Crainte du fou.
La paranoïa du pouvoir est une
maladie endémique de la nature humaine Et le cas de Kadhafi est
particulièrement symptomatique, quasi caricatural.
Que serait l’histoire sans ce
goût exacerbé du pouvoir chez certains individus, prêts à toutes les intrigues
pour se donner un rôle important vis-à-vis des autres. Le « tyran »
finit par être « repoussant » en la désescalade qui l’entraîne dans
l’abjection de cette maladie.
Kadhafi est un grand malade dans
un monde malade. Il va mettre tous les mercenaires à sa disposition ; il a
les moyens de les payer.
Ceci nous amène à réfléchir sur
les compromissions des Etats et la recherche de profit sans état d’âme qui est
la règle en la mondialisation. Argent égale pouvoir.
Alors, que se passe-t-il dans ce cas ?
Une richesse va changer de mains, c’est tout. La stratégie des pays riches
n’est pas basée sur autre chose que l’équilibre des richesses, donc des
pouvoirs.
Rien à voir avec la Tunisie,
révolution à l’instigation des classes instruites, initiées conscientes de
l’exploitation qu’elles subissaient.
Le pire ennemi du tyran, c’est
l’enseignement et la culture. Ce qui le conforte, c’est l’obscurantisme. C’est
un truisme mais quand même bon de le rappeler.
Le NET est un instrument
révolutionnaire et on peut souhaiter qu’il le reste, qu’il résiste aux censures
diverses des pays liberticides.
La technologie a été dans un
premier temps au service des politiques et des médias par des informations
unilatérales à prendre ou à laisser. Ce n’est plus le cas aujourd’hui,
l’information est interactive. La collusion des médias avec le pouvoir est
dénoncée.
Ce qui se passe en ces pays d’Afrique
jusque dans la péninsule arabique, c’est le signe de grands chambardements, de
grands changements.
Le feu est mis, il faut l’entretenir
car l’ennemi commun à tous les humains et à la démocratie est bien cette
maladie honteuse : la paranoïa du pouvoir, cette illusion qui tue.
Pensons à la Libye. Kadhafi, pour
la répression de son peuple n’a aucun alibi. Mais pas d’hypocrisie, il y a des
petits tyranneaux à remettre en question partout dans le monde.
Le pouvoir n’a jamais été la
responsabilité et n’a jamais fait un homme. On espère que tout sera fait pour
cesser le carnage, pour arrêter ce malade et ses fils avec qui il a partagé le
pouvoir, sa folie.