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Commentaire de O Scugnizzo

sur Le consensus anti-libéral français


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O Scugnizzo O Scugnizzo 6 juillet 2013 13:11

Merci pour votre réponse. Je rajouterai qu’effectivement, le fait que des socialistes soient aujourd’hui à la tête montrent bien le versant libertaire le plus vulgaire (politiciens "open-minded", citoyens du monde, violeurs en série etc) du libéralisme. Parce que s’il convient de pointer du doigt cette hyper classe politique, il faut aussi préciser que les vrais acteurs politiques (pas ceux qui font les festins au parlement européens et sont payés pour rien foutre) sont les lobbys, les acteurs économiques, les multinationales, tout à fait libérales dans leur action et dans leur philosophie de travail. Voilà pourquoi je pense que le monde est dirigé par des acteurs libéraux, ou plutôt par une alliance libérale (économique) et libertaire (culturel), ce qui permet la survie du système capitaliste et de l’idéologie de la croissance. Par exemple, toute l’industrie du cinéma américain, ce cinéma nul et standardisé au possible, est justifié par l’intelligentsia de gauche, qui croit prendre la défense du peuple en accusant ceux qui remettent en cause la qualité d’un produit industriel par l’argument suivant "le pauvre a le droit à sa culture du pauvre" sans préciser qui élabore cette culture. La Kulturindustrie (libérale dans sa production) remplace la culture populaire (traditionnellement le frein de l’avancée capitaliste), voilà d’après moi le rôle laissé à la gauche aujourd’hui. Rôle ridicule selon moi.


Nous divergeons principalement en ce que vous pensez le libéralisme comme un système fixe. Le libéralisme m’attire dans son principe aussi, c’est clair, mais on ne peut le penser en dehors du capitalisme, ce système en révolution perpétuelle, le plus instable de tous les temps. Si vous pensez qu’à terme, le libéralisme doit rendre tout le monde patron (on en reviendrait à un monde d’artisan, utopie), je pense que le libéralisme nous mène à l’expropriation par le sacro-saint droit à la propriété, après une certaine période dite d’or ou glorieuse. En effet, plus il y a de riches, plus ceux-ci s’approprient les biens des pauvres, celui-ci étant fondamentalement un jeu à somme nulle. Sans parler de la concurrence généralisée et la saturation des marchés. C’est ce qui est en train de se passer en Suisse, où si chacun pouvait construire sa maison dans les années ’80, aujourd’hui cela n’est plus possible car des personnes ayant accumulé assez de capitaux pendant cette belle période achètent tout pour louer. 

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