Santero,
On ne leur fait rien croire tout. Les "autorités" de Kiev elles-mêmes ont parlé depuis le début de "dératisation" et d’"élimination des cloportes" après le drame d’Odessa (notamment, mais pas que... en d’autres circonstances aussi), et ont continué à le dire et le faire. Chercher et vous trouverez. Pas sur Le Monde ou Libé, évidemment.
Quand à la "belle vie" des ukrainiens, ils se trouvent que leur niveau de vie est pire que celui des Roumains. La situation était meilleurs à l’Est, mais les accords de libre échange avec l’UE vont les ruiner (sans compter tout ce que les hordes de Kiev ont détruit).
En élargissant le débat, je n’ai pas d’admiration particulière pour Poutine, mais heureusement qu’il était là. Sans lui pour stabiliser la situation, c’est toute la fédération de Russie qui ressemblerait à l’Ukraine si des clones de Eltsine avait continuer au pouvoir en Russie. Je me demande dans quelle mesure le regain de popularité de Poutine en Russie depuis le début de cette crise n’est pas dû en partie à ce constat fait par beaucoup de russes, plutôt qu’à un sursaut de nationalisme.
Je suis stupéfait du soutient inconditionnel qu’apportent les médias et les "bonnes consciences" occidentales aux fascistes de Kiev. Je suis stupéfait qu’après les mensonges et les manipulations en Irak, au Venezuela, en Lybie, et j’en passe, des gens de bonnes volontés continuent à croire le malodorant ragoût médiatique qu’on leur sert.
Je suis aussi effrayé et angoissé par l’attitude de nos médias. Que Syriza arrive au pouvoir en Grèce, vous verrez nos belles âmes soutenir un coup d’état fasciste. Même chose si quelque chose de semblable se produit en Espagne, au Portugal... ou en France. Il y a quelque chose de pourri en Europe. Quelque chose de bien, bien pourri qui pu...
En gros : comme Poutine est méchant, le gouvernement de Kiev est gentil, et peut faire tout ce qu’il veut, y compris massacrer des civiles et faire disparaître des opposants politiques (parce que ce c’est ce qui se passe aujourd’hui à l’Ouest, ce qui contraint beaucoup d’opposant à passer dans la clandestinité). C’est ce qu’on vous demande de croire. Permettez-moi d’avoir de très, très sérieux doutes sur les rapport de cette "narrative" avec la réalité.
Je suis très à gauche et le fascisme me fait gerber. C’est ce qui soutient mon point de vue. Rien à voir pour une quelconque admiration pour la "virilité" de Poutine. Simplement, entre plusieurs maux, il faut choisir le moindre. Entre le régime démocratique/autoritaire de Moscou qui recherche une certaine stabilité, et les fous dingues de Kiev qui cherche le bordel soutenu par une UE et des USA en roue libre (pour ne pas dire que leurs dirigeants sont bons pour l’asile d’aliénés) le choix est vite fait...