• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Les commentaires de ffi



  • vote
    ffi 28 janvier 2016 23:31

    Autant l’esprit critique est aiguisé chez les Cheminadiens en ce qui concerne l’économie, autant il est totalement absent en matière de physique.



  • vote
    ffi 16 janvier 2016 22:56

    @joeblow
    Surtout quand il dit que le Giec « confirme avec ses hypothèses toujours plus catastrophiques »...

    On ne confirme rien avec des « si », on ne fait que mettre Paris en bouteille.



  • vote
    ffi 14 janvier 2016 23:01

    @le celte
    Moi aussi je trouve que le rôle de l’électricité dans l’espace est bien trop peu investigué.

    Quant au Big Bang, ce n’est que la déduction formelle d’une hypothèse, la Loi de Hubble, qui suppose que le décalage vers le rouge des spectres stellaires correspond à un effet Doppler. En effet, puisque, dans les grosses lignes, sauf quelques anomalies, ce décalage croît avec la distance, sous cette hypothèse de l’effet Doppler ce qui est plus loin de nous s’éloigne plus vite.

    Mais il suffirait que ce décalage résulte d’un autre phénomène que l’effet Doppler, comme par exemple une atténuation de la lumière au gré de son parcours dans le milieu spatial, pour que toute idée de Big Bang s’effondre...

    Mais allez comprendre : tous les financements des plus grandes puissances mondiales se consacrent exclusivement à développer cette hypothèse du Big Bang, sans même chercher à valider l’hypothèse de départ faite par Hubble : c’est donc bien qu’il faut y croire.



  • vote
    ffi 13 janvier 2016 20:41

    @le celte
    Quand tu es légalement responsable des agissements d’un autre, tandis que cet autre n’est légalement responsable de rien... C’est donc qu’il n’y a pas égalité de droit entre le parent et son enfant, le premier étant réputé responsable devant la loi, le second étant irresponsable devant la loi.

    Mais irions-nous donner pour autant une égalité devant la loi entre le parent et l’enfant ? Faut-il encourir de mettre en prisons des enfants de moins de sept ans ? Non. La majorité légale est à partir de 16 ans, et c’est légitime d’être plus conciliant avec des jeunes adultes qu’avec des gens matures. Donc l’égalité n’est pas nécessairement l’alpha et l’oméga de la législation. L’alpha et l’oméga de la législation, c’est un système de pénalisation qui guide le peuple vers le respect des lois, c’est ça son but. Et s’il faut être plus sévère avec certains, et plus charitable avec d’autres, selon le contexte, c’est-à-dire prendre des largesses avec une égalité stricte de traitement, c’est légitime tant que le but de faire respecter la loi est atteint.



  • vote
    ffi 13 janvier 2016 19:46

    @Heptistika
    Ben non, vous ne parliez pas du monde tel qu’il est ACTUELLEMENT, mais tel qui fut DANS LE PASSÉ : vous me parliez d’un hypothétique ancêtre commun, ce qui ne correspond pas à une remarque sur le présent. En revanche, je parlais de la production actuelle de rétro-virus.

    Le créationnisme, c’est justement l’idée que Dieu a créé le monde tel quel, tel qu’il est ACTUELLEMENT. Donc, il ne reste plus qu’à regarder le monde actuel... Ce n’est pas pour rien que la révolution scientifique a eu lieu au XVIIe siècle, dans une Europe chrétienne.... C’est un temps où les gens osaient regarder la réalité en Face.

    Mais ces interrogations métaphysiques ne sont pas fixées chez les évolutionnistes, donc ils cherchent toujours à tout ramener à un lointain passé, ce qui fait qu’ils ne peuvent examiner précisément le présent.

    Mais comme je l’ai déjà dit, il n’y aura jamais de preuve incontestable du passé : le lieu et le temps de l’expérimentation sont ici et maintenant. Ni le « très loin » ni le « il y a très longtemps » ne sont du domaine de la science : C’est logique, l’absence d’expérimentation possible laisse place à une réflexion purement imaginaire.



  • vote
    ffi 11 janvier 2016 05:54

    @Heptistika
    Ce n’est pas parce qu’il y a AUJOURD’HUI des rétros-virus contenant une information génétique se trouvant également dans les génomes du l’homme et du singe que ces rétro-virus existaient IL Y A TRES LONGTEMPS.

    Ce n’est parce qu’il y a AUJOURD’HUI une épave sous la mer, qu’il y avait cette épave IL Y A TRÈS LONGTEMPS.

