@Gollum "Elle n’était pas catholique, nuance. Mais elle était bien chrétienne."
Simone Weil n’était ni chrétienne, ni catholique.
C’était une mystique hérétique du marcionisme néo-platonicien.
Elle niait totalement l’Église catholique et sa hiérarchie, pourtant garantes de la tradition depuis les Apôtres et les Pères de l’Église, et des Écritures Saintes jusqu’à aujourd’hui.
Simone Weil différenciait le Dieu de l’Ancien Testament de celui du Nouveau Testament. Pour elle, Jésus Christ n’avait rien à voir avec la Parole de Dieu incarnée sur Terre, Révélation pour l’humanité entière.
Non, Jésus était un simple mystique qui imaginait des voix, au même rang que Platon ou Bouddha, ce qui lui permettait de professer des absurdités telles que :
"Dionysos et Osiris sont, d’une certaine manière, le Christ lui-même."
"l’histoire de Prométhée est l’histoire même du Christ projetée dans l’éternité."
"Il (le Christ) n’a pas eu de visions ni de voix au mont des Oliviers ni sur la croix. Les visions et les voix proviennent de ce que l’imagination prend un peu plus de part à l’amour surnaturel qu’il n’est strictement légitime."
Tout comme dans la doctrine de Marcion (gnostique hérétique du IIème siècle), Simone Weil prétend que le Dieu de l’Ancien Testament est mauvais.
Simone Weil tenait en horreur la Bible (ce qui, pour une soi disant chrétienne, est un comble !), y compris le Nouveau Testament, Dieu ne peut communiquer et dicter une quelconque loi aux hommes, car il s’est retiré du Monde, laissant l’homme seul face à ce matérialisme né d’un Dieu mauvais.
L’on ne peut donc trouver un fondement de spiritualité que dans son propre intérieur, avec pour seules limites, celles fixées par soi-même.
Ce reniement nihiliste conduit à l’abandon, au mépris total de soi-même, en prétendant imiter le Christ dans la souffrance. Le "christianisme" mystique que Simone Weil adopte est une religion d’esclavage et de servitude, elle se voyait elle-même comme esclave, adoptant une doctrine typique du catharisme du XIIème siècle :
"la certitude que le christianisme est par excellence la religion des esclaves, que des esclaves ne peuvent pas ne pas y adhérer, et moi parmi les autres."
"Le contact avec les créatures nous est donné par le sens de la présence. Le contact avec Dieu nous est donné par le sens de l’absence. Par comparaison avec cette absence, la présence devient plus absente que l’absence."
Simone Weil prend du plaisir à s’autodétruire physiquement dans ce nihilisme insensé, en s’engageant même à travailler dans une usine dans des conditions déplorables, pour s’humilier et ressembler aux esclaves :
"Comment moi l’esclave, je peux monter dans cet autobus, en user pour mes douze sous au même titre que n’importe qui ? Quelle faveur extraordinaire. L’esclavage m’a fait perdre tout sentiment d’avoir des droits."
Simone Weil désobéit de fait aux Saintes Écritures, Saint Paul nous rappelle en effet que :
"C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude."
Galates 5:1
Le "christianisme" de Simone Weil n’est rien d’autre qu’un nihilisme en perdition. Elle considère qu’elle ne fait pas partie du plan de Dieu, pas d’échange, pas d’Amour, qu’elle soit là ou pas, cela ne changerait rien :
"Il y a réellement joie parfaite et infinie en Dieu. Ma participation ne peut rien ajouter, la non-participation rien ôter à la réalité de cette joie parfaite et infinie. Dès lors, quelle importance que je doive y avoir part ou non ? Une importance nulle."
Simone Weil - "La pesanteur et la grâce"
Simone Weil mourra d’ailleurs à 34 ans, d’épuisement moral et physique.
Par ailleurs, la détestation du Dieu de l’Ancien Testament conduit Simone Weil, comme Marcion, au rejet de tout ce qui vient du peuple hébreu et du judaïsme. Dans son livre le plus célèbre, elle écrit :
"La malédiction d’Israël pèse sur la chrétienté. Les atrocités, l’Inquisition, les exterminations d’hérétiques et d’infidèles, c’était Israël. Le capitalisme, c’est Israël. Le totalitarisme, c’est Israël..."
Simone Weil - "La pesanteur et la grâce" (Simone Weil parle ici de l’Israël biblique, l’État d’Israël n’existant pas encore à l’époque où elle écrivait ces lignes)