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  • Premier article le 16/05/2015
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    ffi 23 mai 2024 10:34

    2° La Raison

    La raison se fonde sur un ensemble de déductions logiques qui se fait à partir de prémisses.

    La validité des déductions dépend entièrement de la validité des prémisses.

    La déduction logique est autoritaire, binaire, elle ne laisse pas de trace à l’ambigüité.

    Cependant, les prémisses, axiomes, principes, hypothèses et suppositions qui sont les supports de la déduction, ne sont pas issus de la logique déductive, ils ne peuvent jamais être démontrés. Il sont issus d’une logique inductive. On les pose tels quels par généralisation de cas particuliers, sans démonstration indiscutable.

    Certes, on peut poser un amont des prémisses d’une théorie d’autres prémisses, plus fondamentaux encore, et qui permettront de pouvoir déduire les premiers. Mais ces nouveaux prémisses sont plus généraux encore, et ils resterons toujours posés en amont de la théorie sans réelle démonstration.

    On voit que l’on peut remonter à l’infini dans la pose de nouveaux principes, sans jamais pouvoir les démontrer absolument. En pratique, l’infini n’est pas humain. Donc il faut poser un premier principe, que l’on sait absolument indémontrable et qui pourtant explique tout. Et ce premier principe, unique, infini, omnipotent, est donc Dieu.

    Poser Dieu en premier principe est une nécessité pour la raison, car c’est ainsi qu’elle reconnaît sa limite, l’impossibilité qu’elle a de remonter à l’infini dans la succession incommensurable des causes et des effets.

    Mais supposer Dieu en amont de Tout n’interdit pas d’user de prémisses et de concepts pour former des théories.

    Cela permet seulement de ne pas être dupe de ces prémisses et concepts que l’on emploie pour raisonner, en reconnaissant leur caractère irrémédiablement hypothétique.



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    ffi 23 mai 2024 10:05

    @Gollum

    1° L’absurde : Ce thème a été repris par Albert Camus.

    Mais pourquoi les gens ont-ils besoin de ressentir cette sensation, et dans quelles circonstances ?

    Quand on réfléchit, on a tendance à se laisser guider par l’habitude, en suivant les paradigmes usuels.

    Imaginez quelqu’un qui ressent le besoin de changer sa manière de penser, parce qu’il s’aperçoit que toutes les idéologies qui le guident lui font prendre des décisions qui se retournent chaque fois contre lui.

    S’il veut adopter un nouveau paradigme, sa pensée devra s’aventurer dans des contrées étrangères à celles qu’elle visite habituellement, et il ressentira alors une sensation diffuse d’étrangeté : il se sentira comme un étranger, explorant un monde inconnu.

    Toute sa raison, contrainte qu’elle est par l’habitude, lui dira qu’elle chemine dans le mauvais sens, lui enverra d’incessants signaux d’alarme, et lui implorera de faire machine arrière, puisque tous les paradigmes auxquels elle adhère devrait l’emmener dans une autre direction : ses circuits mentaux ont été branchés comme ça.

    Mais cet homme a sa volonté de changer son âme. Et c’est cette volonté qui force sa raison à prendre un autre pli que celui qu’elle a déjà pris. Alors sa raison en souffre, elle gémit de devoir modifier ces schémas bien établis dans ses connections neuronales. Elle est hors de sa zone de confort. L’homme éprouve une sensation d’absurdité.

    Mais cet homme le tolère, car il veut changer son logiciel. Il sait que plus il ressent d’absurdité, plus son logiciel interne est contraint de se reconfigurer. Par conséquent, le maximum de changement mental correspond au maximum d’absurdité ressentie.

    C’est en aimant la sensation d’absurdité que l’homme permet à sa propre volonté de dominer sa raison. L’amour de l’absurde lui donne la ressource morale nécessaire pour changer sa manière de penser.

    Je prends donc la phrase de Tertullien comme le symptôme d’un homme qui souhaite changer de paradigme intellectuel.

    "Et évidemment, c’est absurde, puisque toute nos théories sont prises en défaut. Mais il le faut, car manifestement nos théorie sont fausses."



