Au début, le monsieur s’embrouille sur la distinction entre hypothèse et théorie :
Une hypothèse, c’est une seule proposition.
Une théorie, c’est plusieurs propositions cohérentes.
Pour déduire quelque chose, il faut au moins deux hypothèses, deux propositions simples, les prémisses. Par exemple, pour le syllogisme suivant :
L’homme est mortel
Or Socrate est un homme.
Donc Socrate est mortel.
J’ai ici deux hypothèses, la prémisse majeure (l’homme est mortel) et la prémisse mineure (Socrate est un homme). C’est par la mise en rapport de ces deux hypothèses que je peux en déduire que Socrate est mortel.
Ainsi, la « théorie de la mortalité de Socrate » repose sur deux hypothèses, celle de « la mortalité de l’homme » et celle de « l’humanité de Socrate ». Si l’une de ces deux hypothèses est fausse, si l’homme n’était pas mortel tout compte fait, ou bien si Socrate n’était pas un homme, alors la déduction serait fausse, et la théorie ne serait donc pas valide.
Le degré de certitude n’a rien à voir dans la distinction entre hypothèse et théorie. Nous sommes ici dans la pure logique. Une théorie est fondée sur un ensemble d’hypothèses. Une théorie est une synthèse [du grec ????????, poser ensemble] d’hypothèses [du grec : hupóthesis (« posé en dessous »)] à contempler [ ??????, contemplation] par l’intellect.