L’impression étrange que ce site Agoravox est en train de s’assécher
doucement.
On voit des articles intéressants avec 2 ou 3 commentaires, les plus discutés
quelques dizaines.
Ici, Todd a zéro commentaire, alors qu’il figure parmi la
dizaine de personnes en France qui disent des choses originales et discutables en matière de géopolitique et d’économie mondiale.
Je rapproche cette observation du fait que je (pseudo Fanny)
ne parviens pas à me connecter à Agoravox Le média citoyen depuis des mois
(tout en gardant un accès ancien à Agoravox TV). Inscriptions au site fermées ?
S’agissant de cet exposé de Todd, je retiens avec un léger
frisson l’évocation d’une arme nucléaire allemande. Le patron allemand d’Airbus
y aurait fait allusion.
Les Européens sont historiquement bellicistes. Une Europe à
4 puissances nucléaires ou davantage (la Pologne, coincée entre Russie et Allemagne ?)
est soit un cauchemar, soit une garantie de paix comme pendant la guerre froide,
mais à coup sûr un risque supplémentaire/aujourd’hui.
Tout ce remue-ménage à cause d’une mauvaise gestion de la
fin de l’URSS, créant en particulier un Etat aux frontières
stalino-kroutchévienne tracées pour des raisons de politique intérieure
soviétique.
Si nos dirigeants occidentaux avaient quelques neurones
supplémentaires, et un peu de culture historique, ils auraient compris que l’Ukraine
avait vocation à devenir un Etat fédéral, comme le réclamaient la Crimée depuis longtemps puis
ses régions de l’Est après 2014.
Ils se sont trompés
en croyant, après Maïdan, qu’ils (UE+OTAN) avaient emporté le morceau ukrainien en bloc, et
qu’un fédéralisme avec des régions pro-russes était de trop, inutile. La guerre
de Yougoslavie leur avait laissé le souvenir d’une Russie (et Chine, cf. le
bombardement de son ambassade par l’OTAN) inertes.
Mais les temps ont changé depuis les années 90, et nos
dirigeants ne l’ont pas vu. D’où cette première défaite de l’Occident à l’échelle
mondiale, comme relevé par Todd. Et tant pis pour le million de victimes ukrainiennes et russes : le prix de la bêtise, de l’hybris et de l’aveuglement.