Il y a donc les agoraphiles et les agoraphobes, rassemblés autour de ce mot bien contentieux ; la démocratie. D’un côté, on prône la souveraineté du peuple, de l’autre, j’imagine qu’on le juge inapte à prendre des décisions étatiques.
Je répondrais à tout deux qu’il faut réfléchir à un modèle différent, intermédiaire.
Pour les premiers, optimistes et expressément démocrates ;
C’est toujours mieux de définir un mot par son étymologie. Démocratie, le pouvoir du peuple, donc.
A mon sens, et me limitant à cette seule définition, l’auto-souveraineté d’une population est impossible. On me dira alors que, par peuple, on entend ceux qui sont aptes (les majeurs, en bonne santé mentale et de la nationalité de l’état en question) et en plus, ils représentent légitiment le peuple puisqu’ils en sont issus de toutes parts.
Soit.
La démocratie directe n’en reste pas moins INAPPLICABLE A L’ECHELLE D’UN PAYS.
La démocratie est toujours directe, et si on prend l’homme tel qu’il est, elle est une UTOPIE (toujours à l’échelle d’un pays).
Pour ceux qui voudront s’en approcher tout de même (et c’est l’idée même des "pères fondateurs") on utilisera des moyens dits représentatifs.
Si vous voulez rester honnête, cessez la démagogie et préférez les termes de "république représentative par suffrage quadriennal" ou "Etat fédéral représentatif par suffrage".. à celui de "démocratie représentative".
C’est moins trompeur, question de principe.
Pour ne pas servir du pain bénit aux oligarchistes, je répondrais aux derniers, pessimistes et démocratiquement récessifs, avec les mêmes arguments que leurs nombreux antagonistes. De même, lorsqu’ils se diront, eux aussi, prôner un régime démocratique, je leur conseillerais de faire attention à leur langage !
Je pense qu’une démocratie directe est possible, mais à très petite échelle et que c’est à partir de là qu’il faut orienter sa réflexion.
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Il y a donc les agoraphiles et les agoraphobes, rassemblés autour de la démocratie, pour discuter du devenir du peuple devant ses yeux bovins.
Heureusement, et avec un grand soulagement, tout lui porte à croire qu’il sera toujours en liberté dans sa praire.
ça me fait penser à un truc que j’ai vu en cours d’allemand à l’école.. Ah non ! En fait c’était en cours d’histoire.. ça parlait d’un petit moustachu qui n’aimait pas les nez crochus !
Ça fait quelques nuits blanches que je fouille le net sur le thème de la permaculture. D’abord parce que j’ai un potager chez moi =D, ensuite, et surtout, parce que j’entrevois, dans le but philosophique de cette "idée" nouvelle, à cheval entre l’agrologie la biologie et l’anthropologie, la pièce manquante pour continuer la révolution des lumières.
Cette idée commence à germer dans la tête du public comme du chien-dent.
Mais en effet, ça ne pousse pas comme ça le devrait chez les principaux concernés ; peut-être qu’à force d’utiliser des engrais, leur cerveau est devenu aussi peu fertile que leur terre ?
Heureusement qu’il yen a qui sont réveillés. à défaut d’être à la place de Mario Draghi de Flambi ou d’un ministre à noeud papillon chez moi, ils décident tout de même de prendre ardemment les choses en main, à leur échelle. Je pense à tout ceux qui participent à des initiatives collectivistes comme les potager communs, les composts communs, les permaculturistes, les monnaies locales, les journalistes comme Marie-Monique Robin etc, etc...
Il y a une demande de plus en plus forte pour une expérience qui renoue avec notre mère nature, à la dignité humaine, sans renoncer au progrès. Les réfractaires à monsanto sont nombreux et c’est eux qui vont remplacer les bêtes malades.
Le paysan de demain, vient d’arriver. Il veut rouler en X6 avec l’huile de son jardin et chauffer sa famille avec du compost.
Il ne se contente pas de boire dans l’abreuvoir, c’est un érudit qui y purifie l’eau.
Je partage le sentiment de Pyrathome. Celui de ne pas vouloir retourner en arrière.
Je suppose la tendance de l’évolution de la politique occidentale comme une translation progressive des pouvoirs (ceux de Montesquieu) de la volonté individuelle de quelque uns, d’abords des rois, puis des représentants, vers une volonté de plus en plus globale (vulgairement : le peuple). Je pense qu’on est à un point où on recule, les pouvoirs retournant à quelques hommes, de riches commerçants et donc moins vers la masse.
Je ne vois en effet pas, dans le libéralisme économique, une source de progrès puisqu’elle va automatiquement aboutir à rendre plus de pouvoir à quelques hommes en col blanc et moins aux peuples abrutis.
Ce qu’il faut libérer, c’est la volonté (raisonnée) des gens.