Bon, ben voilà un exemple de raisonnement alambiqué, partant sur des postulats faux ("le sexe pour moi ne se définit pas juste avec ce que nous avons entre les jambes") ou au moins très hasardeux, qui aboutit a des conclusions limites ("Nous en sommes tous, sans exceptions, torturés, car quoi que vous en
pensiez, vous avez sans doutes refoulez une partie de vous même, d’une
de vos "énergies" si j’ose le mot.").
Si la sexualité ne se définit pas exclusivement par ce qu’on a entre les jambes (pénis ou vagin) ça joue à l’évidence tellement plus que la culture. Nier cette réalité est soit malhonnête, soit stupide, car encore une fois, si notre sexualité n’était que vaguement culturelle, on aurait eu des modes sexuelles qui auraient parcouru les humains et tantôt on se serait reproduits énormément, tantôt plus du tout. Bref du porte nawak.
Donc tenter de tordre la grille de lecture sur la sexualité en postulant que l’on pourrait imaginer un monde où chacun pourrait choisir sa sexualité quasiment quand il le voudrait et comme il le voudrait en s’affranchissant des règles de la nature est finalement un raisonnement pervers et morbide.
Pervers parce que ça nous plaise ou non nous sommes le fruit d’un processus multi millénaire qui a assuré notre survie plutôt pas trop mal et morbide parce que si on contrecarrait notre nature en lui opposant une force culturelle opposée, en réussissant ce (mauvais) coup, nous diminuerions les chances de survie de l’humanité en perturbant nos attirances sexuelles naturelles.
Qui a intérêt à faire de nous des objets parfaitement culturels, déconnectés de leur corporalité ?
Bref, pour finir, le coup de la souffrance prétendue de ne plus être ce que l’on aurait été enfant (un peu fille pour les garçons et un peu garçon pour les filles) c’est bien dans la lignée de ce que je trouve de malsain et contestable dans la psychanalyse freudienne : tu ne sais pas que tu veux en fait tuer ton père, faire l’amour avec ta mère, et maintenant redevenir un peu la petite fille que tu étais (pour un homme) et vice versa...
Je n’ai aucune nostalgie et encore moins de souffrance ("torturé" n’importe quoi) pour une hypothétique énergie féminine que j’aurais eu enfant. Et bien entendu en faisant ça je refoulerais...
Vivement qu’on passe à autre chose comme concept psychanalytique de plus cohérent et fondé.
En attendant, moi qui ne suis pas encore parent, j’encourage tous les parents à accompagner leurs enfants dans la découverte du champ de leur genre, sans tyrannie simplement. Les penseurs du nouveau genre (ni homme, ni femme, ni homo, ni trans, ni incarné...) arrêtez le délire et revenez sur terre, ça fera vraiment, vraiment des vacances à tout le monde et ça tournera mieux.