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Commentaire de mohamed badaoui

sur Le libéralisme : la solution contre l'insatisfaction et les grèves récurrentes


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mohamed badaoui 21 octobre 2010 11:05

Une solution aux crises économiques
Le modèle « gagnant – gagnant »

Dans mon entourage, un ami m’a souvent intrigué par la diversité, la richesse ou encore la logique que renfermaient ses propos. J’aimais à converser avec cet homme, plus que n’importe quel autre car nos quelques conversations ont entamé quelques réflexions intéressantes de mon point de vue.
Je n’ai jamais été très porté sur l’économie ou la politique, lui l’était. Il était même de ceux qu’on dit engagé. Nos conversations étaient multiples et variées mais il aimait ce sujet par-dessus tout, celui de la politique et de l’économie. Un jour, il a eu un geste qui m’a touché. Il m’a offert de lire une œuvre de Karl Marx …jusqu’en me donnant le livre.
Je me devais alors de le lire au moins une fois et le comprendre. Le comprendre, non pas le contenu que renfermait ce livre, mais comprendre ce geste qui a poussé cet ami à s’en séparer et à le partager.
Et j’ai lu ce livre « le manifeste du parti communiste » bien plus d’une fois. J’avais compris à sa première lecture les raisons de ce geste. Mais ce livre fascinant me poussait à le relire. Et à mon tour, je vous offre de le lire en vous le procurant pour une modique somme chez le libraire du coin, modique car bien moins égale à la richesse qu’il renferme. Si ce n’est pas déjà fait, je vous invite fortement à le lire avant de poursuivre la lecture de ce contenu.

Avant je dois d’abord vous raconter une histoire, une histoire vraie. Lorsque j’étais enfant, on nous a offert à mes sœurs et moi un jeu que j’adorais. Ce jeu auquel de nombreuses personnes ont joué. Un jeu constitué d’un plateau sur lequel on déplace un pion de case en case pour faire le tour et tour pendant lequel on peut s’approprier des maisons, des hôtels ou des gares et tour à la fin duquel on gagne un salaire. Vous avez probablement reconnu le jeu.
Je pouvais y jouer des heures et des heures sans m’en lasser. J’en sortais très souvent vainqueur plus que vaincu. Mais à force d’y jouer, même vainqueur j’étais déçu, déçu que la partie soit déjà terminée, déçu d’être devenu le plus riche et que tous les autres joueurs n’est plus un sou pour continuer la partie.
Les nouvelles parties devaient se dérouler autrement de sorte qu’elle soit interminables. Et c’est là que j’ai eu une idée : il fallait qu’a n’importe quel moment de la partie tous les joueurs puissent disposer de suffisamment d’actif pour continuer la partie (actif financier : argent ou actif immobilier : maisons, hôtels, gare…) sans nécessairement créer de l’actif qui n’existe pas (crédit).
Alors j’observais continuellement les actifs des joueurs et leurs évolutions. Dès lors qu’un joueur atteignait le seuil critique du retrait de la partie, j’intervenais en lui donnant soit une somme d’argent suffisamment importante pour continuer s’il dispose déjà d’actifs immobiliers et/ou de l’actif immobilier (maison, gare ou hôtel) s’il ne disposait d’aucun bien immobilier, tout cela de façon stratégique. Les parties avait alors beaucoup plus de goût et durait bien plus longtemps. J’avais trouvé un moyen de verser la « subsistance » nécessaire aux joueurs pour continuer la partie économique. Aujourd’hui cette subsistance a le nom d’allocation. Les parties ne se terminaient que lorsque nous en avions tous assez, il n y avait aucun perdant que des riches et moins riches : Le modèle gagnant – gagnant a été adopté. J’étais une sorte de régulateur du système économique de la partie. D’ailleurs ce jeu serait encore plus plébiscité s’il intégrait cette règle où les joueurs à la fin du tour disposant de revenus modestes puissent obtenir une allocation prélevée sur les autres joueurs plus aisés.

Par analogie, on voit que ce modèle de « jeu stratégique économique » est appliqué dans beaucoup de pays. Prenons l’exemple de la France, système que nous connaissons le mieux pour y vivre.

En France, il existe des créateurs de richesses, que sont des personnes physiques (citoyens français), les personnes morales (entreprise en tout genre), qui créent beaucoup plus de richesses qu’ils n’en consomment. Ces créateurs risquent alors de voir la partie économique s’effondrer puisque les autres joueurs, les consommateurs plus modestes ne disposeront plus d’aucun actifs pour continuer à consommer et faire durer la partie économique. C’est là que sont nés l’impôt, les mesures sociales et son gestionnaire : l’Etat.

Rappelez-vous le joueur plus haut, ce joueur suivait l’évolution des actifs des autres joueurs et dès lors qu’un joueur battait de l’aile, il lui reversait une sorte d’allocation pour continuer son envol. L’état français, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, a eu l’intelligence d’implémenter ce modèle gagnant-gagnant pour s’assurer que n’importe quel citoyen puisse continuer à consommer tout en consolidant la position des joueurs les plus aisés. Grande est l’erreur parmi les plus aisés, ceux qui pensent que l’imposition et/ou les mesures sociales sont des solutions qui mettent à mal leur fortune. Bien au contraire, sans elles leur fortune serait éphémère. Donc l’imposition et les mesures sociales profitent à tout le monde.

Oui mais la France et beaucoup d’autres nations implémentent ce modèle gagnant-gagnant et toutes pour autant connaissent des crises économiques  : Où doit-on voir la solution ?

Effectivement ce modèle n’est une solution qu’à l’échelle où il est appliqué. Si on se place à l’échelle mondiale, toutes les nations deviennent de simples joueurs, créateurs de richesse pour une part et simplement consommateur pour l’autre part. Pour implémenter ce modèle gagnant-gagnant il faudrait au monde un gestionnaire qui collecte un impôt sur les créateurs de richesses et organise suivant un certains nombre de critères les mesures sociales qui vont permettre aux pays les plus défavorisés de continuer à consommer en leur versant une allocation, allocation qui devra intégralement être reversée aux concitoyens respectifs suivant les mêmes critères. Il va de soi que les pays défavorisés seraient non imposables tout comme les familles modestes en France.
Il faudrait alors mondialiser ces protections sociales.

Ce serait un modèle Marx - keynésien.

Essayons d’implémenter ce modèle à l’échelle européenne pour hisser tous les pays européens vers le haut en invitant les pays bénéficiaires de ces aides sociales à échanger avec leurs homologues européens pour satisfaire leurs besoins puisque s’agissant de fonds monétaires européens à destination exclusive de leurs citoyens, les consommateurs finaux.


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