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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Solitude : alliée ou ennemie ? | Alexia Borg

Solitude : alliée ou ennemie ? | Alexia Borg

Et si la solitude devenait votre meilleure alliée ? Camille Grieco reçoit Alexia Borg, auteure du livre "La solitude est un connard", pour repenser notre rapport à la quarantaine.

 - Solitude : fardeau ou opportunité ?
 - Se réinventer à 40+ : défis et joies méconnus
 - Outils concrets pour transformer son mindset
 - Témoignages inspirants et vérités sans filtre

"La solitude peut être le début d'une belle aventure avec soi-même"

Tags : Livres - Littérature Société Prospective et futur Enseignement




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8 réactions à cet article    




    • vote
      yoananda2 31 mai 13:26

      c’est juste le mur


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        Étirév 31 mai 18:23

        « Dès que l’enfant rentre dans le système éducatif, il est « travaillé », voire « programmé » en vue d’en faire un véritable homme du Système. Les programmes d’enseignement morcèlent la connaissance qui façonne le cerveau des jeunes enfants, les acheminant vers une terrible crise de la pensée ; l’écran du Système ne permettant plus de voir la réalité.
        « Dans le « Mythe de la Caverne » de Platon, il est question d’esclaves enfermés dans une grotte très sombre ; ils y sont nés et ignorent totalement qu’il existe un autre monde, à l’extérieur. Or un jour, l’un d’eux s’échappe, il se détache de ses liens et, refusant la programmation cérébrale, découvre ce qui existe à l’extérieur : la lumière et d’autres créatures vivantes. Rien de ce qu’il voit ne ressemble à ce que les mythes de la caverne laissaient entendre : il découvre le monde réel, la Vérité ! Heureux de cette découverte il revient sur ses pas et avertit ses amis enchaînés à un bonheur factice, nébuleux. Il tente de leur expliquer que leur vision du monde extérieur est totalement erronée. Il parle de l’existence d’un soleil qui transmet une chaleur contrastant singulièrement avec le froid qui sévit dans la grotte. Il conte le bruissement agréable des feuilles sous le vent qui caresse la peau, le jeu d’une véritable symphonie où les sons et les couleurs se répondent. Mais ses efforts restent vains. Ses amis préfèrent leur condition d’esclave du mensonge ; ils refusent de ranger au musée des horreurs la quasi-totalité de la connaissance inculquée. Ainsi, l’esclave libéré est toujours seul.
        « C’est la conversation entre l’homme et son âme qui permet au solitaire de s’échapper, de transformer sa vie, d’aspirer à une connaissance anticipée de « Dieu » et de présenter de fait aux paroles d’homme en tant qu’essence de Dieu, un terrain fertile pour diriger la connaissance de l’actualité Vraie.
        « C’est pourquoi, le grand danger pour ceux qui maintiennent ce mensonge permanent, qui façonnent le Système, consiste dans une prise de conscience universelle des peuples. » (J. Delacroix)
        Dans « Les Sept Tours du Diable », Jean-Marc Allemand rappelle que René Guénon signa certains de ses écrits de ses initiales A.W.Y. soit respectivement les trois lettres arabes « Alif », « Wâw », « Yâ’ ». La lettre « Alif » a pour valeur 1, le nombre de l’Unité. « Sache, dit le Cheikh Ibn ’Atâ’ Allah al-Iskandarî (dans son Traité sur le nom d’Allah), que celui à qui est dévoilée la connaissance du secret du Alif et qui se réalise par lui, a été gratifié de la connaissance du secret de la réalisation de l’Unicité ; il accède ainsi à la station de la connaissance du secret de la solitude (Wahda) de l’Unité ».
        N’oublions pas, rappelle encore J.-M. Allemand, que la réalisation initiatique de René Guénon est celle des Afrâd (les solitaires).
        « L’homme de l’initiation doit s’arracher du monde, obstacle à la réflexion qui empêche la spéculation de l’absolu en lui », écrit Solange Sudarskis (« La Solitude du nombre 1 »).
        « Seuls les solitaires ont accès au Royaume », disait Guillaume de St Thierry au XIIe siècle.
        Cet enseignement peut être retrouvé dans les textes et catégories de pensée qui évoquent le thème du « désert » et de la « quête », thème qui apparaît dans la plupart des religions et traditions initiantes.
        Ce que l’on peut retenir dans ces hiéro-histoires, c’est que le désert permet un temps sacro-saint, où s’accomplit l’expérience religieuse ou mystique, où s’abolit la différence du saint et du sacré. C’est un mouvement par lequel l’homme en se recueillant au « désert », s’élève à la transcendance (souvent appelée Dieu ou le divin). Dans sa quête, le désert est l’épreuve et le lieu du combat contre le principe du Mal. En ce sens c’est un lieu de passage : se quitter soi-même, abandonner son moi superficiel pour trouver son Soi. Il est comme un centre de labyrinthe où se vivra aussi l’expérience fécondante de la solitude et des combats. Mais cette solitude, cet esseulement n’est jamais le lieu où doit se fixer définitivement l’initié.
        Le désert, lieu où la quête ne s’y achève pas, conduit à une deuxième naissance, celle de toutes les « terres promises ».
