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Un mot, contraint et forcé par la campagne de harcèlement dont je fais l’objet à propos d’un micro incident à la Fête de l’humanité. Comme d’habitude en de telle circonstance, un habile montage bien rabâché me contraint à des heures perdues à expliquer et démentir auprès de l’habituel lot de crédules ou d’inquiets qui viennent se faire rassurer en aggravant la propagation des fausses nouvelles. Sans oublier ceux qui protestent parce que je perds mon temps à répondre à ce qu’ils considèrent comme des vétilles. Gâchis de temps et d’énergie car encore une fois il s’agit juste d’une mise en scène, rien de plus. Je fais descendre de la tribune où elle n’avait rien à faire une personne qui y était montée en dépit des consignes et dans l’incroyable tension qui régnait sur place à l’occasion de la visite de Martine Aubry sur le stand du front de Gauche. J’observe avec effarement le mécanisme de cette nouvelle production de « l’information-spectacle ». D’abord un court extrait de quelques secondes, hors contexte, tirés de mes trois jours de présence à la fête de l’huma. Il est présenté huit jours après les faits, sans possibilité de répondre, par des gens qui n’en ont pas parlé autrement que pour s’en moquer. Puis, la question étant sans doute d’importance décisive, l’AFP en fait une dépêche. Ce n’est déjà pas banal. Le journaliste qui se trouve là, n’a sans doute rien à faire et il prend donc le temps de décrypter tous les échanges de la scène. A moins qu’on lui ait procuré le texte avant, ce que je lui souhaite car le son n’était pas très bon. Ce qui est encore moins banal c’est que cinq « mises à jour » seront diffusées dans l’après-midi ! Cela veut dire que cette information a été rediffusée à cinq reprises à tous les abonnés de l’agence. Cela s’appelle « faire monter la mayonnaise ». Aussitôt des sites internet embrayent. Pas tant que ça, quand même ! Et le lundi certains organes de presse papier reprennent. Pas tous, loin de là, car il existe des journaux, dans le pays, qui n’avalent pas tout rond les potages qu’on leur sert à la chaine. Une mention spéciale pour le journal « Le Progrès » dont j’ai été l’humble pigiste il y a bien des années. Il affirme que j’ai expulsé « manu militari » l’impétrant. D’une main militaire ! Rien que ça ! Puis arrive l’inépuisable Jean Michel Aphatie dans le wagon de tête des lyncheurs. A croire que cette histoire est taillée sur mesure pour lui. En effet pour une raison très ancienne, cet homme n’en finit plus de régler un compte avec moi. Déjà deux papiers sur son blog consacré à un but de pur dénigrement personnel. Voici sa thèse : certains pourraient croire que ma violence verbale était réservée aux journalistes, mais non elle l’est à l’égard de tout le monde. Je suis donc un violent. Dans une campagne électorale, et je suis en campagne depuis trois ans, c’est un parti pris militant contre moi. Est-ce une relation normale entre un journaliste et un homme politique que cet acharnement personnel ? Je ne le crois pas. Mais il se donne l’apparence d’un point de vue personnel sans implication politique. Je préfère répondre par l’humour. Je lui propose d’autres sujets de « reportages » qui feront la démonstration de mon incroyable violence verbale : quand je plante un clou et que je me tape sur le doigt, quand mon ordinateur me plante un texte mijoté pendant des heures. Ah oui, il y a aussi le moment ou ma stupide machine à café me sert un breuvage tellement brulant que la tasse me tombe des mains. Et quand la lumière de la cave s’éteint alors que je suis en train de ranger d’ineptes cartons mous et mal scotchés. Et ainsi de suite. Avec moi, Aphatie n’a pas fini de faire des « mises à jour » de sa brillante démonstration. En effet, je suis un être humain.
Au cas de ce jour-là, voici la situation. Martine Aubry est en train de sortir du stand du Front de Gauche. Dehors des gens crient contre elle. Nous sommes tous très mal à l’aise car notre intention politique en l’invitant n’était pas qu’elle soit mal traitée. Certains d’entre nous sont sous le choc. Car auparavant la bousculade ces photographes et des caméramen avait atteint des sommets. Pour ma part aussi je n’avais jamais vécu ça. Des gens se piétinent et avancent en masse confuse de coups de coude et de caméras. Le service d’ordre, militant et bénévole, qui assure ma sureté est enfoncé, la tribune est envahie par les professionnels, des gens se frappent et se bousculent, quantités de perches nous sont placées sous le nez. Impossible de parler tellement dans les cris et les vociférations. Tout cela, les médiacrâtes bronzés et parfumés, qui ne gagnent pas leur pain dans cette bousculade et qui n’ont pas été sur le moindre terrain depuis des années ne s’y intéressent pas. Comment a-t-on pu en arriver là ? Ces malheureux gagnent leur vie de cette façon ! Là, leur façon de suivre l’évènement rend l’évènement impossible ! Ce paradoxe me semble spectaculaire.