    La constater ne nous dit pas de quand date cette épave, ni d’où vient ce bateau.

    Nécessairement, ces rétro-virus furent découverts dans un temps ACTUEL, donc leur production doit être supposée comme ACTUELLE. Il conviendrait déjà de s’interroger sur les conditions ACTUELLE de production des rétro-virus par les organismes, ce qui est testable ACTUELLEMENT par l’expérimentation. C’est ça le boulot de la science.

    Mais toutes les considérations hypothétiques sur IL Y A TRÈS LONGTEMPS, comme une mythique infection d’un mythique ancêtre commun, sont superflues, puisque rien n’est testable IL Y TRÈS LONGTEMPS, sauf à vouloir produire une mythologie, et une religion...

    Conclusion :

    1° J’ai déjà une religion, donc je peux faire de la science.

    2° Vous n’avez pas de religion, donc vous cherchez une religion.



  • vote
    ffi 10 janvier 2016 22:18

    @Heptistika
    Mais votre déduction se fonde aussi sur un « peut-être », celui d’une infection hypothétique dans un passé très lointain, ceci pour en déduire ce que vous aviez déjà supputé à priori (l’évolution), un « peut-être » situé dans le passé révolu, donc indéterminable par l’expérimentation.

    En revanche, mon « peut-être » est actuel : Mais d’abord, je prends d’abord acte du fait qu’une même séquence ADN situé dans des environnements génétiques similaires, donne lieu à une migration d’information génétique vers l’environnement naturel, sous forme d’ARN contenu dans un rétro-virus. Cette coïncidence permet de penser qu’il existe des lois de « migration de l’information génétique », qui restent à établir clairement, ce qui permet d’envisager tout un programme de recherche, avec ses nombreuses expériences pour déterminer ces lois. Ces lois, une fois déterminées, pourraient donner des applications pratiques.

    La science s’expérimente au présent, donc vos supputations sur un passé révolu n’ont aucun intérêt : il n’y a pas moyen de déterminer sans contestation une cause du passé, qui est à jamais révolu. En revanche, une cause actuelle peut être déterminée sans contestation, grâce à l’expérimentation. 

    Ainsi, d’un même fait, vous tirez des considérations mythologiques (une hypothétique infection), reliquat d’un passé révolu et inconnu, sans possibilité de tester votre hypothèse par l’expérimentation, ce qui laisse la réflexion dans l’hypothétique, tandis que j’en tire des considérations actuelles (la nécessité de migration d’information génétique selon la configuration génétique), qui sont possibles à tester par l’expérimentation, qui permettent d’envisager des applications pratiques, ce qui est donc susceptible d’accroître les connaissance.

    La science se fait au présent ; le passé, c’est le royaume du mythe.



  • vote
    ffi 10 janvier 2016 09:56

    @Heptistika
    La classification de Linée précède la théorie de Darwin.

    Pour cette vidéo, qui cherchent surtout à éblouir en égrainant longuement des considérations probabilistes. : il y a un certains nombres de prémisses qui viennent entacher ces beaux arguments.

    1° Il y a celui qu’a rappelé mouche du coche : en matière de chimie, ce serait bien étonnant que les molécules s’agencent au hasard. On peut même dire que si le hasard était permis dans l’agencement des molécules biologiques, en premier lieu dans l’ADN, alors la vie serait impossible. Une séquence ADN ne peut se placer que dans un lieu chimiquement compatible.

    2° Il y a aussi la supposition que ces séquences ADN viendraient d’une infection virale ancienne. Mais qu’en sait-on ? Y était-on ? Peut-être certaines séquences ADN des organismes ont-elle cette faculté de s’échapper dans l’atmosphère, sous forme de rétrovirus, à la mort de l’organisme par exemple. De fait, il faut bien expliquer d’où viennent les virus, qui ne sont pas des êtres vivants autonomes. On pourrait ainsi les voir comme des sortes d’émanations génétiques, ou de pollution génétique si vous voulez, issus d’organismes vivants préexistants. Et si cette émanation n’est possible que pour quelques séquences d’ADN spécifiques, car elles auraient quelques propriétés particulières pour le permettre, alors il n’y aurait rien d’étonnant à ce que ces séquences identiques donnent lieu au même phénomène : la possibilité de migrer hors du corps, sous forme de rétrovirus. Du coup, ces séquences ADN rejoignent l’ensemble du patrimoine génétique commun entre le Chimpanzé et l’humain, présent initialement chez ces deux êtres.