        « Personne ne nous apprend à être seul. Au contraire, toute éducation, qu’elle soit dispensée par la famille ou à l’école, vise à ne jamais laisser l’enfant dans le silence, face à lui-même : on l’oblige à jouer avec ses camarades, à faire partie d’une équipe sportive, à embrasser les cousins éloignés et à parler avec les amis des parents, bref à « communiquer » et à « s’intégrer », ces deux poncifs tyranniques de la société contemporaine », nous rappelle Jacqueline Kelen dans son ouvrage « L’Esprit de Solitude ».
        Grâce à des techniques comme l’échographie, même le bébé dans le ventre de sa mère ne peut plus dormir tranquille ni croître en toute quiétude : il faut qu’on vienne le tracasser, l’observer sur un écran, faire joujou avec lui. Tout cela part d’un bon sentiment, mais on sait trop que les bons sentiments s’avèrent les plus possessifs et les plus envahissants.
        Lorsque l’enfant grandit, ses parents et ses professeurs s’inquiètent s’il demeure seul, s’il préfère la compagnie des livres, des arbres ou des animaux à celle des humains. De fait, on craint moins pour son équilibre que pour ce ferment social qui pousse en lui et secoue déjà les béquilles proposées et les charitables protections. Ce temps béni où l’enfant peut explorer son Jardin Intérieur, ses possibilités plus que ses limites, se trouve sapé par des adultes qui se sentent plus rassurés si l’enfant ou l’adolescent fait partie d’un groupe ou d’une bande. C’est ainsi que, très tôt, par une sorte de muette connivence passant de génération en génération, l’enfant est forcé de renoncer à l’Ouverture pour l’extériorité, d’abandonner sa Profondeur heureuse pour une superficialité plaisante.
        Dépossédé de lui-même, il devient nécessairement dépendant des autres. On appellera cela l’« esprit de famille », la « camaraderie », le « sens de la communauté ». De fait, ce sont tous ces dispositifs sociaux qui empêchent l’individus de demeurer seul, « en son particulier » comme on disait au XVIIème siècle, qui l’empêchent d’être autonome et de penser par lui-même.
        Ainsi dans le monde contemporain qui ne s’occupe que de masses et de générations, à moins d’être un solitaire forcené ou un ermite au fond d’une grotte perdue, l’être humain ne vit jamais avec soi. Tout est programmé pour égayer ou briser ses rares moments de silence et de solitude (le téléphone portable associé aux « réseaux sociaux » en est, depuis quelques années déjà, le « meilleur » outil). Lorsque cet homme affrontera des ruptures sentimentales, des deuils ou tout simplement s’il se retrouve au chômage ou à la retraite, il s’épouvantera et perdra pied : depuis qu’il est né, on l’a détourné de sa solitude ; on lui a fait croire que sans les autres il n’est rien, il ne sert à rien. Lui qui n’a jamais appris à compter sur lui, à se connaître et à se faire confiance, le voici démuni, apeuré. Sans les autres il n’existe pas, mais il se rend compte alors que « les autres » n’ont pas de visage, que la foule est une abstraction, et ce qu’on appelle avec emphase « l’humanité » terriblement dépourvue de chaleur humaine.
        Hantés par le spectre de l’exclusion et par l’obsession du travail, considéré comme seule raison de vivre, les hérauts du monde moderne mélangent allègrement solitude, isolement et sentiment de solitude pour en faire un ennemi unique qu’ils terrasseront par des moyens financiers et par l’assistance psychologique voire « médica-menteuse ». Or l’isolement est un fait d’ordre géographique, sociologique ou économique et peut être réparable ; le sentiment de solitude traverse l’existence de tout être qui pense et qui ressent et il touche le domaine affectif autant que le monde de l’âme ; quant à la solitude, elle ne représente pas une fatalité mais une Liberté.
        La Solitude s’avère le contraire de l’égocentrisme, du repliement sur soi et de la revendication pour sa petite personne. Le véritable Solitaire se passe de témoins, de courtisans et de disciples. Le Solitaire sait qu’il a beaucoup à apprendre alors que la plupart ne cherchent qu’à enseigner, à avoir des disciples. Il lit, écoute, réfléchit, mûrit ses pensées comme ses sentiments. En cet état, il pèse le moins possible sur autrui : il ne cherche pas, au moindre désagrément, une oreille où déverser ses plaintes, il ne rend pas l’autre responsable de ses faiblesses et de ses incompétences, il ne peut exercer sur personne un chantage affectif.
        La solitude, comme l’humilité, est bien une école de respect de l’autre et de maitrise de soi.
        Les êtres qui chérissent la solitude sont souvent considérés comme des misanthropes. Cependant, notons qu’il y a deux espèces de misanthropie. A côté de celui qui s’isole par haine des hommes qu’il croit supérieurs à lui, il y a celui qui s’isole dans la grandeur du génie, dans l’élévation de l’Esprit, celui qui se sent mal à l’aise dans une société indigne de lui et cherche la Solitude pour fuir le contact du vice ou de la bêtise humaine. Gardons-nous bien de confondre ces deux genres de misanthropie qui sont l’opposé l’un de l’autre.
        La Solitude ou le goût irrésistible de la Liberté