Voyons aussi du côté des personnages que vise cette activité. Nous. Martine Aubry est très affectée, François Lamy saute après les perches à micros comme après des mouches. Martine, elle-même, arrache un bonnet de micros. La ligne de camarades qui se trouve derrière moi recule vers le mur et tache de faire bonne figure. Tout ce que nous avions prévu de faire tombe à l’eau. Impossible de contenir la situation. On décide d’en rester là. Martine repart. Nous avons la rage de voir ce gâchis humain et politique. Nous sommes restés de sang-froid pendant toute la scène. Survient dans mon dos quelqu’un qui veut prendre la parole. Qui est-ce ? Pas de badge, pas d’insigne que je discerne. Ami ou ennemi ? Je ne comprends pas ce qu’il dit. Va-t-il prendre la parole ? Pour dire quoi ? Compte-t-il s’en prendre à moi ? Dire du mal de la visite de Martine Aubry ? Je ne sais pas. Le service d’ordre hésite. J’assume ma responsabilité. Je donne une consigne.
J’ai bien dit une consigne. Un militant politique peut le comprendre dans ce contexte si tendu, c’est pourquoi j’ai évoqué cette qualité à ce moment à la personne qui se trouvait là. Je ne veux pas d’une prise de parole sauvage qui sera ensuite le plat qu’est venu chercher, à la commande, la caméra qui va filmer cette scène. Voilà. Ceux qui préféreraient que j’aie parlé autrement ne tiennent pas compte de l’ambiance qui régnait ni de la nécessité qu’une volonté impérieuse s’affirme pour que la situation soit de nouveau maitrisée. Je suis naturellement désolé du style pour la personne concernée. Ceux qui ont dominé une telle situation sans hausser le ton ont toute mon admiration. Que quelques bonnes âmes n’aiment pas ce style montre à quel point ils n’ont plus aucun contact avec la réalité. L’appel à la discipline militante fait jaser. Le mot fait peur ? Pourquoi ? Ma propre vie est faite d’une discipline constante. Permanente. Du matin au soir. Notamment pendant cette Fête de l’Humanité. Mon emploi du temps mes discours, mes textes, mes allées et venues, tout est décidé collectivement, planifié et soumis à cette discipline, heure par heure. J’y obéis de mon plein gré parce que je suis un militant et un responsable politique qui ne veut pas gâcher la peine que se donnent les dizaines de personnes que l’action engage. Deux provocateurs armés d’une caméra et un chroniqueur mal dans sa peau n’y changeront rien.
La suite m’est connue. D’un passage en boucle à l’autre la scène est raccourcie, de plus en plus hors contexte. Et puis un jour, comme avec le sketch du « petit journaliste », longtemps après, on découvre que quelqu’un avait filmé davantage, sous un autre angle et plus longuement. Et alors la manipulation éclate au grand jour. Mais c’est trop tard. Le mal est fait. Dans mon cas il s’agit d’un véritable harcèlement. Certains s’y livrent faute de sujet du jour, d’aucun par ce que cela les amuse, d’autres enfin parce qu’ils ont des comptes à régler, personnels ou politiques. Dans tous les cas ceux qui me demandent des marques de respect pour les autres ne m’en accordent guère ni comme personne ni comme homme politique.
Ici l’hypocrisie du beau monde est extrême. Tous les trois semaines, entre deux billets insultants sur son blog, Jean-Michel Aphatie, tout miel tout sucre et dans un tutoiement de connivence appelle mon secrétariat pour me proposer de venir à son émission du matin. Il me fait aussi passer des messages par des connaissances communes. Il suggère dans son blog que je le boycotte. Mon emploi du temps n’a pas rendu possible pour moi de répondre à ce qui s’apparente davantage à une convocation qu’à une invitation. Ses harcèlements actuels participent d’une vindicte obsessionnelle qui ne me flatte d’aucune façon et même parait très inquiétante. Jean-Michel Aphatie, changez de disque, allez détester ailleurs !
Ce que cela signifie dans le cadre de notre argumentation sur l’immigration est clair. L’armée de réserve du travail est naturelle au capitalisme. C’est un élément du système, qui en fait partie depuis sa naissance – et non pas quelque chose qui a été apporté par l’immigration. Par sa nature même, le capitalisme dresse les travailleurs les uns contre les autres, les mettant en concurrence pour les emplois et les rémunérations, plutôt que de les faire coopérer au bien-être commun.
Si nous commettions l’erreur de mettre l’armée de réserve sur le dos des immigrés, on pourrait tout aussi bien dire qu’il faudrait obliger tous les chômeurs à quitter le pays – et il y en a 1,7 millions, du reste britanniques dans leur immense majorité – parce qu’ils exercent tous une pression sur les salaires, quelle que soit leur nationalité.