  • 3 votes
    ffi 9 janvier 2016 20:06

    @CauseToujours
    Tu pourrais en parler à Todd, lui qui évoque dans ses ouvrages que la manière d’être en famille est d’une grande variété selon les civilisations, la famille française étant, selon lui, une des plus égalitaires qui soit depuis des siècles.

    Cela dit, il ne peut pas y avoir égalité entre le parent et l’enfant, le premier torchant le cul du second. Un adulte a beaucoup plus d’expérience qu’un enfant. Ce serait idiot de mettre les deux sur le même plan.

    De fait, les parents sont légalement responsables des agissements de leurs enfants.



  • vote
    ffi 9 janvier 2016 11:49

    Il faut donc distinguer entre l’hypothèse de l’évolution, qui est une proposition simple, et la théorie de l’évolution qui est un ensemble de propositions.

    L’hypothèse de l’évolution est, grosso-modo, que les spécificités des lignées biologiques peuvent varier au gré des générations, par le moyen d’une sélection naturelle.

    NOTE : Encore faudrait-il définir à ce stade ce que l’on entend par spécificité - Du point de vue créationniste, une spécificité est l’idée qu’a eu Dieu en créant l’être en question, ce qui se traduit notamment : 1° par un principe de fonctionnement organique, propre à son espèce (cause efficiente) ; 2 ° par un rôle précis assigné à son espèce dans l’écosystème (cause finale).

    Maintenant, pour aller de l’hypothèse de l’évolution à la théorie de l’évolution, il y a encore de nombreuses hypothèses à ajouter :

    1° Pour la reconstitution des lignées : puisque les espèces varient au gré des générations, cela implique que les principes organiques varient, donc aussi les morphologies. Reconstruire l’histoire de ces variations implique des choix : peut-être qu’une génération de souris a accouché d’une vache, puis que cette vache a accouché d’une mouche, puis que cette mouche a accouché d’un éléphant, et enfin, que cet éléphant a accouché d’un homme ? Ce serait incroyable, certes, mais possible, puisque les principes de fonctionnement organiques ne sont pas supposés stables. Le plus sage est donc de supposer que ces variations sont graduelles, par petits pas : c’est une nouvelle hypothèse ! Et c’est l’hypothèse qu’ajouta Darwin (hypothèse réfutée depuis).

    2° Pour la datation des formes fossiles : il faut importer des hypothèses issues de la physique, à savoir que la décroissance radioactive des éléments chimiques se fait selon un taux constant dans le temps, quel que soit son environnement physique (sous la terre, en surface, bombardement de rayons cosmiques ou pas, raviné par l’eau ou pas, sans tenir compte de la diffusion des éléments qu’ils contiennent), quelle que soit l’époque (ce taux était le même il y a 1000 ans).

    ...etc

    La théorie de l’évolution implique donc de nombreuses hypothèses. Parmi ces hypothèses, certaines peuvent varier selon les écoles, toutes, sauf une : la prémisse majeure, l’hypothèse de l’évolution.



  • 1 vote
    ffi 9 janvier 2016 11:01

    Au début, le monsieur s’embrouille sur la distinction entre hypothèse et théorie :

    Une hypothèse, c’est une seule proposition.
    Une théorie, c’est plusieurs propositions cohérentes.
     
    Pour déduire quelque chose, il faut au moins deux hypothèses, deux propositions simples, les prémisses. Par exemple, pour le syllogisme suivant :

    L’homme est mortel
    Or Socrate est un homme.
    Donc Socrate est mortel.
     
    J’ai ici deux hypothèses, la prémisse majeure (l’homme est mortel) et la prémisse mineure (Socrate est un homme). C’est par la mise en rapport de ces deux hypothèses que je peux en déduire que Socrate est mortel.

    Ainsi, la « théorie de la mortalité de Socrate » repose sur deux hypothèses, celle de « la mortalité de l’homme » et celle de « l’humanité de Socrate ». Si l’une de ces deux hypothèses est fausse, si l’homme n’était pas mortel tout compte fait, ou bien si Socrate n’était pas un homme, alors la déduction serait fausse, et la théorie ne serait donc pas valide.
     
    Le degré de certitude n’a rien à voir dans la distinction entre hypothèse et théorie. Nous sommes ici dans la pure logique. Une théorie est fondée sur un ensemble d’hypothèses. Une théorie est une synthèse [du grec  ????????, poser ensemble] d’hypothèses [du grec : hupóthesis (« posé en dessous »)] à contempler [ ??????, contemplation] par l’intellect.



