@Gollum
Mais il ne faut pas le prendre comme une attitude générale à avoir, mais comme le témoignage circonstancié de quelqu’un qui a compris que toute sa manière de penser est fausse et qui, en conséquence, se force à changer de "logiciel".
Evidemment, si toutes nos déductions sont justes, que leurs résultats donnent un résultat conforme à nos attentes, cela les valide et les confortent, et il n’y a alors aucun intérêt à changer le logiciel de notre pensée.
Il n’y a que si l’on est confronté à une situation dans laquelle toutes nos déductions logiques sont prises systématiquement en défaut par le réel, qu’il convient de changer de paradigme.
Tu m’accorderas que, la réalité, quand elle contredit nos attentes, en contredisant nos raisonnements, nous semblera de toutes façons absurde.
Identiquement, si j’explore un nouveau paradigme, qui m’est étranger, et auquel je ne suis pas habitué, ma raison émettra cette sensation d’absurdité.
Mais je peux très bien accepter cette sensation d’absurdité, au moins temporairement, pour tester un nouveau paradigme, afin de chercher à voir si ce nouveau type de raisonnement aboutit à déduire correctement les faits.
Si les déduction générées par ce nouveau paradigme adopté sont incorrectes, alors il ne faut pas aimer cette absurdité et la reconnaître comme telle.
Mais si ces déductions se montrent correctes, alors il va falloir s’habituer à accepter ce qui nous semblait de prime abord une absurdité, car il s’est avéré finalement que ce n’en était pas une...
C’est chose absolument classique en histoire des sciences : Au XXème siècle, prend l’exemple de la relativité et à la MQ. Les scientifiques ont très bien su passer par-dessus une sensation d’absurdité. De même, l’héliocentrisme pouvait sembler absurde à certains, mais, finalement, il ne l’était pas.
L’évolution de la pensée implique nécessairement d’accepter cette sensation d’absurdité.
Mais la ressentir n’est pas s’y fourvoyer.
Il faut l’aimer à bon escient, et c’est ça qui nous donne la force de changer.