« BOUDDHA vs SOCRATE »
Autrement dit, PESTE vs CHOLÉRA. Explication :
Après, un siècle de débauche comme celui qui vit naître les cultes phalliques (siècle « Dionysien »), il devait forcément se produire un siècle de désordre mental. C’est surtout dans les questions morales que le chaos se fit.
« On vit bientôt apparaître, dit René Guénon, quelque chose dont on n’avait encore eu aucun exemple et qui devait, par la suite, exercer une influence néfaste sur tout le monde occidental : nous voulons parler de ce mode spécial de pensée qui prit et garda le nom de « philosophie ». ».
Les sophistes grecs, moitié rhéteurs, moitié philosophes, cherchaient des arguments captieux pour prouver leurs erreurs.
La philosophie, créée à l’Ecole Pythagoricienne, fut reprise et imitée par les Ecoles masculines et subit la transformation qui se produit toujours quand l’idée passe d’un sexe à l’autre. La Femme-Déesse avait créé la Sagesse. Elle était l’éternelle Sophia et son verbe s’appelait « sophisme ». L’homme vint, voulut aussi parler, et du sophisme fit le paradoxe, l’argutie, restée au fond de toutes les casuistiques. C’est cette dernière signification qui est restée attachée au mot sophisme.
Tels étaient les représentants accrédités de la science et de la philosophie qui, appliquant leur talent de la parole à l’enseignement lucratif des sciences et des systèmes philosophiques, se donnaient à eux-mêmes et recevaient de l’admiration universelle le nom de Sages ou de Sophistes. Ces maîtres habiles étaient, d’ailleurs, plus occupés d’accroître leur gloire et leur fortune que leur savoir et leur sagesse. D’où les deux significations du mot « spéculation » : philosophie et affaire.
Les religions masculinistes font remonter à Socrate les dogmes sur lesquels elles s’appuient : la déification de l’homme et la déchéance de la femme.
Socrate est né en 469 ou 470. Son père, Sophronisque, était sculpteur (Remarquons que le fils ne porte pas encore le nom de son père) ; Socrate était de basse extraction par son père, mais de caste plus élevée par sa mère. Le Dictionnaire de Descubes définit ainsi ce personnage : « Socrate, déclaré le plus sage des hommes par l’oracle d’Apollon, aimait Alcibiade et Archélaüs ; il avait 2 femmes et vivait avec toutes les courtisanes. ». C’est donc par ironie qu’on l’appela le « sage » Socrate.
C’est Socrate qui, le premier, en effet, prêcha la licence de l’homme, en même temps que la révolte contre la Divinité de la Femme. Socrate a ainsi droit à la reconnaissance de ceux qui affectionnent la forme religieuse d’un Dieu mâle, unique et surnaturel, qui règne depuis plus de 2000 ans.
Soulignons au passage que la croix n’est devenue le signe du Christianisme qu’au VIIème siècle de notre ère, lors du Concile de Constantinople qui eut lieu de 680 à 684. Jusque-là, la religion nouvelle, c’est-à-dire le second Christianisme (le faux), celui qui triompha sous Constantin au Concile de Nicée (en 325), et qui s’édifia sur les ruines du premier (le vrai), avait pour insigne trois phallus enlacés (représentant la Trinité catholique). Le culte du « Saint Graal », « Vase sacré » des Mystères, et le « Secret de Bismillah », semblent une réaction contre ces trois phallus.
À son époque, Socrate fut traité de blasphémateur (« Blasphème » vient de « phèma », parole, et « blapto », nuire et signifie « atteinte à la réputation ») contre les Déesses, qu’il appelait des « dieux secondaires ».
Si les historiens ont fait une si grande réputation à Socrate (qui n’a pas laissé d’écrits), ce fut pour faire une sorte de réaction contre les grandes femmes de l’époque, les Aspasie, les Thaïs, les Phryné, qui le combattaient et qui occupaient l’attention publique bien plus que les hommes. Ce sont ces historiens qui ont cherché, plus tard, à les avilir, qui ont glorifié Socrate.
