En fait, il faut voir une religion d’abord comme une école de pensée.
Il n’y a que si elle rencontre une puissance politique qu’elle peut devenir hégémonique sur un territoire.
Historiquement, le christianisme a été imposé à l’Europe sous la férule des rois mérovingiens (Clovis) puis carolingiens (Charlemagne). Auparavant, l’Empereur Romain Constantin avait opté pour la liberté de culte (Edit de Milan). Un État peut avoir un intérêt, pour des raisons de stabilité, à opter pour une religion particulière.
Je crois qu’après la chute de l’empire Romain d’occident, lorsque l’Europe occidentale était en proie à l’Anarchie, ce fut plutôt un bien que les rois optassent pour une religion : cela permit d’harmoniser les moeurs, d’éviter des conflits et donc de garantir un minimum d’ordre. Le choix du christianisme fut manifestement bon : il se créa une civilisation de haut niveau, d’où ont abondé nombre de découvertes scientifiques - à vrai dire, le modèle de la science classique ; nombre d’oeuvres d’Art, de même qu’un considérable adoucissement des moeurs : Ce fut certainement au XIIème siècle une des seules région du monde où il n’existait plus l’esclavage.
C’est en fait la même chose pour toute idéologie : sans force pour la soutenir, elle ne peut réaliser son potentiel. Il faut qu’une force politique s’en empare pour qu’elle soit appliquée.
Le Nazisme n’aurait pas réalisé son potentiel si ses adeptes n’avaient pas pris le contrôle de l’État prussien. De même en fut-il pour le communisme en URSS, qui a pu s’appuyer sur la prise de contrôle de l’état Russe.
On verra donc le transhumanisme réaliser pleinement son potentiel quand il sera pris à pleine main par une puissance politique, c’est-à-dire un État. Je pense que cela ne sera pas beau.