  • 2 votes
    ffi 9 janvier 2016 02:39

    @Heptistika
    Le problème de la théorie de l’évolution, ce n’est pas qu’elle est incompatible avec Dieu, mais qu’elle est incompatible avec les observations factuelles : de visu, il n’a jamais été constaté ni évolution d’une espèce - et encore moins naissance d’une nouvelle, tout au plus quelques variations de caractères secondaires, ni génération spontanée -la vie ne naît que de la vie. Alors, certes on peut bien faire des constructions hypothétiques à partir des fossiles, mais cela reste une construction hypothétique.

    Le créationnisme est lui aussi hypothétique, mais au moins il ne contredit pas les observations factuelles de la biologie (celles que j’ai citées ci-dessus), et, surtout, historiquement, il a servi d’arrière-plan philosophiques, pour justifier les notion de loi physique et morale, vues comme le gouvernement de Dieu sur la nature et les hommes.

    Je trouve que bazarder tant les constats expérimentaux que les fondements philosophiques et des sciences naturelles et des sciences humaines, ça fait un peu beaucoup pour une hypothèse, surtout quand celle-ci n’apporte aucune application pratique d’un strict point de vue matériel.



  • 5 votes
    ffi 8 janvier 2016 20:48

    Ils auront beau dépenser tout l’argent possible et imaginable, détourné par les plus sophistiqués montages financiers, pour financer leur philosophie, vu les résultats piteux à sa mise en pratique, ça ne servira à rien. On reconnaît l’arbre à ses fruits.



  • vote
    ffi 8 janvier 2016 20:39

    @Heptistika
    La raison consiste à rapporter des affirmations à des prémisses pour en tirer des conclusions.

    Mais quand les gens ont des prémisses différents, leurs raisonnements ne peuvent pas converger jamais, d’où discussions sans fin, et c’est ça qui énerve...

    On pourrait dire que c’est irrationnel de toujours vouloir avoir raison... Mais non, c’est rationnel par rapport à un égo hypertrophié... Le cœur est premier, la raison seconde, ainsi en est-il chez l’homme.

    Pour en revenir au sujet : les prémisses évolutionnistes et créationnistes sont incompatibles. La prémisse évolutionniste viole des principes bien établis, la stabilité des espèces et l’absence de génération spontanée, lesquels ont été maintes fois prouvé par l’expérimentation.



  • vote
    ffi 7 janvier 2016 10:52

    @Qaspard Delanuit
    Certes, mais vous voyez bien que cette « meilleure source de définition possible », propose deux définitions contradictoires :

    Certitude plus ou moins grande par laquelle l’esprit admet la vérité ou la réalité de quelque chose.

    Adhésion de l’esprit qui, sans être entièrement rationnelle, exclut le doute et comporte une part de conviction personnelle, de persuasion intime (cf. adhésion ex. 21)

    En effet, pour une adhésion qui exclut le doute, il n’est nul question d’un degré d’incertitude, puisque la certitude est totale. C’est une contradiction. Comment expliquer ces deux définitions contradictoires ?

    C’est que cette « meilleure source de définition » se reporte à l’usage littéraire. Or, l’on sait bien qu’il y a divers courants littéraires, selon leur idéologie sous-jacente, et qu’à ceux-ci correspondent à divers usages des mots. Parmi ces courants, il y a le courant littéraire athée, qui considère la croyance, par postulat, donc sans même avoir à en douter, comme une adhésion sans le moindre esprit critique. Voyons donc les auteurs cités à la seconde définition. D’abord, Albert Béguin, au sujet duquel le site de la revue Esprit, dont il fut le président, écrit : “ Alors qu’il prend la relève délicate du fondateur et dirige la revue durant une période difficile, celle pendant laquelle le « philocommunisme » et l’esprit des compagnons de route pèsent fortement ”... L’autre auteur donné en référence n’est pas évoqué, mais l’on voit clairement sa préoccupation de contrer le catholicisme quand il affirme : “ Il ne faut pas (...) assimiler la croyance en un Dieu suprême au monothéisme”.

    Par conséquent, si vous souhaitez savoir comment des croyants définissent le fait de leur croyance, ce serait une erreur de vous reportez à la définition qu’en donne les incroyants, puisque ceux-ci, qui sont étrangers à toute forme de croyance, comme ils disent, ne sauraient en donner une bonne définition... Comment pourriez-vous définir un chat si vous n’en aviez jamais vu ? La nuit, dit-on, tous les chats sont gris. Les athées, qui ne croient pas, ne peuvent définir correctement ce qu’est la croyance.

