Service commandé.
Le rôle du clown officiel, du
bouffon de sa majesté, joué par le fils Bedos, c’est dans l’ordre des choses
quand elles sont en désordre, si j’ose dire.
Après Eric Besson, le clone de
Hortefeux, le fiston Bedos rejoint sa famille et prend sa place.
La propriété du rôle est
sauvegardée : tout le monde se rallie au panache bling bling clinquant de
la cour. Les vassaux peuvent aller quérir de l’or pour la couronne et pour
eux-mêmes. NB : les colonisés, c’est nous.
Si on pense que le bouffon est là
pour faire réfléchir le roi, on se trompe lourdement, il est là pour amuser la
République, la distraire, c’est-à-dire l’éloigner du réel.
Dans la démocratie, c’est le
peuple qui est censé avoir le pouvoir, voilà donc bien pourquoi on l’enfume. Et
il en redemande !
Bedos, fils à papa, doit bien se
garder de vendre l’héritage ; il doit le faire fructifier coûte que coûte.
Drôle d’héritage que celui de vouloir être drôle à tout prix.
Mais à vaincre sans péril, le
triomphe ne concerne que les dupes dans la Nation du « cause toujours
pendant que je m’enrichis ».
Vont bientôt nous servir de
l’humour côté en bourse ces m’as-tu-vu derrière l’écran télé qui font écran à
tout partage, à toute solution de justice pour tous. Enfumons, se disent-ils,
il en restera toujours quelque chose dont nous pourrons profiter.
Peuvent bien chanter que personne
ne doit avoir faim ou avoir froid, ça fait partie des bonnes intentions dont
l’enfer serait pavé, à ce que l’on dit.
Ah ! Ce fromage de la
technologie télévisuelle anesthésiante, que de mal n’a-t-il pas fait, que de
collaboration au pouvoir en place, que de complaisance !
La technologie interactive du net
nous donne la parole. Et il nous est permis de dire à ces amuseurs publics
qu’ils sont plus tragiques que drôles quand l’humour est devenu un business
comme les autres.