D’accord Frida,
je ne peux considérer que ce que je connais. Or,
je n’ai pas lu de livres de Ramadan, je ne connais de lui que ce que
j’ai vu sur internet, soit, quelques conférences, débats contradictoires
et interviews. Or, je n’ai pas noté de contradictions ni d’ambiguité
dans son discours.
Toutefois, je n’ai lu que tres partiellement
le Coran, à vrai dire, je n’ai lu que le début, les 5 premières
sourates. Cela dit, deux choses m’ont frappé. La première, c’est que la
parole de Dieu met beaucoup en garde contre les faussaires.Le pire étant
ceux qui se fourvoient et fourvoient les autres. Ensuite, sa parole
m’apparaît plus comme une invitation à s’améliorer, à aller "au delà des
attentes de la parole de Dieu". En d’autres termes, si le croyant
applique le Coran c’est bien, mais s’il fait plus que ce que Dieu
préconise au minimum, c’est mieux. Tout comme si vous agissez par crainte, c’est bien car vous êtes soumis à Dieu, mais si vous agissez par amour, donc de manière volontaire et sans crainte, c’est mieux.
Il me faudrait lire le Coran
en entier pour confirmer ce que je pressens du sens, de la substance du
Coran, a savoir, que ce qui importe n’est pas la lettre, mais l’esprit.
Or, s’il faut comprendre le Coran de manière littéraliste, alors, la parole est définitive et absolu et il n’y a aucune compatibilité possible entre le Coran et la démocratie.
Mais s’il faut comprendre l’esprit de la lettre du Coran, dans ce cas là, il y a compatibilité entre celui ci et la démocratie ou la laïcité. Cela, parce que l’esprit se trouve partout et ne se réduit pas au Coran, mais au contraire, part de Lui. Je terminerai par dire que même sans lire le Coran, on peut argumenter sur le fait qu’il faille comprendre le Coran à partir de l’esprit et non de la lettre.
Dans ce cas là, Ramadan n’est pas en contradiction avec le Coran et n’a pas de double langage car le fondement du Coran est, ici, l’esprit et non la lettre.
C’est pour cela que personnellement je n’ai pas vu de contradiction et d’ambiguité dans ce que j’ai entendu de Ramadan. Non parce qu’il m’a convaincu, mais parce que ce que j’ai perçu de mon début de lecture du Coran va dans ce sens là.