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Commentaire de Morpheus

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Morpheus Morpheus 8 avril 2012 23:46

@ machiavel

[ les sociétés primitives n’ avaient pas de monnaie, mais les guerres , les meurtres , l’esclavage existait , comment explique tu cela ?]
De quels sociétés primitives n’ayant pas de monnaie parles-tu ? (personnellement, je n’en connais pas qui correspondent à ta description).
Si tu penses aux amérindiens des plaines, par exemple, les guerres existaient, oui, mais elles n’avaient pas le caractère totalitaire de nos civilisations : pas de massacre de tribus entières, mais des expéditions punitives où quelques morts et blessés pouvaient être déplorés. Mais ce n’était pas leur vocation première, c’était avant tout des chasseurs.
De façon général, ce que l’on observe dans les tribus dites primitives, c’est d’abord une structure sociale beaucoup plus égalitaire et horizontale. Il y a des rôles (homme-médecine ou sorcier / chamane - chef - anciens), mais aucun ne détient un pouvoir absolu. En fait, on connais même des traditions particulières chez certains peuples amérindiens où le chef est assis sur un siège percé, et au dessous brûlent des braises ardentes, histoire de bien faire comprendre que la place de chef, ça fait mal au cul (littéralement). Authentique !
Mais peut-être ta question est-elle le fruit de croyances issues de vieux livres d’anthropologie rédigé à l’époque coloniale ? Une époque où les "nobles" civilisations "modernes" occidentale s’estiment supérieures, et où une certaine propagande avait intérêt à "barbariser" les peuplades "primitives". Beaucoup de ces considérations étaient largement exagérées, souvent même mensongère et inventées de toute pièce (les anthropologue actuels l’ont souvent démontré.
[Est ce que la vraie cause de toute les causes n’ est pas dans la nature de l’ homme elle même ?]
Comme je le disais, il n’y a pas de "nature humaine" intrinsèquement mauvaise. En grandissant, les enfant se socialisent, parce qu’ils découvrent, petit-à-petit, qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils ont besoins de relations avec les autres, même si les très petits enfants (bébés) n’ont pas encore une conscience réifiée (c’est-à-dire que le "monde extérieur" qu’ils observent, dans leur esprit, est "en eux", il n’est pas "autre", il n’est pas encore différencié). Ce n’est que progressivement que cette différenciation se construit, en même temps que l’ego. Mais il n’y a pas de fatalité dans la manière dont ils développent leur caractère : tout dépend en réalité du contexte familiale et socioculturel. Si celui-ci est bienveillant, épanouissant, valorisant, mutuellement respectueux, l’enfant va développer ces qualités sociales. Si par contre, l’environnement est menaçant, malveillant, inquiétant, oppressant, pervers, ... l’enfant risque fort de développer ces travers, car il s’adapte instinctivement à son environnement.
C’est donc l’environnement qui est déterminant, pas la soi-disant "nature humaine". Souvenons-nous que cette histoire de "nature humaine" est une idée largement développée par les théoriciens du capitalisme pour justifier leurs doctrines de compétition, de hiérarchie et de contrôle social.
[Pour ce qui est de la génétique on ne trouvera sans doute jamais de gène codant pour la malveillance ( ou peut être que si )]
Pour la malveillance, sans doute pas, par contre, pour ce qui est de la violence, oui, il existe bien des gènes identifiés. MAIS, ce qui a été constaté (une étude faite dans une ville australienne), c’est que, précisément, des individus (jeunes) dont le gène de la violence avait été identifié, mais qui évoluent dans un contexte paisible et bienveillant, n’active pas le gène et ne deviennent pas violents. Par contre, certains jeunes n’ayant pas ce gène au départ, mais évoluant dans un contexte malveillant vont, eux, développer la violence, et certains vont même voir le gène de la violence s’inscrire dans leur code, alors qu’il ne s’y trouvait pas ! (ces recherches en génétique donnent les théories dites de l’épigénétique).

Cordialement,
Morpheus


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