        • vote
          yoananda2 31 mai 18:26

          @Étirév

          les acheminant vers une terrible crise de la pensée

          c’est vrai et visiblement vous en êtes toujours la victime. Faut grandir.


        • vote
          Gollum Gollum 31 mai 18:31

          @Étirév

          mais on sait trop que les bons sentiments s’avèrent les plus possessifs et les plus envahissants.

          J’en connais une qui est particulièrement envahissante, je sais pas si ça part d’un bon sentiment ou bien du désir de se faire mousser, prêcher la bonne parole, que sais-je... Y en avait une comme ça sur Avox rouge, une belge... Tellement envahissante que... 


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          yoananda2 31 mai 19:12

          @Gollum
          on a maintenant des humains qui font des réponses plus conne que des simples chatbots ...
          a mon avis, ces humains ne feront pas long feu dans le monde qui vient ...
          la solitude les attend très probablement à faire leur petit prêchi-prêcha.

          Du toute manière Etrirev nous vend une pseudo sagesse inepte, puisque derrière tous ses grands discours il y a quoi ? rien. Elle n’interagit jamais, ne se mouille jamais, ne réponds jamais (sauf une fois je crois) ...

          un bot qui ferait des copié collés de son site avec quelques mots clés pour coller à l’article en ferait tout autant.

          se comporter comme un bot rend tout son discours donneur de leçon complètement caduque...
          1+1=2 en somme


        • vote
          yoananda2 31 mai 19:33

          @Gollum
          pour simplifier : l’attitude d’Etirev est en dissonance (forte) avec son discours.
          on dirait un commentateur de télévision obèse sur son canapé qui donne des leçons aux joueurs et athlètes sur le terrain 



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