Si nous faisions cette erreur, nous pourrions aussi bien être d’accord avec le très réactionnaire Daily Mail qui, dans un de ses derniers accès de rage anti-immigrés, imprimait : ‘La hausse des salaires est neutralisée parce que davantage de gens cherchent du travail, ce qui signifie que les employeurs n’ont pas à être très généreux envers ceux qu’ils recrutent’. Bien au contraire, Marx démontre qu’il est absurde de parler de ‘générosité’ en ce qui concerne les employeurs – ils cherchent toujours à baisser les salaires, et ne les augmentent que lorsqu’ils y sont obligés.
Ce sont les patrons qui sont gagnants lorsque les travailleurs s’accusent les uns les autres d’être la cause des bas salaires. Accuser les étrangers est seulement une autre manière, pour les capitalistes, avec la collaboration de leurs médias aux ordres et à l’aide d’une solide dose de racisme, (et après ils ont le culot de parler de briser des tabous et d’être politiquement incorrect) d’encourager les salariés à se battre les uns contre les autres plutôt que de se retourner contre le système qui produit la pauvreté et le chômage.
Bien sûr, l’immigration gonfle la force de travail et a donc un impact sur le marché de l’emploi et les salaires. Mais lorsqu’on regarde les chiffres, on se rend compte qu’elle est loin d’avoir un effet uniquement négatif.
Un très important travail de recherche mené aux Etats-Unis de 1990 à 2004 montre que les immigrés ne sont généralement pas en compétition avec les travailleurs américains pour les mêmes emplois. Ils sont concentrés aux extrémités, haute et basse, du marché du travail, et sont très peu représentés dans la masse moyenne de la force de travail.
Une analyse portant sur 18 enquêtes d’immigration a découvert que les estimations de l’impact sur les salaires varient, mais qu’elles sont massées autour de zéro – en moyenne, il n’y pas d’effet sur les salaires. De plus, il n’y a pas une quantité fixe d’emplois pour lesquels les travailleurs sont en compétition, et l’immigration peut contribuer à créer de nouveaux emplois et donc une expansion économique.
C’est ainsi qu’une étude extensive portant sur l’Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale a démontré que le recours à l’immigration a été motivé essentiellement par la pénurie de main d’œuvre. L’étude a constaté que l’immigration pouvait provoquer une baisse des salaires des travailleurs sans qualification, ajoutant que l’effet était cependant temporaire, les économies réagissant en développant la production dans des secteurs utilisant de la main d’œuvre non qualifiée, poussant finalement à nouveau les salaires vers le haut.
Marx concluait son argumentation sur l’armée industrielle de réserve en disant que le syndicalisme – et non le contrôle de l’immigration – est le meilleur moyen à la disposition des travailleurs pour contrecarrer les effets pervers de leur mise en concurrence sur le marché du travail. Les travailleurs, disait-il, devraient ‘organiser une coopération régulière entre employés et non-employés pour affaiblir les effets ruineux de cette loi naturelle de la production capitaliste sur leur classe’.
http://tintinrevolution.free.fr/fr/crouchimmigres.html
Ras le cul de ces conneries sur l’immigration. Donnez des papiers aux immigrés, ils bosseront sous le coup du même droit du travail et il n’y aura pas de baisse de salaires.
Ca me semble clair. Franchement, il faudrait systématiquement évoquer ce genre de sujets, parce que sinon prospère les chiens de pavlov qui reprennent en choeur ce que leur ont dit de penser les NDA, ZEMMOUR et autres LEPEN.
En fait, plusieurs l’ont fait, mais je pense que la propagande de droite est tellement active qu’on en vient à s’interdire de parler de ça.
Quant à la gauche vs le peuple et ce genre de réthorique, ça me rappelles les mecs d’ED qui pleuraient sur le sort des sans abri qu’on aidait pas ici, alors qu’on aidait ces vils parasites immigrés. Mais bordel, depuis quand est-ce que le sort des SDF (souvent considérés et emballés avec les chômeurs et les précaires comme des parasistes, des loosers et des moins que rien) intéresse la droite.
Auparavant, on raillait l’hypocrisie de la bourgeoisie, aujourd’hui on veut se payer LA gauche, mais c’est vraiment la paille et la poutre.
Les chômeurs sont pas des assistés punaise....ce sont des assurés sociaux. Ce terme d’assisté est devenu tellement stupide et pavlovien qu’on en a perdu le sens des termes.
Etre au chômage c’est être assuré contre un risque social, donc collectif, inhérent à la précarit é du système salarial et capitaliste. PUNT...les chômeurs ne sont pas aidés donc par des aides sociales. QUELLE époque de m...et quels esprits cyniques et étroits.
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