“La face cachée du massacre des musulmans en Birmanie” par Pierre Dortiguier

"...les musulmans sont aussi persécutés dans certaines parties du monde et que cette religion n’est pas plus vile qu’une autre."

Parce que des musulmans sont persécutés dans une région du monde, il en découle que l’Islam n’est pas une religion plus vile qu’une autre. Singulière conclusion.

D’autant plus singulière que l’Islam n’est pas simplement une religion au sens propre du terme, c’est un système religieux, politique, juridique et social, qui ne trouve à se développer pleinement que dans l’Etat musulman.

"...que l’ islam en tant que tel n’ est pas une catégorie pure qu’ il y’ a des dizaines de courants..."

Qu’est-ce que cela implique concrètement, dans un pays comme la France où, par exemple, le nombre de lieux de culte a passé de 913 en 1986 à 2147 en 2006, et peut-être bien à 3000 de nos jours ?

Qu’il faut se préparer à des affrontements sanglants entre les différents courants présents sur le territoire, puisqu’on nous dit que shiites et sunnistes s’entretuent un peu partout dans le monde ?

" Vous admettez vous même vous en foutre de pas mal de choses ( et quand vous vous en foutez c’ est du sérieux apparemment) "

J’avais oublié de préciser : je ne me fous que de ce qu’il se passe hors de mon biotope et lorsque les intérêts de mon biotope ne sont pas menacés.

"on vit dans un monde complexe et pour comprendre un minimum cette complexité de façon cohérente il faut sortir de son biotope . Et pourquoi comprendre ? Pour lutter !"

Vous croyez ? Du moment que vous savez qu’une Coupole banco-militaro-industrielle cherche à mettre sur pied une gouvernance mondiale, après avoir dissous les nations dans un magma multiculturel et fondu les civilisations dans un magma à prétentions droits-de-l’hommiste, vous savez aussi contre qui vous battre.

Et si vous avez compris que vous devez le faire chez vous avec ceux qui pensent comme vous, sans vous préoccuper de ce qu’il se passe dans la bande de Gaza, à Caracas, à Marikana, à Alep, à Petaouchnok et dans la tête des ReOpen, vous êtes sur la bonne voie : vous ne vous dispersez pas sur des leurres collatéraux.

"Le soucis principal de la très grande majorité des musulmans français..."

Cette très grande majorité de passifs permet aux leaders de la communauté de se prévaloir de plusieurs millions de fidèles - sans considérations de courant - à l’appui de leurs requêtes et revendications auprès des pouvoirs publics, en ayant la tranquille certitude que les ouailles ne contesteront jamais ceux qui prétendent parler en leur nom.

"Donc pour lutter efficacement et protéger votre biotope contre l’ islam radical , il faut lutter contre ces financements..."

Ah ben ouais, voilà une idée qu’elle est bonne. Mais pour le particulier, c’est pas la plus facile à mettre en oeuvre. Vous avez deux ou trois adresses de banques par où transitent les fonds ? Je sais où me procurer une Jeep et je crois savoir où trouver un canon de 20 mm du même modèle que celui du "Canardeur", le film de Cimino, avec Clint Eastwood et George Kennedy.

"Croyez moi les Banlieues c’ est pas Médine , c’ est le Bronx !"

Peut-être, mais c’est Médine que les aumôniers leur font découvrir au trou. Quand ils y vont.

"Les élites foutent le boxon dans notre société et pour vous l’ennemi c’est le musulman ?"

L’Islam et des millions de musulmans font partie intégrante du boxon foutu par les élites dans notre société, en catégorie dissolution des nations dans un magma multiculturel.

Si ce n’était pas le cas, les élites qui foutent le boxon dans notre société n’aurait pas toléré le phénomène et elles ne feraient pas circuler l’idée que notre continent aura besoin de 150 millions d’immigrés supplémentaires, d’ici le milieu de ce siècle.

«  Mais n’ affronter que ce qui agresse votre biotope sans remonter les chaines de causalités, c’est ne rien faire !  »

C’est quand on perd son temps à remonter les « chaînes de causalités » qu’on ne fait rien.

« Vous me faites penser à cette légende du type en mer sur une barque qui écope , qui ne cesse d’ écoper et qui n’ en finit pas d’ écoper . Le pauvre bougre devrait se rendre compte qu’ il y’ a un trou dans sa barque mais non ... lui son truc c’ est écoper ! »

Vous-même, le trou que vous avez trouvé en remontant les « chaînes de causalité », vous le bouchez comment ? Concrètement, je veux dire. Parce que balancer des généralités du genre « fauqu’on », « y’aqua », ça ne mène à rien.

