Ô Capitaine, Mon Capitaine !
C’est une bien jolie baguette magique que vous avez en
mains.
Tient la bien !
Cette baguette qui sert à diriger, indique les moments forts
et les moments les plus calmes de votre partition. La moindre nuance que
doivent suivre vos violonistes, vos joueurs de flute et de cor de chasse
Même le tambour et le triangle pourtant si opposés, l’un par
ca puissance et l’autre par la pureté cristalline du son qu’il produit, doivent
se plier à vos exigences pour donner vie à vos notes griffonnées à la va-vite sur
la portée dans un de vos nombreux moments
de génie.
Le plus aimable est aussi le plus haïssable, comme ce violon
qui sonne du plus merveilleux des sons et qui devient le plus lugubre quelques
mesures plus tard, parceque c’est écrit sur la partition que vous avez écrit
Aucun n’a le droit à la moindre improvisation. Tout est si bien calé que votre
baguette n’est la que pour rappeler qui la tient.
Les Jazzmens et les Blues Brothers ne s’y trompe pas, ils
sont soif de liberté, revendiquent la liberté de chacun et d’eux même, se
révoltent contre les chaines, se permettent les improvisations les plus folles,
les plus joyeuses comme les plus triste, chantent et dansent quand ils naissent
et quand ils meurent. Certains se souviennent de la baguette et rendent hommage
à la perfection de vos partitions, mais jamais, Ô Grand Jamais ils ne se
laisseront enchainer de nouveau par ces chaines qu’ils ont arrachés quitte à s’amputer
d’un pied.
Leur bonheur à eux est la, dans la création spontanés,
tandis que le bonheur du joueur de flute est dans la création contrôlée par une
poignée d’hommes et de femmes qui ne laissent place à aucune liberté
individuelle, hormis celle de se révolter et faire des pieds de nez goguenards.
http://www.youtube.com/watch?v=v40i8p6YBmQ