Concernant
l’échec de la convergence des luttes, la guerre entre réseaux transsexuels et lesbiens est
hilarante.
C’est quoi l’embrouille ?
Au départ, les lesbiennes dénoncent le fait qu’au sein du mouvement gay, ce soient
les homosexuels males qui dominent, elles décrivent un mouvement LGBT de plus
en plus anti-lesbien et misogyne. Jusque-là c’est facile à suivre. Mais les
militantes lesbiennes dénoncent surtout la tyrannie des trans qu’elles considèrent
être une autre forme de domination masculine
. Et c’est là que ça devient intéressant
parce que, les militants trans, en s’inspirant de la théorie du genre, ont
réussi à imposer l’idée au mouvement LGBT que la biologie est secondaire par
rapport à la psychologie : un homme biologique peut être une femme s’il se
ressent ainsi et, s’il se définit comme « lesbienne », il a le droit
d’entretenir des relations sexuelles avec des lesbiennes biologiquement femmes.
Et ça chez les militantes lesbiennes ça ne passe pas puisque pour elles, ça
revient tout bêtement à avoir des relations hétérosexuelles.
C’est ainsi
que pour faire valoir leur point de vue, les militantes lesbiennes se
retrouvent dans l’obligation de contester la théorie du genre
et remettent en question la prétention des transsexuels
d’être considérées comme des femmes à part entière en considérant qu’ils restent homme parce que biologiquement males. Les militantes lesbiennes se sont donc mises à dénoncer
la pression sociale au sein de la communauté LGBT qui veut les contraindre à
accepter des relations sexuelles avec des « femmes » trans, à interdire la
présence des transsexuels dans les toilettes publiques réservés aux femmes
et à scander des slogans du genre « Les enfants ont besoin d’une thérapie, pas
d’un traitement hormonal bloquant la puberté » et « Transitionner des enfants,
c’est un abus sexuel », ce qui fait d’elles au sein de cette communauté LGBT, des
ultra-réactionnaires de la pire espèce
. Un
groupe de femmes portant des teeshirts avec l’inscription « Les lesbiennes sont
des femmes » a été expulsé d’un café de Londres par la police parce qu’elles
avaient offensé un transsexuel travaillant dans le café ! 
C’est ainsi
que les lesbiennes militantes sont dénoncées à leur tour comme « transphobe »
, ce à quoi elles répondent que la nouvelle politique des groupes LGBT dominés
par des homosexuels mâles est de contraindre les lesbiennes à accepter le pénis
en tant qu’organe féminin (là j’en peux plus
).
Donc maintenant, il y’a des
débats pour déterminer le statut du pénis. Voilà voilà. 