« La communauté Musulmane n’ existe même pas ! Ça c’ est encore de l’ essentialisme, vous noyez vraiment les musulmans comme une catégorie pure… »

Je ne les vois pas comme une catégorie pure, mais comme une masse de millions de personnes dont certains se servent à l’appui de leurs revendications, sans jamais être désavoués par la masse en question.

« Comment une communauté qui n’ existe pas pourrait avoir des leaders ? »

Je ne sais pas qui désigne les interlocuteurs des pouvoirs publics, mais quoi qu’il en soit, ils ne sont jamais désavoués par personne.

« … mais il faut savoir que les premiers emmerdés par ces réseaux ce sont les français de confessions Musulmanes eux-mêmes. »

Vous pouvez développer la différence qu’il y a, en l’occurrence, question emmerdements, pourquoi il y a une différence entre les Français de confession musulmane et les pas Français de confession musulmane ? Et aussi expliquer pourquoi les Français de confession musulmane ne créent pas leur propre conseil représentatif ? Ca permettrait déjà de marginaliser les autres.

« Le jeune qui a juste envie de se faire sucer, à qui on met la pression parce que c’ est péché , vous croyez qu’ il danse la samba ? »

Vous êtes un professionnel de la réclame chargé des argumentaires ? Ils doivent vous apprécier dans votre agence.

« J’ ai jamais dit que lutter contre les financements étrangers était facile ... mais c’ est déjà plus cohérent… »

Et elle se traduit comment, concrètement toujours, votre action plus cohérente, parce qu’ici aussi, il est nécessaire de sortir des généralités.

« …que se focaliser sur des Musulmans , qui n’ ont de Musulman que de nom et qui sont en réalité aussi aliéné par le consumérisme que les autres . »

Ils représentent quelle proportion, ceux-là, statistiquement parlant ?

« Vous vivez dans un fantasme l’ ami ! »

« Fantasme », « principe de précaution », c’est subjectif tout ça. Et, à part quelques autruches, je ne connais personne qui s’engagerait sur la loyauté de ces gens en cas de durcissement du choc des civilisations.

« ...la communauté Musulmane qui n’ existe pas... »

La communauté musulmane existe. Elle est dans la tête des musulmans. 

Démonstration :

Elle est dans la tête d’Azouz Begag et de ses interlocuteurs quand il leur dit : « Il faut traverser le périphérique, aller chez les indigènes, là-bas, les descendants de Vercingétorix… Il faut casser les portes, et si elles ne veulent pas s’ouvrir, il faut y aller aux forceps. Partout où la diversité n’existe pas, ça doit être comme une invasion de criquets… Partout, de manière à ce qu’on ne puisse plus revenir en arrière. »

Elle est dans la tête d’Houria Boutedja :

« Le 21 mars 2012, je me suis couchée moi et me suis réveillée Mohamed Merah. Pourtant, je n’ai jamais porté d’armes et n’ai jamais tiré sur personne. Le jour où l’identité de l’auteur des tueries de Montauban et Toulouse était révélée, je me suis dit « C’est pour notre gueule ». Là dessus, coup de fil de ma cousine, puis de mon oncle, puis des anciennes copines du lycée, puis de militants de tous bords. La plupart de celles et ceux dont je parle sont des « arabo-musulmans ». Et ainsi de suite toute la journée. La panique dans les réseaux sociaux. « On est dans la merde ! »

Et là où elle est, vous ne l’éradiquerez jamais. Le clivage « NOUS/EUX » joue dans les deux sens et il est insurmontable : on ne peut pas plus transformer des EUX en NOUS que des NOUS en EUX. C’est la base même du communautarisme, qui est la conséquence inéluctable de la diversité...

"Qu’ est ce que vous compter faire vous ?"

Continuer à participer au combat de tous ceux qui combattent la mondialisme, la tiers-mondisation et l’islamisation.

"Que voulez vous que je réponde à ça ? Bon d’ accord !"

Ben oui. Parce que le *nous* d’appartenance communautaire, qui renvoie à un *eux* qui n’appartiennent pas à la même communauté, est tellement universel et généralisé, que je ne vois pas ce qu’on peut dire d’autre.

Même un antiraciste à chaux et à sable comme Lilian Thuram le pratique, peut-être à l’insu de son plein gré, quand il dit "Allez les Blacks, venez par ici faire une photo avec la Coupe du Monde." C’est peut-être binaire, mais on a d’un côté des Blacks bons pour la photo, et de l’autre côté des non-Blacks pas bons pour la photo.

Ca se passe comme ça dans la vraie vie