Lellouche, Todd, Juillet, Attali, Mersheimer … une brochette
d’ancien ministre et de têtes pensantes de qualité d’un côté.
Un comédien égocentrique de l’autre qui nous emmène on ne sait trop dans quel shithole.
Mais c’est le comédien qui a les pleins pouvoirs ! Les têtes
pensantes ne peuvent que se lamenter.
Ironie de l’histoire : c’est l’une des têtes pensantes,
Attali, qui a promu le comédien.
Todd a prononcé un mot qui fait sens : géopsychiatrie.
Que j’interprète comme géopsychologie.
Il s’agit d’une simple réalité qui n’est pas une maladie
mentale, mais le besoin d’une entité géopolitique en développement, l’Union
Européenne, tout à la fois en expansion (ça lui est indispensable pour ne pas s’effondrer,
tout comme les USA à son commencement) et en décomposition sous l’effet de forces
centrifuges (les USA étaient plus homogènes que l’Europe, ne serait-ce qu’au
plan linguistique), donc le besoin de cette entité, l’ UE, d’avoir un ennemi pour
renforcer son identité inexistante en tant qu’Etat. Cet ennemi, c’est la Russie, les Russes sont en quelque sorte pour l’UE les
Indiens des USA.
Et comme le dit Todd, les Français adhèrent dans l’ensemble
à cette narrative nécessaire (mais imaginaire face aux réalités, car l’armée
russe avance à grand peine et à peine en Ukraine et ne peut à l’évidence attaquer un pays de l’OTAN) : l’ennemi, c’est la
Russie. C’est bien de la géopsychologie des peuples. Tant que ça reste de la
narrative d’ordre psychologique, il n’y a pas le feu au lac. Mais attention
à ne pas se prendre au jeu, car on ne parle pas de guerre chaque jour sans
risquer de la provoquer. Et un affrontement entre UE et Russie serait la fin "définitive" cette fois du "continent" européen (le faible — la Russie— n’ayant d’autre solution que le nucléaire face au fort : l’OTAN).