Une solution aux crises économiques
Le modèle « gagnant – gagnant »
Dans mon entourage, un ami m’a souvent intrigué
par la diversité, la richesse ou encore la logique que renfermaient ses
propos. J’aimais à converser avec cet homme, plus que n’importe quel
autre car nos quelques conversations ont entamé quelques réflexions
intéressantes de mon point de vue.
Je n’ai jamais été très porté sur l’économie ou la politique, lui
l’était. Il était même de ceux qu’on dit engagé. Nos conversations
étaient multiples et variées mais il aimait ce sujet par-dessus tout,
celui de la politique et de l’économie. Un jour, il a eu un geste qui
m’a touché. Il m’a offert de lire une œuvre de Karl Marx …jusqu’en me
donnant le livre.
Je me devais alors de le lire au moins une fois et le comprendre. Le
comprendre, non pas le contenu que renfermait ce livre, mais comprendre
ce geste qui a poussé cet ami à s’en séparer et à le partager.
Et j’ai lu ce livre « le manifeste du parti communiste » bien plus d’une
fois. J’avais compris à sa première lecture les raisons de ce geste.
Mais ce livre fascinant me poussait à le relire. Et à mon tour, je vous
offre de le lire en vous le procurant pour une modique somme chez le
libraire du coin, modique car bien moins égale à la richesse qu’il
renferme. Si ce n’est pas déjà fait, je vous invite fortement à le lire
avant de poursuivre la lecture de ce contenu.
Avant je dois d’abord vous raconter une histoire, une histoire vraie.
Lorsque j’étais enfant, on nous a offert à mes sœurs et moi un jeu que
j’adorais. Ce jeu auquel de nombreuses personnes ont joué. Un jeu
constitué d’un plateau sur lequel on déplace un pion de case en case
pour faire le tour et tour pendant lequel on peut s’approprier des
maisons, des hôtels ou des gares et tour à la fin duquel on gagne un
salaire. Vous avez probablement reconnu le jeu.
Je pouvais y jouer des heures et des heures sans m’en lasser. J’en
sortais très souvent vainqueur plus que vaincu. Mais à force d’y jouer,
même vainqueur j’étais déçu, déçu que la partie soit déjà terminée, déçu
d’être devenu le plus riche et que tous les autres joueurs n’est plus
un sou pour continuer la partie.
Les nouvelles parties devaient se dérouler autrement de sorte qu’elle
soit interminables. Et c’est là que j’ai eu une idée : il fallait qu’a
n’importe quel moment de la partie tous les joueurs puissent disposer de
suffisamment d’actif pour continuer la partie (actif financier : argent
ou actif immobilier : maisons, hôtels, gare…) sans nécessairement créer
de l’actif qui n’existe pas (crédit).
Alors j’observais continuellement les actifs des joueurs et leurs
évolutions. Dès lors qu’un joueur atteignait le seuil critique du
retrait de la partie, j’intervenais en lui donnant soit une somme
d’argent suffisamment importante pour continuer s’il dispose déjà
d’actifs immobiliers et/ou de l’actif immobilier (maison, gare ou hôtel)
s’il ne disposait d’aucun bien immobilier, tout cela de façon
stratégique. Les parties avait alors beaucoup plus de goût et durait
bien plus longtemps. J’avais trouvé un moyen de verser la « subsistance »
nécessaire aux joueurs pour continuer la partie économique. Aujourd’hui
cette subsistance a le nom d’allocation. Les parties ne se terminaient
que lorsque nous en avions tous assez, il n y avait aucun perdant que
des riches et moins riches : Le modèle gagnant – gagnant a été adopté.
J’étais une sorte de régulateur du système économique de la partie.
D’ailleurs ce jeu serait encore plus plébiscité s’il intégrait cette
règle où les joueurs à la fin du tour disposant de revenus modestes
puissent obtenir une allocation prélevée sur les autres joueurs plus
aisés.
Par analogie, on voit que ce modèle de « jeu stratégique économique »
est appliqué dans beaucoup de pays. Prenons l’exemple de la France,
système que nous connaissons le mieux pour y vivre.
En France, il existe des créateurs de richesses, que sont des personnes
physiques (citoyens français), les personnes morales (entreprise en tout
genre), qui créent beaucoup plus de richesses qu’ils n’en consomment.
Ces créateurs risquent alors de voir la partie économique s’effondrer
puisque les autres joueurs, les consommateurs plus modestes ne
disposeront plus d’aucun actifs pour continuer à consommer et faire
durer la partie économique. C’est là que sont nés l’impôt, les mesures
sociales et son gestionnaire : l’Etat.
Rappelez-vous le joueur plus haut, ce joueur suivait l’évolution des
actifs des autres joueurs et dès lors qu’un joueur battait de l’aile, il
lui reversait une sorte d’allocation pour continuer son envol. L’état
français, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, a eu l’intelligence
d’implémenter ce modèle gagnant-gagnant pour s’assurer que n’importe
quel citoyen puisse continuer à consommer tout en consolidant la
position des joueurs les plus aisés. Grande est l’erreur parmi les plus
aisés, ceux qui pensent que l’imposition et/ou les mesures sociales sont
des solutions qui mettent à mal leur fortune. Bien au contraire, sans
elles leur fortune serait éphémère. Donc l’imposition et les mesures
sociales profitent à tout le monde.
Oui mais la France et beaucoup d’autres nations implémentent ce modèle
gagnant-gagnant et toutes pour autant connaissent des crises économiques
: Où doit-on voir la solution ?
Effectivement ce modèle n’est une solution qu’à l’échelle où il est
appliqué. Si on se place à l’échelle mondiale, toutes les nations
deviennent de simples joueurs, créateurs de richesse pour une part et
simplement consommateur pour l’autre part. Pour implémenter ce modèle
gagnant-gagnant il faudrait au monde un gestionnaire qui collecte un
impôt sur les créateurs de richesses et organise suivant un certains
nombre de critères les mesures sociales qui vont permettre aux pays les
plus défavorisés de continuer à consommer en leur versant une
allocation, allocation qui devra intégralement être reversée aux
concitoyens respectifs suivant les mêmes critères. Il va de soi que les
pays défavorisés seraient non imposables tout comme les familles
modestes en France.
Il faudrait alors mondialiser ces protections sociales.
Ce serait un modèle Marx - keynésien.
Essayons d’implémenter ce modèle à l’échelle européenne pour hisser tous
les pays européens vers le haut en invitant les pays bénéficiaires de
ces aides sociales à échanger avec leurs homologues européens pour
satisfaire leurs besoins puisque s’agissant de fonds monétaires
européens à destination exclusive de leurs citoyens, les consommateurs
finaux.