    Mais, pour aller plus loin, cette différence d’acception est nichée aux cœurs des deux modèles :

    - Le croyant, totalement persuadé de l’existence de Dieu, doit continuer à se référer à l’axiome divin. Or, cet axiome est à jamais mystérieux et pour toujours incomplètement défini, donc éternellement source de doutes et d’interrogations. C’est donc impossible pour croyant, s’il est de bonne foi, d’ignorer le devoir de s’interroger : c’est son devoir d’interroger Dieu par la prière.

    - En revanche, chez l’athée, les axiomes doivent toujours être parfaitement définis, puisqu’il y manque l’axiome divin, cet axiome de l’irréductible incertitude dans les choses. C’est pourquoi un athée peut totalement ignorer le doute, et donc se tromper totalement si ses axiomes sont faux. De fait, les divers idéologies athées ont bien montré leur capacité à faire sombrer les peuples dans le fanatisme, le gauchiste en étant la caricature moderne, incapable de douter par lui-même de la véracité de ses postulats...

    De ces deux modèles distincts - le premier comportant un axiome incomplètement défini (Dieu), l’autre ne comportant que des axiomes précisément définis, c’est finalement logique de parvenir à deux définitions différentes de la croyance, correspondant à ces deux courants de pensée qui traversent la France : la définition du courant catholique, chez lequel la croyance comporte un degré d’incertitude, personnalisé par Dieu ; la définition du courant athéiste, chez lequel la croyance ne comporte aucun degré d’incertitude. De fait, trouver le savoir définitif ici-bas est tenu pour impossible en catholicisme, tandis qu’il est tenu pour possible en athéisme. Autrement dit, le catholique pense croire, et quand il se trompe, c’est un peu, puisque le degré d’incertitude consenti l’a mené à être prudent, tandis que l’athée pense savoir, et quand il se trompe, c’est totalement, puisque aucun degré d’incertitude n’est venu modérer son point de vue.



  • vote
    ffi 5 janvier 2016 13:57

    @Qaspard Delanuit
    J’ai l’impression que vous avez des difficultés à comprendre le sens de cette phrase :

    Croire, c’est un état intellectuel, globalement affirmatif, où l’affirmation est dominante, mais néanmoins mâtinée de doute.

    Si je doute, je ne crois pas : c’est un état intellectuel purement interrogatif. Si je sais, je ne crois pas : c’est un état intellectuel purement affirmatif. Est-ce ma propre conception, ou bien le magistère de l’église l’entend-il ainsi ? Reportons-y nous :

    -------------------------------------------------------------------------------------

    PREMIERE PARTIE LA PROFESSION DE LA FOI

    • PREMIERE SECTION "JE CROIS" – "NOUS CROYONS"
      • CHAPITRE PREMIER L’HOMME EST "CAPABLE" DE DIEU
        • IV. Comment parler de Dieu ?

    40 Puisque notre connaissance de Dieu est limitée, notre langage sur Dieu l’est également.

    [...]

    --------------------------------------------------------------------------------------------

    Le fait de croire, qui est défini ici par le magistère comme « avoir une connaissance limitée », se montre clairement différent du fait de savoir, qui est défini comme « Appréhender par l’esprit, avoir la connaissance complète de, pouvoir affirmer l’existence de.  ». Or une connaissance limitée laisse la place à des questionnements, tandis qu’une connaissance complète n’y laisse aucune place. Donc croire, pour l’église catholique, c’est une affirmation incluant questionnement, un savoir incluant le doute.



  • vote
    ffi 5 janvier 2016 13:07

    @Qaspard Delanuit
    Vous disiez : « Ce qui est stupide, c’est le refus du questionnement ou même le fait de ne pas penser à se poser des questions. Pourquoi "croyez"-vous ? Qu’est-ce qui en vous, "croit" ? Pourquoi éprouvez-vous le besoin et la satisfaction de "croire" ? Que se passerait-il si vous cessiez de "croire" ? Quelle partie de vous en serait affectée ? Pourquoi ? »

    Mais c’est stupide : comment pouvez prétendre qu’il ait un jour existé dans ce monde des gens dénués de la capacité de s’interroger ? Ca n’existe pas. Tout homme s’interroge. C’est sa nature même...

