@yoananda2
Ce que je
vous ai écrit, c’est un grand survol historique sur des sujets hautement
ambivalents, donc à prendre ainsi. Et que je n’aurais pas écrit à n’importe qui,
je dis des incertitudes.
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ethnocide ?
c’est à dire ?
L’inventaire
n’a jamais été fait. Je parle de destruction culturelles, les massacres c’est
vieux comme l’histoire humaine. Après la 2ème G. Mdiale, on découvrait encore
des ethnies par dizaines. Elles avaient construit et codifié une imagination
du monde et d’elles-mêmes suffisamment aboutie pour ne pas se sentir aucun
besoin d’aller voir ailleurs. L’étranger était tout simplement une autre
humanité, autre chose, ce n’était pas envisageable d’aller vivre hors chez soi,
abscons. Même si cela n’empêchait pas les enrichissements croisés. Les
différences de phénotypes importantes d’une ethnie à l’autre attestent de la
marque du temps, de l’ancienneté des singularités culturelles. Penser aux
Dogons, San, Massaï, Omos, pour exemples célèbres, chez les plus « pauvres »,
mais sacrément libres et tranquilles d’esprits. Mais c’est difficile a
expliquer, il faut avoir lu des ethnologues qui ont su décrire ces systèmes de
pensées complètements différents, feuilleté des albums pour comprendre ça.
« L’Humanité »
est déjà un sacrilège de pensée en soi : humanité désignait jadis le sens
humain, sa dignité, l’empathie, les humanités ont eu cours à l’école jusqu’au
début du XXème siècle, l’Humanité, au sens destin commun de tout l’espèce est
récent. Cette ethnodiversité, qui était vivante, comme un écosytème mondial, était
un gage de gravité, de la stabilité de l’espèce humaine, de capacité à se
renouveler (d’homéorhésie ?). Elle
a finit par dépérir sous la grande vague de world culture qui ont crevé toutes
ces poches d’eau culturellement nutritives.
Après,
toutes les ethnies n’ont pas abouti à une même « santé », physique,
économique, artisanale, culturelle, etc… Il y avait des groupes de traîne-misère
et/ou instables et informels. D’autre
part, les empires ont fait des allers
retours incessants qui ont pas mal détruit, mais avec une certaine résilience
ethnique qui se reconstituait de ça, de là, avec quand même les apports
progressifs.
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Avec la
révolution indus, la mortalité à diminué, ce qui a déclenché une explosion
démographique, puis la fameuse "transition" (sauf en Afrique noire).
Je ne sais pas ce qui été "cidé" mais ce qui est sûr, ce que si tout
le monde à voulu nous copier, ce n’est pas pour rien, et en face des morts, il
y a eu beaucoup de vivants (je ne dis pas que c’est forcément mieux dans
l’absolu).
C’est ce que
j’explique. Les attraits, séductions, gains, bénéfices, améliorations, mieux, plus, qu’on apporté la révolution
industrielle ont été bien trop soudains, importants, euphorisants, pour en
mesurer les coûts induits, qui viennent après (explosion démographique, épuisement des ressources,
montée de stress dans les populations, etc …). Le choc a été trop violent,
c’était la piqure d’héroÎne pour tous, avec la descente qui vient. C’est un
problème anthropologique de fond, général. Aussi l’urbanisation des populations
du monde qui ont changé tous nos comportements, bref…
Les
occidentaux en ont été les véhicules de cette révolution industrielle, si cela était venu par les chinois ou les
indiens : cela aurait été peut-être mieux, peut-être pire, je n’en ai
aucune idée. Et construire la culture commune d’un peuple, c’est long, lent,
progressif, adaptatif, cela ne s’achète pas avec un paquet de bonux.
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Oui et ce
problème est aussi valable pour les blancs d’ailleurs.
Je sais…
Vous avez peut-être plus de solutions que moi. Moi, je ne vois pas du tout.
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moi c’est la
sociobiologie (proto-science) dont je m’inspire.
Oui,
évidemment, c’est ce que je voulais écrire. J’ai mélangé tous les pinceaux en
écrivant ethnobiologie.
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C’est ce mot
culture, que j’essaie d’expliquer, mais qui est très insuffisant. Imagination
du monde, weltanschauung… On ne soupçonne pas, justement, les états de conscience possibles, cette
plasticité qu’elle a, encore moins avec toutes ces ethnies qui ont disparues.