1. Il est ici important de faire une
différence entre le capitalisme et le libéralisme.
-Le capitalisme est un processus de
production dans lequel la valeur d’échange se présente comme substance motrice
d’elle-même c.à.d. qu’elle acquiert la propriété de générer de la valeur
d’échange et de façon tautologique : la valeur ancienne engendre une
valeur nouvelle qui elle-même rajouté à la valeur ancienne engendrera une
nouvelle valeur et ainsi de suite. Le
système capitaliste n’a donc pas de limite quantitative, il se borne à enfanter infiniment de la plus
value !
-Le
libéralisme est une doctrine philosophique, politique, sociale etc. qui
affirme la liberté individuelle comme principe suprême et fondateur de la
société et revendique la limitation du
pouvoir Etatique, communautaire, traditionnel, social sur l’individu.
Son pendant économique est de faire
du libre choix individuel le centre de l’économie, qui s’exprime par la liberté
d’entreprendre, de consommer, le libre échange et par la limitation de l’intervention
de l’Etat.
Le capitalisme peut en théorie être
libéral et antilibéral. En pratique on constate que la dynamique capitaliste
peut s’appuyer un temps sur le libéralisme pour ensuite le saper.
On peut très bien être
capitaliste et conservateur, mais ce capitalisme là ne dure qu’un temps, comme O Scugnizzo le précise, la dynamique capitaliste a une
dimension progressiste.
2. Micnet a
raison de préciser que la pensée libérale veut que tout citoyen à terme (je le mets en gras car c’est
une distinction avec les courants socialistes qui veulent abolir le salariat)
soit patron.
Adam Smith
avait théorisé que la « main invisible »
n’intervient que dans des situations de concurrence, comme dans le petit
artisanat, et avertit que, pour leur part, « les industriels conspirent
toujours ensemble afin de faire monter les prix. »Selon lui L’État a
donc le devoir de sauvegarder les conditions de la concurrence contre les
capitalistes.
Il
était même contre l’industrie à cause de la division du travail qui aliénait
les hommes, c’ est la même critique que Marx …
Le problème est que lorsque l’Etat
intervient sur le marché, le risque qu’il dépasse ses prérogatives est important,
il peut favoriser les uns au détriment des autres et avoir une action coercitive
qui au final établit une économie antilibérale (cfr ma remarque plus haut sur l’apparition de fonctionnaires bureaucrates puissant, qui
travaillent d’ ailleurs main dans la main avec les oligopoles privées) ce que
précisément on voulait éviter en faisant intervenir l’Etat.
Donc d’ un
coté , dans le marché libre , la concurrence libre est menacée par le développement naturel d’ oligopoles et de
monopoles qui vont conspirer pour présercer leurs hégémonies , et de l’ autre par
l’ intervention de l’ Etat qui crée lui-même des monopoles ( lui-même ) et des
oligopoles ( par connivence et copinage ).
Il ne faut pas s’étonner que les
économies libérales finissent par devenir antilibérale, le vers est dans le
fruit dès le départ, tout simplement parce que la dynamique capitaliste
concentre le capital, il n’ y a rien à faire.
Donc à la question de savoir qui
nous dirige, je dirai que ce ne sont ni des marxistes, ni des socialistes, ni
des libéraux mais des capitalistes technogestionnaire du capital (Etatique et privé,
qui d’ une manière ou d’ une autre sont destiné à fusionner).