@Qaspard Delanuit
(n’oublions jamais qu’ils sont tous des employés à notre service)
-> Quand le patron arrive à faire croire à ses employés qu’il est leur employé... Ceci afin de n’avoir jamais à répondre de ses décisions ? Franchement, qui commande, qui obéit ? Est-ce l’État qui obéit au peuple, ou est-ce le peuple qui obéit à l’État ? Quel moyen a le peuple pour que l’État lui obéisse ? Aucun... Quels moyens a l’État pour que le peuple lui obéisse : la police, la gendarmerie, l’armée, la justice, les services fiscaux qui peuvent saisir directement l’argent sur les comptes en banque...
Nous sommes les employés de l’État, l’État est l’employé des partis, les partis sont les employés des oligarchies.
Pour revenir au sujet, cette loi est totalement débile. L’État se donne les moyens d’épier quiconque. Mais face à la quantité abyssale de conversations électroniques qui peuvent avoir lieu chaque jour, les moyens humains à mettre en place pour réaliser effectivement cette surveillance généralisée avec profit sont hors de portée de l’État : pensez, il faudrait presque un policier par personne...
Cette surveillance systématique et généralisée va donc mobiliser un grand nombre de personnel, pour des découvertes en terme de méfaits d’un nombre tout-à-fait dérisoire, et souvent erratique (qui serait assez idiot pour communiquer sur les vilainies qu’il projette par internet, hormis un pété du casque ?). Cela fera autant de personnel qui ne sera plus sur le terrain.
Le gouvernement français produit la même erreur que le gouvernement américain, qui a cru, par erreur, qu’une surveillance électronique est efficiente, alors que je ne vois pas vraiment quel attentat cette méthode a pu éviter : les renseignements, cela se prend sur le terrain, par la connaissance des gens qui y vivent. Au lieu de cela, ils vont pantoufler dans les bureaux en se persuadant qu’ils font du renseignement en écoutant la Mère Michelle qui se plaint d’avoir perdu son chat.
Ces gens, nos "élus", sont des incompétents notoires. Leur profession, ce n’est que parler. Ils ne sont pas des gens opérationnels. De ce fait, ils sont des oratores. Un pays mené par des oratores est une théocratie.