Les leçons données par Socrate, écoutées avec avidité par les hommes, les flattaient dans leurs mauvais instincts. Chacun d’eux, après l’avoir entendu, se croyait dieu lui-même. Sa parole les enivrait de cet orgueil masculin qui perd l’homme.
Accusé de détruire la Religion et de corrompre la jeunesse (les mœurs homosexuelles qu’il affichait, sans aucune pudeur, étaient un scandale public - voir son discours au Banquet de Platon), accusé aussi d’impiété envers les Déesses qu’il tournait en ridicule, il fut condamné à boire la ciguë.
C’est parce qu’il a été condamné à mort sur une accusation d’impiété et d’immoralité que ce corrupteur de la jeunesse et premier fondateur de la fausse morale qui devait se perpétuer par les religions masculinistes, est devenu le père de la philosophie dans toute l’Europe et la source de toute spéculation depuis 23 siècles.
Comment expliquer ce fait, si ce n’est par cet instinct d’opposition qui est dans l’esprit de l’homme et lui fait admirer ce que la raison saine de la Femme condamne ?
La lutte commencée par Socrate va continuer. Platon est son élève.
NB : Au milieu des luttes philosophiques, un mouvement social se produisit en Inde, qui ne fut d’abord qu’une révolte contre le pouvoir Brahmanique (Brahmane = Prêtre) et contre la division sociale établie par les prêtres à leur profit. C’est l’origine du Bouddhisme. Rappelons que c’est de 850 à 800 que l’on peut dater l’origine du sacerdoce brahmanique aux Indes. Après deux siècles, il devint une institution politique dans laquelle la religion fut introduite comme partie intégrante, parce que sous le premier régime théocratique la religion dirigeait le monde. Mais l’homme changea cette cause primordiale en y introduisant un élément politique qui répond à ses facultés masculines.
Ceux qui furent les premiers auteurs de ce mouvement contre le pouvoir Brahmanique appartenaient aux castes inférieures et, comme tels, mettaient dans leur révolte plus de passion, plus de violence que n’en avaient mis les Brahmanes, dont l’usurpation avait plutôt été basée sur la ruse, les raisonnements faux. Ce furent, pour l’Inde, des temps troublés tout à fait comparables à ceux de la décadence romaine. Ils se produisirent du reste à l’époque où la décadence commençait partout.
Le Bouddhisme n’a rien inventé, il s’est contenté de prendre la doctrine Védique et de la dénaturer. Le Bouddhisme est caractérisé par sa négation de « Dêva », et cela parce que Dêva, c’est la femme. Or la religion, c’est le lien moral qui unit l’homme à la femme. C’est pour cela que le Bouddhisme n’a pas la prétention d’être une religion, mais seulement une philosophie. A peine né, le Bouddhisme se divisa en deux Églises : celle du Nord et celle du Sud. L’Eglise bouddhique du Sud garda le système fédéraliste des Métropolitains. En Asie il fut représenté par les Grands-Prêtres, indépendants les uns des autres. L’Eglise bouddhique du Nord fut gouvernée monarchiquement. Elle avait un pape absolu, chef unique et infaillible : le Dalaï-Lama.
L’histoire de la littérature sacrée du Bouddhisme est un chapitre de l’histoire de l’évolution mentale du Prêtre. Parti de ce commencement d’aberration qui caractérise le mauvais sentiment qu’on appelle la Misogynie, ce ne fut, d’abord, qu’une expression de révolte, une manifestation d’orgueil, c’est-à-dire un renversement des sexes et, de là, un renversement de la morale.
Quoi qu’il en soit, dans toutes les religions se retrouve la prétention de faire mieux que les femmes, d’être plus vrais, plus savants, plus légitimes, et tout cela appuyé sur le despotisme qui impose la foi, cette autre caricature de l’adhésion que la femme demandait à la vérité qu’elle enseignait, mais sans l’imposer. Aucun régime féministe n’a créé une inquisition.
C’est dans les religions les plus antiféministes que le sacerdoce masculin s’est constitué de la façon la plus solide. C’est le système de défense des hommes.
SOCRATE
vs
BOUDDHA