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Commentaire de ffi

sur Les délires du cercle de l'Aréopage


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ffi 3 août 2017 20:45

@Gollum
Vous citez : « dans cette conception le fluide continu dont il vient d’être question  »... Artifice mathématique ou pas, je m’en fous. Un fluide est toujours modélisé comme une matière continue. POINT. C’est à ça que je me réfère. Donc quand je dis fluide, ça signifie « à modéliser selon une matière continue ». Que vous vouliez voir, à une échelle inférieure, un fluide comme un milieu granulaire (lequel milieu n’a tout de même pas tout-à-fait les mêmes propriété qu’un fluide, soit dit en passant....), c’est votre lubie, ce n’est pas la mienne. Pour ma part, je m’en tiendrais à la modélisation habituelle.

[Max born] Oui, il y a eu des débats à la naissance de la mécanique Quantique. D’un coté, les gens favorables aux corpuscules (Born, Bohr, Heisenberg,...etc ;), de l’autre, les gens favorables à l’aspect ondulatoire (Madelung, Bohm, de Broglie).

Mais une onde dans rien du tout, ça n’existe pas. Et comme la relativité avait évacué la notion d’éther, les premiers ont remporté le consensus.

Cela dit, ce fut au prix de contorsions intellectuelles rarement vues dans l’histoire. En effet, de toute évidence, la fonction d’onde est quelque chose de continu. Déjà, elle obéit à une équation différentielle, donc... L’astuce, ce qui est un vrai artifice mathématique pour le coup, fut de ne plus la considérer comme une grandeur physique, dans un milieu, mais comme une grandeur statistique, sur un objet. En effet, il y a des fonctions de probabilité continues. [Mais  : « Dieu ne joue pas aux dés »... comme disait l’autre]. Ainsi, la continuité, imposée par les équations, fut évacuée de la matière, pour être transposée au plan probabiliste.

C’est une voie de recherche, pourquoi pas. Mais la science, c’est aussi un ensemble d’institutions sociales. Or toute institution sociale défend son existence. Et, ce faisant, elle génère des dogmes : En effet, tous ces chercheurs et professeurs qui ont galéré pour apprendre la MQ telle qu’elle est conçue, qui en vivent en l’enseignant, pour eux, il faut qu’elle soit vraie. C’est leur existence sociale, leur travail qui est en jeu. Quelqu’un comme de Broglie, qui n’a jamais adhéré à cette vision statistique, a dû sacrifier sa carrière pour défendre son point de vue.

Bref : L’interprétation via un fluide continu est une autre piste de recherche possible. Mais le coté consensuel de la science moderne, en vérité une dogmatique soft, l’empêche.

[électron fluide]

L’électron a été considéré corpusculaire, suite aux expériences sur les rayons cathodiques. À l’époque, la question se posait de savoir si ces rayons étaient un agrégat de corpuscules ou un fluide. C’est Thomson qui a tranché. Il mesura le rapport de la charge à la masse de la particules. Cela dit, ce rapport de la charge à la masse n’est pas constant. Il diminue avec la vitesse du rayon cathodique. C’est la relativité qui opta pour une variation de la masse.

Donc, oui, un faisceau d’électron, ça a du sens. C’est ce qui faisait marcher les anciennes télés. Et puis, l’électricité classique considère un fluide électrique... — le COURANT électrique !—

Maintenant, pour savoir ce qu’est ce fluide, il faut déjà repartir de ce que prédit l’équation de Schrödinger : C’est le spectre de l’hydrogène. Or, ce spectre se mesure dans un tube de gaz raréfié, le tube de Geissler, un genre de tube de Crookes, qui justement produit les rayons cathodiques...

Maintenant, en général, aujourd’hui, un gaz ionisé, on appelle ça une matière dans un état de plasma.


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