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Commentaire de herve_hum

sur De désastre en désastre, la Russie au bord du précipice


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herve_hum 13 décembre 2024 11:03

@maQiavel

je reviens sur votre commentaire et pour complémenter ma réponse précédente.

Vous écrivez

Je rappelle que nous parlons bien de la configuration du prédateur humain qui s’empare du pouvoir grâce à la guerre ou à la menace de guerre. Ça veut donc dire qu’avant la guerre ou la menace de guerre qui permet de créer l’état d’urgence et tout ce que vous avez mentionné, ce prédateur avait déjà à disposition des soldats qui lui obéissent. Et c’est logique : son armée est ici l’arme qui lui permet de créer une situation d’urgence pour s’emparer du pouvoir et prélever l’impôt.

Pas nécessairement !

de mon point de vue, la constitution d’une armée peut se faire en réaction à une menace extérieure et c’est même souvent de cette façon qu’elle se constitue. Autrefois, cela fonctionnait comme cela, des tribus ou communautés réduites en nombre mais partageant des liens familiaux et culturels s’unissant pour résister à un envahisseur, lui même pouvant être motivé à aller voir ailleurs en raison de problèmes de limites de ses ressources où plutôt que de pratiquer l’autophagie, va lancer des expéditions de pillages voir coloniser d’autres espaces environnant.

Dans les deux cas, il faut désigner un chef de guerre.

Lorsque la menace devient permanente, alors, elle va nécessiter d’avoir une armée permanente et donc, un chef permanent qui va pouvoir asseoir sa domination, car il aura le temps de s’imprimer dans l’imaginaire collectif.

Maintenant, le choix du chef se fait sur la base de celui qui s’impose de par sa force,, intelligence ou charisme ou tout à la fois. Une fois établie, tout l’art est alors de maintenir cet ascendant et d’arriver à le transmettre à sa progéniture. Il pourra donc se maintenir d’autant plus que la menace extérieure est permanente. Il ne faut pas oublier aussi que le respect de l’autorité du chef suprême par les chefs subalterne, implique aussi leur propre autorité à leur propre niveau.

Cela ne va pas fonctionner forcément du premier coup. Après, il y a tout ce que j’ai pu écrire dans le précédent commentaire. le processus est donc long et fonctionne par récurrence et itération consistant à multiplier les tentatives en modifiant la méthode jusqu’à trouver la bonne. La récursion qui définit l’ordre premier étant la volonté de prédation ou domination sur ses congénères.

Cela aboutit à l’édification d’une société divisé en castes d’autant plus que cette société est structuré sur la division du travail, donc, la spécialisation. Là où la division du travail n’existe pas, l’émergence de caste ou classe sociale est moins marqué, voir inexistante.

ainsi, si vous prenez l’histoire de France, c’est ce que vous pouvez observer, mais vous pouvez l’observer aussi en Chine, en Amérique ou en Afrique.

Mais on retrouve toujours comme fondement de base à l’émergence du culte du chef, la résistance à l’ennemi extérieur ou bien pour envahir un territoire extérieur.

Il y a donc un lien de causalité avec la démographie et les limites des ressources disponibles qui sera le moteur de la colonisation de la terre avec la volonté de prédation.

De mon point de vue, si la noblesse anglaise s’est associée à la bourgeoisie contre le roi, c’est qu’elle avait bien comprise que sans elle, elle ne pourrait pas conquérir des territoires déjà peuplé, il lui fallait pour cela détenir des armes lui permettant avec peu d’hommes de vaincre des peuplades 10 ou 100 fois plus nombreux.

Or, l’intérêt ne se commande pas par la contrainte, mais par l’appât du gain.

Mais le but reste bien le même, exercer sa prédation sur autrui. Seul les moyens ou la forme évoluent, jamais le fond qui reste toujours invariant quelle que soit l’échelle ou le domaine auquel on l’applique.


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