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Accueil du site > Tribune Libre > Mauvais traitements et fascisme dans une prison aux États-Unis : "Le goulag (...)

Mauvais traitements et fascisme dans une prison aux États-Unis : "Le goulag à l’américaine", ou comment en Arizona un shérif fait sa loi en condamnant des gens à des travaux forcés, à se doucher à l’eau froide, etc.

 

Synopsis :

 

Travaux forcés, chaînes aux pieds, uniforme rayé… Cela ressemble presque à un goulag mais c’est une prison aux États-Unis, en plein cœur de l’Arizona.

 

A l’origine de cet établissement pénitentiaire : Joe Arpaio, un shérif aux méthodes radicales qui a fait de la prison de son comté un camp de travail forcé et applique la tolérance zéro.

 

Source : programme TV.

 

Contrairement à ce qu'affirme le reportage, ce que fait le Shérif Joe Arpaio est illégal, car il viole le droit international pourtant ratifié par les États-Unis :

 

Article 4 de la Déclaration universelle des droits de l'homme :
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

 

Article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'homme :
Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

 

En revanche, il est navrant et totalement paradoxal que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Pacte II de l’ONU), on trouve dans l'Article 8 :

 

(1) Nul ne sera tenu en esclavage ; l’esclavage et la traite des esclaves, sous toutes leurs formes, sont interdits.
(2) Nul ne sera tenu en servitude.
(3) a) Nul ne sera astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire ;
b) L’alinéa a du présent paragraphe ne saurait être interprété comme interdisant, dans les pays où certains crimes peuvent être punis de détention accompagnée de travaux forcés, l’accomplissement d’une peine de travaux forcés, infligée par un tribunal compétent ;
c) N’est pas considéré comme « travail forcé ou obligatoire » au sens du présent paragraphe :
i) Tout travail ou service, non visé à l’al. b, normalement requis d’un individu qui est détenu en vertu d’une décision de justice régulière ou qui, ayant fait l’objet d’une telle décision, est libéré conditionnellement ;
ii) Tout service de caractère militaire et, dans les pays où l’objection de conscience est admise, tout service national exigé des objecteurs de conscience en vertu de la loi ;
iii) Tout service exigé dans les cas de force majeure ou de sinistres qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté ;
iv) Tout travail ou tout service formant partie des obligations civiques normales.« 

 

En clair, les travaux forcés violent les droits de l'home et sont interdits, mais des États fascistes se sont arrangé pour faire écrire le Pacte II où c'est quand même autorisé... De l'hypocrisie et de la malhonnêteté intellectuelle.

 

Enfin, quelques faits à savoir sur les jolies méthodes du Shérif Joe Arpaio :

 

  • En janvier 1999, l’État a dû verser 8,5 millions de dollars à la famille de Scott Norberg, mort par suffocation en 1996 quand les gardiens était en train de l'attacher à un fauteuil spécial équipé de sangles, utilisé dans les prisons pour maîtriser les détenus qui protestent.
  • Également en 1997 Timothy Griffin après avoir passé quelques jours en prison pour conduite sans permis, s'est plaint de douleurs horribles. Il est d'abord ignoré par les gardiens, qui finissent par l'emmener d'urgence à l'hôpital où ils découvrent qu'il a un ulcère perforé. Griffin restera handicapé à vie.
  • Encore durant l'année 1997, Richard Post, paraplégique, qui ne passa qu'une nuit en prison, réclama bruyamment qu’un infirmier s’occupe de lui. Il fut arraché de son fauteuil et sanglé brutalement sur la chaise de la prison, après cela il deviendra tétraplégique.

 

Source : Wikipédia.

 

À notre époque, et compte tenu de l'histoire de l'Humanité, les méthodes du Shérif Joe Arpaio sont une honte, un déni des droits humains les plus élémentaires. Elles confirment le caractère outrancier de la mentalité américaine qui devient de plus en plus fasciste.

 

À voir !

 

Nota Bene :

  • Pour un meilleur confort auditif, j'ai rehaussé le son de cette vidéo de 7 dB.
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Dans le cas où les liens ci-dessus seraient brisés, vous pouvez les retrouver ici : http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?NumVideo=7816.

Tags : Droit Etats-Unis Justice Droits de l’homme Prison




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5 réactions à cet article    


  • 7 votes
    juluch juluch 22 novembre 2014 10:48

    Fallait y penser en tout cas.....


    Je verrais bien nos détenus récidivistes, voyous, etc être au meme régime, ça leur ferai les pieds !

    Il y a de la place dans la Crau.

    • 6 votes
      calem 22 novembre 2014 12:40

      juluch

      Le problème n’est pas la. Un pays qui ne plait pas à l’occident qui traite ses prisonniers de la même façon, son président est tout de suite traduit devant la CPI. Mais l’occident c’est le respect des droits de l’homme, un pays qui ne se soumet pas on lui met sur le dos toutes les atrocités.
      La est le problème.

      • 4 votes
        juluch juluch 22 novembre 2014 13:02

        C’est vrais.


        C’est la politique, suffit de voir pour la Libye et L’Ukraine par exemple.

      • 3 votes
        Schweizer.ch 22 novembre 2014 15:10

        Quelle déception ! Le shérif Arpaio est connu comme le loup blanc, depuis au moins quinze ans. Je ne vais donc pas me taper les vidéos. 


        Je précise, pour ceux qui n’ont pas de temps à perdre non plus, qu’il oblige les détenus à porter des sous-vêtements roses, au motif qu’ils ont horreur du rose, et qu’une partie d’entre eux sont logés sous des tentes de l’armée, au motif que ce qui est bon pour des soldats l’est bien assez pour des délinquants - ce qui est bien vu. 

        Après cela, on ne nous dit rien, j’imagine, du taux de récidive des ex-pensionnaires de la prison du comté de Maricopa. On notera aussi que, depuis 1992, le shérif Arpaio est réélu tous les quatre ans (cinq fois déjà donc) à de fortes majorités. Cela fait que s’il a 82 ans, son successeur sait déjà comment il devra s’y prendre pour être agréé par le corps électoral.

        • vote
          wesson 23 novembre 2014 12:46

          Ce qui est amusant en fait avec les états unis, c’est que on prends bien soin de sortir de toutes les statistiques officielles les prisonniers. Et c’est pour une raison bien simple : si on les y incluait, leurs chiffres seraient les pires du monde dans bien des domaines.


          Par exemple, si on incluait les prisonniers dans les statistiques des viols, ils passeraient No 1 en viol par habitants, avec en plus l’inattendue caractéristique qu’il y aurait plus de viols d’hommes que de femmes.


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