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    ffi 22 mai 2024 12:31

    @Gollum
    Les choses ne sont pas si simples. La fin de l’empire Romain est marquée par de nombreux bouleversement. Déjà, la température chute sérieusement (refroidissement climatique), ce qui provoqua des migrations importantes du nord de l’Europe. Au Sud, le refroidissement du moyen-orient et de l’Arabie se traduisit par un accroissements des précipitations, ce qui y permit un accroissement de la prospérité dans ces zones et donc leur montée en puissance. De plus, les villes Romaines n’ayant pas vraiment d’égouts, s’y sont ajoutées des épidémies, ce qui provoqua une certaine dépopulation.

    C’est donc normal que la société Romaine fut chamboulée à l’époque par ces phénomènes. Comme l’élite Romaine, faute de bras, avait délégué sa défense à des mercenaires, elle fut bientôt submergée.

    Le peuple, inquiet de ces changements, dont il ne comprenait pas les causes, se tourna assez naturellement vers Dieu. La période était à cela : La science grecque n’apportait pas d’explication rationnelle à ces bouleversement. Le peuple se mit à prier le Dieu chrétien et travailla d’abord à sa survie, rendue difficile par les conditions climatiques.

    Il fallut attendre l’an 900 pour que le climat se réchauffe à nouveau, que les récoltes s’améliorent dans nos contrées et qu’une partie plus importante de la population puisse à nouveau être dédiée à la réflexion intellectuelle.

    Dès que ce fut possible, les Ouvrages Antiques furent traduits. Gerbert d’Aurillac introduisit les chiffres arabes. Les œuvres d’Aristote, de Platon, d’Euclide,..etc furent méthodiquement étudiées. Nicolas Oresme inventa la cinématique et les représentation de fonctions. Les villes grossirent à nouveau, autour des nouvelles cathédrales, mais toujours sans égouts. Et Patatra, courant XIIIe, nouveau refroidissement, retour des épidémies, la moitié de la population d’Europe qui disparait... Nouvelle éclipse de 2 siècles.

    Bref, l’histoire des idées se fait dans un monde réel.

    Mais personne ne peux nier, sauf mauvaise foi, que le christianisme a repris les connaissances antiques, et qu’il les a développé.

    Nicolas Oresme, par exemple, il affirme déjà que c’est quand-même plus logique d’imaginer le mouvement de Terre dans les cieux plutôt qu’imaginer que tous les cieux se meuvent autour de la Terre (en imaginant la quantité d’énergie nécessaire pour réaliser la seconde possibilité !). Or là, on est seulement au XIVe, et déjà l’absurdité du géocentrisme est soulignée, par un évêque, qui plus est.

    Ce simple fait remet totalement en cause la fable selon laquelle le christianisme empêcherait toute pensée rationnelle et que la révolution scientifique se serait faite malgré lui. Ce n’est simplement pas vrai.



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    ffi 22 mai 2024 11:42

    @yoananda2
    J’ai écrit précisément : "Il leur manquait la modélisation temporelle" [aux grecs]
    Une modélisation, fut-elle temporelle, n’est pas le temps lui-même !



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    ffi 21 mai 2024 20:10

    Je ne dis pas que les grecs n’ont pas pensés quelques généralités sur le temps (Par exemple, st Augustin reprends les considérations d’Aristote sur le passé et le Futur), ni qu’ils n’aient pas pu le considérer sous certaines conditions (le temps cyclique se résout bien sur un cercle par la trigonométrie, ce qui permet de gérer correctement les engrenages... et les horloges). Les grecs maîtrisaient bien les rapports numériques rationnels.

    En revanche, l’idée de tracer l’évolution d’une grandeur physique dans le temps, puis, surtout, d’appliquer à la forme ainsi obtenue les méthodes de la géométrie¹, ça, c’est quelque chose qui leur fut totalement étranger.

    Or c’est bien cette invention-là qui fut fondement de la révolution scientifique du XVIIe siècle. En effet, la vitesse est la variation du mouvement dans le temps, l’accélération est la variation de la vitesse dans le temps, la puissance est la variation de l’énergie dans le temps, le courant est la variation de la charge dans le temps,..etc

    Alors comment-vous faites si vous ne pouvez pas tracer des variations dans le temps ?

    ¹ Traité sur la configuration des qualités et du mouvement

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