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Commentaire de rastapopulo

sur Comment le Qatar aux ordres de Washington a manipulé le printemps arabe


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rastapopulo rastapopulo 14 janvier 2013 15:13

Par soucis d’exactitude :

http://www.solidariteetprogres.org/documents-de-fond-7/histoire/article/terrorisme-islamiste-les.html

Salafisme et wahhabisme

Une grande partie des actes terroristes les plus récents ont été commis par des groupes qui se qualifient eux-mêmes de « salafistes » ou de « wahhabites », branches de la religion musulmane très proches l’une de l’autre.

Au milieu du XVIIIème siècle, Mohammed ibn Abd al-Wahhab (1703-1792) fonda le wahhabisme dans le désert du Nejd, au centre de la péninsule arabique. Son but était de faire revivre la tradition salafiste. Ce mouvement est, encore aujourd’hui, une forme puritaine et fondamentaliste de l’islam sunnite, rejetant toute lecture rationnelle du Coran et de la tradition du prophète Mahomet. Les wahhabites extrémistes interprètent littéralement et strictement les mots du Coran ; pour eux, une grande partie des traditions du Prophète sont infondées, notamment lorsqu’elles concernent l’éducation morale et spirituelle. Ibn Abd al-Wahhab affirmait que sa théologie était une forme « purifiée » de l’islam et qu’elle avait pour fonction de faire revenir tous les musulmans aux vrais principes de la foi. Les wahhabites, en tant qu’islamistes radicaux, prônent le « tarhib » (contrainte) pour imposer l’islam, tandis que les musulmans modérés sont pour l’« etabligh » (persuasion).

Les wahhabites se propagèrent dans les villages à travers le désert, pillant les villages alentour et attaquant les caravanes ou les pèlerins shiites. Les gorges des hommes étaient tranchées, les biens et les animaux volés, et les femmes et les enfants étaient réduits à l’esclavage.

En 1744, Ibn Abd al-Wahhab s’allia au chef tribal Mohammed ibn Saoud (1710-1765), faisant du wahhabisme non plus un simple mouvement religieux, mais un mouvement politique, comme c’est toujours le cas aujourd’hui. Étendant sa domination guerrière vers les régions de l’Arabie orientale, Ibn Saoud s’engagea à répandre l’enseignement wahhabite [1].

[1 L’historien Jacques Benoist-Méchin a dit de cette alliance, dans sa biographie d’Ibn Saoud : « Le guerrier cherchait une doctrine ; le prédicateur cherchait une épée. »

 Arrive l’Empire britannique

L’Empire britannique, qui au milieu du XIXème siècle contrôlait de grandes parties de l’Asie, notamment l’Inde, eut besoin de sécuriser ses routes commerciales vers l’Europe. Les Britanniques conclurent donc des accords avec les chefs des tribus occupant les territoires situés le long des côtes de la mer Rouge, de la mer d’Oman et du golfe Persique : armes et or furent allègrement distribués, de même que des promesses de protection militaire ; en échange ces tribus devaient empêcher les autres puissances coloniales (en particulier l’Empire ottoman) d’approcher ces terres.

Ces régions en tant que telles n’avaient pas de réelle signification stratégique jusqu’à ce que l’Allemagne lance la construction de la ligne ferroviaire Berlin-Bagdad, au tout début du XXème siècle, et que de grandes quantités de pétrole ne soient découvertes au sein de ce qui devint l’Irak et l’Arabie Saoudite [2]. Les Britanniques utilisèrent parfaitement leur méthode de « diviser pour régner » en lançant les chefs tribaux les uns contre les autres, intervenant au bon moment pour soutenir l’un, puis l’autre. Les tribus devinrent ainsi totalement dépendantes des Britanniques.

Dès la fin des années 1880, l’alliance Saoud-wahhabites commença à empiéter sur les territoires ottomans, qui contrôlaient ce qui est aujourd’hui l’Irak, la Grande Syrie et la partie ouest de l’Arabie, où se trouvent La Mecque et Médine. Manquant des moyens financiers et du matériel de guerre moderne nécessaire pour faire face à l’Empire ottoman, le chef Abdel Aziz Ibn Saoud (1880-1953) se reposa sur les Britanniques pour se les procurer.

 Pragmatisme islamiste et collaboration avec les « infidèles »

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