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Commentaire de ezechiel

sur La pensée des Lumières


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ezechiel ezechiel 18 septembre 2022 11:16

@yoananda2 ". C’est juste ridicule, même si, en effet, l’église ayant le monople du savoir à cette époque, y avait pas le choix quand à la renaissance de la science"

Oui, l’Église availt le monopole du savoir, puisque c’et elle qui a créé les plus grandes universités dans toute l’Europe occidentale.
C’est dans les écoles et les universités catholiques du Moyen-âge du XIVème siècle que naît la science moderne, avec la mathématisation de la Physique, par la rejet de la science aristotélicienne qui avait gangrené et freiné le progrès scientifique dans toutes les civilisations (égyptienne, greque, romaine, perse, arabe, ...) pendant des siècles.

Pour Aristote, les mathématiques sont une de l’Esprit, elles ne peuvent servir à décrire le réel.
Les premiers à bouleverser l’univers d’Aristote sont les calculateurs de Merton, une génération de philosophes et de mathématicien du XIVème siècle formés dans les universités catholiques, en particulier au Merton College à Oxford.
Thomas Bradwardine (qui deviendra archevêque de Canterbury), John Dumbleton, William Heytesbury et Richard Swineshead, formés au Merton College à Oxford, distinguèrent la cinématique de la dynamique (en mettant l’accent sur la première), et étudièrent la notion de vitesse instantanée. Ils furent les premiers à formuler et à démontrer le théorème de vitesse moyenne (fondement de la loi de la chute des corps) : « un corps se déplaçant à vitesse constante parcourt la même distance qu’un corps uniformément accéléré si sa vitesse est la moitié de la vitesse finale du corps accéléré », longtemps avant Galilée, auquel on continue généralement à l’attribuer.

La philosophie naturelle, création de Dieu, était un sujet d’études nécessaire afin de connaître l’essence divine.
Les philosophes médiévaux étaient opposés à la science d’Aristote. Pour Bradwardine, les mathématiques "sont le révélateur de la pure vérité, car elles déterminent les secrets cachés et détiennent les clés de la subtilité des lettres. Quiconque à l’effronterie de poursuivre la Physique en négligeant les mathématiques devrait savoir dès le départ qu’il ne franchira jamais les portes de la sagesse."

Thomas Bradwardine tentera de décrire les trajectoires d’objects du Monde tel que conçu par Aristote, ses formules sont toutes fausses, mais le principe est là : modéliser des trajectoires de projectiles par les mathématiques.

Dans son "Livre des calculs" écrit en 1350, Richard Swineshead, un des meilleurs mathématiciens de son époque, tente également de modéliser diverses situation sur la chute des corps.

William Heytesbury démontre correctement le théorème de la vitesse moyenne, à savoir que un corps uniformément accéléré se rendant d’un point A à un point B, mettra le même temps que si il fait le même trajet à sa vitesse moyenne, sans comprendre les conséquences de cette découverte sur la chute des corps dans un champ de gravité.
Nicole Oresme, toujours au XIVème siècle, évêque de Lisieux et élève de Buridan, est un des premiers à concevoir le principe et l’utilité des coordonnées cartésiennes pour la représentation graphique de phénomènes quantitatifs
La démonstration d’Oresme est le premier exemple connu d’un problème physique modélisé sous forme graphique d’une fonction mathématique

S’il n’y avait pas eu la peste au milieu du XIVème siècle qui a décimé près de la moitié de la population européenne, fraienant de même le savoir et les progrès de la science, c’est dès le moyen-âge que la science aurait atteint plus rapidement son apogée.


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