Erreur de JM Cohen quand il affirme qu’il n’y a rien de spirituel dans les comportements alimentaires : il se focalise sur le militantisme et ramène à de simples névroses collectives des associations de convictions pourtant fondées sur des considérations spirituelles que les démonstrations scientifiques (espérance de vie) ne font que confirmer depuis 20 ans.
Pour moi, être végétarien (depuis une vingtaine d’années) est bien au contraire, le fruit avant toute chose d’une réflexion sur notre rapport au vivant. Il y a en commun à tous les gens comme moi (végétaliens, végétariens ... une même famille) une conception commune du rapport au vivant : la production de viandes (on ne parle même plus d’êtres vivants mais juste de leur chair ou de leurs organes, édifiant non ?) ou de poissons sont une négation du vivant, un crachat de plus sur le monde animal que beaucoup consentent à mépriser comme victimes de la sécularisation de l’idée de l’Homme au-dessus de la nature qui serait à son unique service. Nous (végétariens/liens) pensons notre espèce comme une composante parmi d’autres de la Nature, et non son chef suprême. autrement dit la nature humaine subordonnée à la Nature tout court. Nous pensons que nous devons tendre vers l’équilibre dans nos rapports aux autres espèces et en aucun cas participer à l’asservissement de celles-ci pour notre consommation ou nos petits plaisirs ; que ces derniers comportements sont responsables de la destruction accélérée du vivant et de son incroyable diversité (qui contient les médicaments qui soigneront les cancers de demain, ce qui rend leur destruction criminelle d’autant plus absurde) ; que participer à cette industrie est une aberration sanitaire, économique, sociale et spirituelle.
Quand la science rejoint le bon sens et le spirituel il devient essentiel d’écouter ceux qui ont raison et de ne pas les moquer (parlez de végétarisme chez des gens qui sont conditionnés à la bidoche vous fait passer pour un abruti, un idéaliste décérébré ... j’ai vécu ces jugements des dizaines de fois, contre au mieux une neutralité bienveillante très minoritaire et une sincère curiosité encore plus rare).