Je pense que vous faites une erreur majeure. Vous dites : ...... foutre a la porte les capitalistes
Justement, il n’y a pas de capitalistes, il y a plutôt 7 milliards d’êtres humains potentiellement prêts à prendre la place des despotes ou des soit disant éclaireurs de l’humanité.
Débarrasser un groupe ne permettra pas d’éteindre les envies qui animent, sans doutes, des milliards de nos semblables.
Si le système tient et tiendra encore c’est qu’il fait rêver des milliards d’êtres humains.
On sent ton impatience d’en découdre avec un monstre, malheureusement qui n’est rien d’autre qu’une facette de nous même. Cette fougue, cette impatience n’est pas très rassurante ; en effet, elle traduit l’envie d’imposer autre chose que tu crois juste pour tous, elle traduit une envie en tout cas despotique.
Si les 7 autres milliards ne te suivent pas, auront t-ils eu tord ? Comment leur prouverait tu qu’ils ont tord ? Les capitalistes, qui sont autant humain que toi et moi, dont une partie non négligeable espère les rejoindre ou prendre leur place, crois tu qu’ils ne sont pas au courant des destructions, des injustices, des méfaits, et des problèmes générés par système ?
Que ferons nous de ces gens là, autant humain que toi et moi ?
Complétement d’accord avec toi. La résistance est indispensable sur plusieurs fronts. Tous les fronts sont menacés par le capitalisme, le productivisme et la marchandisation tous azimut de la Vie. Les résistances permettent de créer des alternatives et d’entretenir et de transmettre la Vie. Sans les expérimentations engendrées par les résistances, nous perdrons tous les savoirs faire, les savoirs vivre, nous perdrons ce qui fait notre humanité.
Je ne subordonne pas la mise en place de la démocratie à l’avènement de la société de décroissance. Il faudra de toute façon que ces deux idées cheminent ensemble. L’existence de l’une n’est pas envisageable, n’est pas viable, sans l’existence de l’autre.
Je veux dire que pour assurer le bon fonctionnement de la démocratie, il faudra libérer les gens du travail sinon ce n’est pas viable ; la pérennité de la démocratie ne sera pas assurée.
Les gens doivent avoir le temps de s’occuper de la politique et de la chose publique. Ils doivent pouvoir s’informer correctement sur les projets , les différentes questions (sociales, culturelles, économiques, ….etc.) et les lois. Et pour cela il faut du temps.
Si les gens n’ont pas le temps de s’occuper de la politique et de la chose publique alors ça sera encore une fois des professionnels de la politique qui s’en occuperont
La démocratie est impossible dans une société productiviste, dans une société de croissance. La démocratie a besoin de citoyen qui s’implique dans la cité. La démocratie et les citoyens ont besoin de temps.
La démocratie est envisageable dans une société décroissante. Il faudra choisir entre la démocratie et la lutte de tous contre tous, càd la concurrence.
La décroissance exige la réduction drastique du temps de travaille, elle exige la sobriété énergétique, elle exige le ralentissement, elle exige le temps lent et le temps long. Son slogan c’est plus de liens et moins de biens. Plus de liens est compatible avec le renforcement de la démocratie.