Il reprend l’analyse de Dany-Robert Dufour dans son livre "Le divin marché".
La pensée économique moderne repose sur la libération des vices, selon l’adage "les vices privés font la vertu publique", issu de la pensée d’Adams Smith.
C’est évidemment en contradiction avec les connaissances antérieures, basées sur l’évangile, qui affirme "le péché est un esclavage". Connaissances développées par Saint Thomas d’Aquin et les penseurs chrétiens, comme la théorie des péchés capitaux, avec en tête des péchés, les vices.
Nous avons donc eu le passage de "l’addiction aux vices provoque le péché" (péché = faute, du latin peccare, qui a donné aussi impeccable = sans faute ; l’addiction étant l’esclavage), à "l’addiction aux vices provoque la prospérité".
C’est la raison pour laquelle le vice est promu, encensé, par les penseurs libéraux, dans un curieusement retournement de sens, alors qu’auparavant, il était réprimé. Il est sûr que c’est tout bénef pour les commerçant d’avoir des consommateurs compulsifs. Les libertins de gauche sont sur la même ligne (c’est pour cela que la gauche est libérale), notamment grâce aux théories de Whilhem Reich, assimilant à tord le fascisme comme une réaction à la répression des vices (alors que dans les faits, le fascisme a succédé à la libération des pulsions propres aux années folles).
Pour comprendre cette addiction aux vices qui poussent à la faute, prenez le cas DSK, très emblématique. A force de pratiquer la luxure, sans jamais être inquiété, il a fini par ne plus voir que son propre désir et violer une femme. La laisser-aller à ses vicissitudes coutumières fait fauter...
Le libéralisme moral engendre donc logiquement la barbarie : l’homme se retrouve face à lui-même et à ses vicissitudes.