• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de machiavel1983

sur Le consensus anti-libéral français


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

maQiavel machiavel1983 6 juillet 2013 14:17

1. Il est ici important de faire une différence entre le capitalisme et le libéralisme.

-Le capitalisme est un processus de production dans lequel  la valeur d’échange se présente comme substance motrice d’elle-même c.à.d. qu’elle acquiert la propriété de générer de la valeur d’échange et de façon tautologique : la valeur ancienne engendre une valeur nouvelle qui elle-même rajouté à la valeur ancienne engendrera une nouvelle valeur et ainsi de suite. Le système capitaliste n’a donc pas de limite quantitative, il se borne à enfanter infiniment de la plus value !

-Le libéralisme est une doctrine philosophique, politique, sociale etc. qui affirme la liberté individuelle comme principe suprême et fondateur de la société et revendique la limitation du pouvoir Etatique, communautaire, traditionnel, social sur l’individu.

Son pendant économique est de faire du libre choix individuel le centre de l’économie, qui s’exprime par la liberté d’entreprendre, de consommer, le libre échange et par la limitation de l’intervention de l’Etat.

 

Le capitalisme peut en théorie être libéral et antilibéral. En pratique on constate que la dynamique capitaliste peut s’appuyer un temps sur le libéralisme pour ensuite le saper.

 

On peut très bien être capitaliste et conservateur, mais ce capitalisme là ne dure qu’un temps, comme O Scugnizzo le précise, la dynamique capitaliste a une dimension progressiste.

2. Micnet a raison de préciser que la pensée libérale veut que tout citoyen à terme (je le mets en gras car c’est une distinction avec les courants socialistes qui veulent abolir le salariat) soit patron.

Adam Smith avait théorisé que la « main invisible » n’intervient que dans des situations de concurrence, comme dans le petit artisanat, et avertit que, pour leur part, « les industriels conspirent toujours ensemble afin de faire monter les prix. »Selon lui L’État a donc le devoir de sauvegarder les conditions de la concurrence contre les capitalistes.

Il était même contre l’industrie à cause de la division du travail qui aliénait les hommes, c’ est la même critique que Marx …

Le problème est que lorsque l’Etat intervient sur le marché, le risque qu’il dépasse ses prérogatives est important, il peut favoriser les uns au détriment des autres et avoir une action coercitive qui au final établit une économie antilibérale (cfr ma remarque plus haut sur l’apparition de fonctionnaires bureaucrates puissant, qui travaillent d’ ailleurs main dans la main avec les oligopoles privées) ce que précisément on voulait éviter en faisant intervenir l’Etat.

 

Donc d’ un coté , dans le marché libre , la concurrence libre est menacée par le développement naturel d’ oligopoles et de monopoles qui vont conspirer pour présercer leurs hégémonies , et de l’ autre par l’ intervention de l’ Etat qui crée lui-même des monopoles ( lui-même ) et des oligopoles ( par connivence et copinage ).

Il ne faut pas s’étonner que les économies libérales finissent par devenir antilibérale, le vers est dans le fruit dès le départ, tout simplement parce que la dynamique capitaliste concentre le capital, il n’ y a rien à faire.

 

Donc à la question de savoir qui nous dirige, je dirai que ce ne sont ni des marxistes, ni des socialistes, ni des libéraux mais des capitalistes technogestionnaire du capital (Etatique et privé, qui d’ une manière ou d’ une autre sont destiné à fusionner).


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès