La face cachée de Teddy Tamgho, champion du monde du triple saut
Un champion sportif doit-il montrer l’exemple ? A priori, oui. Mais Teddy Tamgho, qui vient de décrocher le titre de champion du monde du triple saut en étant le 3ème homme à dépasser 18 mètres, non. Les médias se sont bien gardés de rappeler au grand public que ce garçon, certes talentueux, est aussi ultra-violent, et qu’il a envoyé à l’hôpital plusieurs personnes par le passé, dont la jeune Glodie Tudiesche.
Pour mesurer le cercle très fermé dans lequel Teddy Tamgho vient de rentrer avec sa performance aux championnats du monde d’athlétisme, il suffit de réaliser qu’il est devenu le cinquième athlète français — le troisième masculin — à remporter un titre individuel aux championnats du monde d’athlétisme après Marie-José Pérec, Stéphane Diagana, Eunice Barber, et Ladji Doucouré. Alors qu’il était encore relativement inconnu, avec cette médaille d’or il devrait atteindre une célébrité importante. Pourtant les médias n’ont pas jugé utile de rappeler le passé problématique de ce champion. Voici le clip de rap qu’il publiait le 24 décembre 2011 avec cette mention : "Une petite réponse... À vous de comprendre. Les détracteurs et ceux qui critiquent, sont muets à mes yeux" :
En réalité, il se vante d’une agression contre Glodie Tudiesche, une jeune athlète niçoise de 19 ans, et 5 personnes du staff du CREPS de Boulouris à Saint-Raphaël, dans le Var. Les faits, hallucinants, sont rappelés in extenso ici par Glodie : "À ce moment-là, il m’a attrapée violemment par la gorge et m’a étranglée. Il m’a serrée très fort, j’ai commencé à avoir des vertiges. Puis il m’a fait une « balayette » et je suis tombée au sol assez violemment, notamment sur le coude. Il me maintenait au sol par les cheveux et m’a trainée sur cinq mètres." Puis il l’a frappée à coups de poing, de pieds et lui a mis des coups de genoux dans la tête, il a fallu 5 hommes pour le maîtriser. Conclusion de Glodie Tudiesche : "La prochaine fois, il tuera quelqu’un."
Sa page wikipedia précise : "Pour ces violences physiques et sachant qu’il avait déjà été renvoyé en 2008 suite à une altercation du CREPS de Paris, la Fédération française d’athlétisme lui inflige une peine sévère : douze mois de suspension dont six avec sursis, assortie d’une amende de 1 500 euros et de 50 heures de travaux d’intérêt général, le privant ainsi de participation au championnat du monde en salle de mars 2012, mais en lui laissant toutefois la possibilité de participer aux Jeux olympiques de Londres à l’été 2012."
Toutefois Glodie Tudiesche précise : "C’est une fausse sanction parce qu’il revient de blessure et qu’il avait décidé de faire l’impasse sur la saison hivernale et de ne reprendre qu’en début d’été pour les championnats de France. Or, sa suspension se termine juste avant. Il n’y a pas de justice. Ils ont essayé d’étouffer l’affaire au niveau de ma région et au niveau national. Ils m’ont dit qu’ils ne voulaient pas sa mort sportive."
Suite aux trois plaintes pour « coups et blessures », il sera condamné en mars 2013 à 5 000 euros de dommages et intérêts par le tribunal de police de Fréjus."
On peut s’étonner de la très faible sanction, pour des faits caractérisés de violence sur autrui, et notamment une femme... Mais surtout, quelle performance sportive peut-elle effacer ce genre d’agissement ? Un sportif de haut niveau doit être un exemple, notamment pour la jeunesse, or en tabassant une jeune femme, sans la moindre raison, simplement pour passer sa colère sur quelqu’un, puis en s’en glorifiant dans un clip de rap, on reste totalement condamnable, ce dont les médias silencieux et la Fédération d’athlétisme sont évidemment complices. Une suspension définitive était la seule réponse viable pour ce genre d’agissement, indéniablement. Dès lors, cette médaille d’or et toutes les médailles qu’il remportera à l’avenir seront tachées du sang de ses victimes, et tacheront le drapeau français dont il prétend défendre les couleurs.
Et l’on se demande une fois de plus ce que font les féministes, la gauche et toutes ces belles âmes qui prétendent défendre les femmes. Encore une affaire digne de l’affaire Yacine Chaouat, décidément.
Tags : Sport
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