La guerre ne viendra pas : elle est déjà là. Ce qu’on voit en Ukraine, ne
sont que les premières escarmouches militaires, et il est probable que
ça ne va pas s’arrêter là. Pour tenir bon, la Russie va devoir s’imposer des réformes économiques majeures qui seront extrêmement
impopulaires auprès de certains groupes de personnes (les oligarques,
surtout, mais aussi la bourgeoisie aisée ; cela dit, ces gens sont loin de représenter la majorité, heureusement). Par exemple, la
nationalisation de la Banque centrale, la fin des mouvements de capitaux
transfrontaliers, le rapatriement des actifs économiques, ou encore, le
monopole d’État sur le commerce extérieur. Ou encore la sortie de
l’OMC. Tout cela nécessitera la mise en place d’une économie de
mobilisation où il faudra bosser dur et se contenter de produits locaux.
Ce qui entraînera à son tour un certain mécontentement et obligera
l’État à réduire certaines "libertés fondamentales" (comme on le dit si
volontiers en Occident). Inévitablement, il y aura de la répression et
des "purges" administratives.
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Donc, oui, ça va chier. D’un autre
côté, à grande échelle, c’est peut-être pas plus mal - globalement,
l’humanité n’avance que si l’on lui botte le cul. Sinon, elle végète
dans son confort et sa routine.