Je ne fonctionne pas dans une logique binaire. Je conchie autant sur les journalistes à l’ordre des médias dominants que sur Meyssan, même si je reconnais un plus grand courage à ce dernier. Mais nous faire croire que le Réseau Voltaire, c’est l’anti-journalisme institutionnel ; non, faut pas pousser. Meyssan et sa bande, en prenant la défense de régimes autoritaires, ne font que protéger leurs intérêts eux aussi. Je leur en veux profondément de minimiser ou justifier les massacres commis par el-Assad. Cet homme est un dictateur de la pire espèce, et son système doit tomber. Ses soldats, qui le comparent à Dieu (l’un de leurs slogans : "Il n’y a de Dieu que Bachar"), ont pour ordre de tirer sur tout ce qui bouge, d’humilier les civils et de répandre le chaos à l’intérieur du pays. Les médias dominants ont beau dénoncer ce qui se passe, le fait est que personne ne daigne bouger le petit doigt. Et après tout, tant mieux ! A titre, personnel, c’est un principe, je suis contre toute intervention étrangère. Je rejoins ainsi beaucoup de Syriens, sans doute la majorité, qui tout en espérant la fin du régime (despotique) en place, ne souhaitent pas voir les forces de l’Otan débarquer en faux humanistes qu’ils sont sur leurs terres. (Là-dessus, je pense que nous nous rejoignons. J’étais déjà contre l’intervention en Libye et l’assassinat de Kadhafi).