« Ah
bah oui, bien entendu, puisque rien n’existe »
Bingo !!!
Sinon c’est
bien ce que je disais : pour le mec, Marine Le Pen est de gauche.
Quand on
est à la droite de la droite, tout est de gauche au fond, vous imaginez bien la crédibilité du mec quand il vous parle de médias qui seraient de gauche.
On lui donne des mesures quantitatives pour évaluer quels sont les propos qui
passent le plus dans les médias mais lui préfère le réel de la réalité réelle de
son doigt mouillé sur la façon dont les politiques sont reçus ( et il devrait s’intéresser
à la façon dont LFI est reçue par ailleurs, il verra bien que ce traitement n’est
pas réservé aux droitards, sur la plupart des chaines un Xavier Bertrand ou un
Laurent Wauquiez, donc de grands gauchistes selon la classification du Konführer
NaZional
, sera tendanciellement mieux reçu qu’un Mélenchon).
Par
ailleurs, j’ai écrit très précisément ceci : « je connais des
médias qui sont plus ou moins ouvert à des chroniqueurs, des analystes, des
politiques professant des idées de gauche ou de droite mais des médias de
gauche ou de droite je ne sais pas ce que ça veut dire ». Ça ne
veut pas dire que les médias n’ont pas de lignes éditoriales, ça veut dire que
ceux qui font d’un médias ce qu’il est, ce sont ceux qui y travaillent. La
formule « médias de gauche ou de droite » qui est acceptable pour les piliers de bar de Marly Gaumont est simplificatrice, ça laisse penser qu’un
média sera toujours par essence ceci ou cela alors que ce sont des écosystèmes qui
évoluent en fonction du contexte ( et précisément on est plus au début des années
2000). Et bien sûr que la quantité de parole diffusée par un média compte.
Et en plus
qu’il ne comprend rien au clivage gauche droite, il se base sur wikipédia pour
venir m’expliquer ce qu’est l’extrême droite mais je me tiens les cotes, c’est
formidable, j’ai adoré la formule « Comme l’indique justement wiki »,
le mec ne connait pas la honte.
En d’autres
circonstances j’aurais laissé tomber parce que les discussions dignes du PMU de
Saint Georges de Didonne, généralement ça ne m’intéresse pas trop, d’habitude je préfèrerai encore mater les marseillais à Dubai que de devoir patauger dans sa
bêtise crasse mais le mec me fait tellement marrer que ça me
motive très fort à continuer.
Non, ce qui caractérise
l’extrême droite historiquement, c’est une certaine forme de conceptualisation
de l’altérité qui se nourrit de visions très inégalitaires des groupes humains
qui justifie la distinction entre un « nous » (endogroupe) et un
« eux » ( exogroupe) suivant des critères ethniques, confessionnels et biologiques. L’extrême droite n’est pas homogène, elle est constituée d’une
constellation de mouvances (même si les frontières peuvent être assez poreuses )
qui peuvent avoir son/ses ennemi(s) spécifique(s) qui peut(ven)t également
changer en fonction du contexte national et des spécificités idéologiques (
traditionnellement ce sont les juifs mais ça aussi été historiquement en France les citoyens d’origine italienne, polonaise, africaine, romanichelle et j’en passe) mais au-delà
de leurs spécificités idéologiques, elles partagent certaines manières de
décrire « l’Autre » qui est essentialisé et diabolisé comme incompatible
avec l’endogroupe et par conséquent menaçant fondamentalement l’homogénéité ( fantasmée)
de l’État-nation, et conçoit l’évolution politique comme une décadence dont le
seul peuple sain (l’endogroupe) peut extraire la nation. D’où la récurrente dénonciation
d’une figure ethno-raciale ou confessionnelle à épurer de la société au nom de
l’intérêt suprême national et pour préserver l’unité politique et culturelle de
la cité. Ça n’a rien de nouveau, quand on lit un Drumont ou un Barrès, on
reconnait la structure du discours de l’extrême droite d’aujourd’hui (qui a
néanmoins incomparablement moins de talent), ce sont les cibles qui changent.
Croire que l’extrême
droite, ce sont des nazis au crâne rasé qui tendent le bras dans les caves à
dix, c’est ne rien y comprendre. Un Zemmour en costume deux pièces, aux atours
sympathiques et souriant à ses invités dans les grands médias en est bien plus
l’illustration. Alors, bien sûr,
Jojo l’rigolo (je ne l’ai jamais vu dans la même pièce que le Konführer, j’dis
ça j’dis rien
) pourrait très bien se dire souverainiste, gaulliste social,
Marxiste-léniniste ou raélien, ce n’est pas ça qui va l’empêcher jamais d’avoir
un discours caractéristique de l’extrême droite.
Sinon, je me
demande si le Konführer, ce grand catholique, a été à la messe aujourd’hui ? Et
d’ailleurs, c’est tellement le bordel dans sa tête que je me demande s’il ne confond
pas l’Eglise catholique apostolique et romaine avec le mouvement
völkisch, on ne sait jamais, le mec a peut-être confondu les chants
folkloriques pour des divinités nordiques, la gymnastique et les baignades nus
avec le batême.