    Maintenant, s’interroger, c’est entrer dans un état d’esprit contemplatif, pour délibérer en soi, afin de se déterminer un choix. Cela peut se faire en s’allongeant sur un lit dans le noir, les yeux fermés. C’est une attitude inactive. Mais dans la vie, il faut aussi agir. Pour cela, il faut que le choix, fruit de la délibération, obtenu par interrogation, soit fermement tenu, ce qui implique de sortir de l’état d’esprit contemplatif, pour entrer dans un état d’esprit affirmatif, afin passer à l’état de volition (état défini comme celui du passage à l’acte).

    On le voit bien : celui qui est rongé par un dilemme s’interroge sans cesse, sans parvenir à choisir, il est hésitant [définition : Être dans un état d’indétermination, d’incertitude qui empêche d’agir, de prendre parti, ne pas se décider à.]. Croire est donc cette attitude globalement affirmative, ce qui permet d’agir, mais mâtinée d’interrogation, ce qui n’empêche pas de penser. C’est l’attitude normale de tout homme en pleine possession de ses facultés d’homme, qui peut agir et penser. C’est un bien que de pouvoir se déterminer malgré les incertitudes.

    Penser sans agir, c’est maladif (apathie). Agir sans penser, c’est maladif (présomption). Le truc, c’est de pouvoir penser pendant l’action. Un excès d’interrogation est aussi nocif qu’une carence d’interrogation. Il est donc légitime de refuser les questionnements, s’ils sont excessifs. Une personne hostile qui ne voudrait pas qu’on agisse peut d’ailleurs nous bombarder de questionnement pour nous empêcher d’agir, c’est une ruse assez classique en matière de subversion.



  • vote
    ffi 5 janvier 2016 12:25

    @Qaspard Delanuit
    Vous pourriez aussi vous demander pourquoi ne dit-on pas « Savoir en Dieu », plutôt que « Croire en Dieu ». En effet, si vous tenez que telle doctrine pousse ses adeptes à se fier à ses dogmes sans discernement, Savoir étant défini comme « Appréhender par l’esprit, avoir la connaissance complète de, pouvoir affirmer l’existence de », c’est l’expression « Savoir en Dieu » qui aurait du être consacrée.

    Or, tel n’est pas le cas. C’est vrai qu’il est vain d’espérer une connaissance complète de Dieu, puisqu’il est infini, et reste toujours mystérieux.

    Et ça tombe bien : Croire étant défini comme une posture intellectuelle où domine l’affirmation (pour permettre d’agir), mais mâtinée d’interrogation (pour permettre de penser), la perspective de pouvoir affirmer l’existence de Dieu, mais tout en s’interrogeant continuellement à son sujet, a consacré l’expression « Croire en Dieu ». Si un croyant ne doutait pas des intentions de Dieu, il ne le prierait pas. S’il était persuadé de connaître entièrement sa volonté, il n’aurait jamais besoin de se référer aux écrits qui l’évoque.

    Il n’y a donc pas deux significations distinctes du verbe « Croire » selon le domaine, car, dans tous les cas, sa signification est bien déterminée par cette idée d’une posture intellectuelle globalement affirmative, mais néanmoins mâtinée d’interrogations. Lorsque l’on « croit EN quelque chose », l’objet affirmé est introduit par la préposition « EN ». Donc si « je crois EN un Dieu d’amour », j’affirme sans nul doute l’existence d’un Dieu qui aime, mais je continue de m’interroger par ailleurs, sinon je dirais « je sais EN un Dieu d’amour ».

    Ceux qui tiennent le fait de croire comme une posture intellectuelle dénuée d’interrogations se trompent. Ceux qui le font accroire aux autres réalisent une tromperie. L’athéisme militant n’y est pas étranger. Il lui a fallu détourner le verbe croire de son véritable sens, pour caricaturer les fidèles du catholicisme comme des être infantiles et dénués de toute capacité de réflexion. Mais « croire » sans s’interroger, c’est au-delà de croire : ce serait outre-croire, prétendre savoir, outrecuider. C’est vieux comme le monde que la propagande cherche à subvertir les mots. Mais, ainsi, par cette tromperie sémantique, l’athéisme militant a semé dans notre culture les germes de l’arrogance, de l’outrecuidance, de la présomption.





  • vote
    ffi 4 janvier 2016 23:41

    @Gaston Lagaffe
    C’est vrai qu’en France il y a une certaine retenue, un certain polissage des caractères, une certaine tempérance, c’est certainement un héritage du stoïcisme.

    Est-ce un mieux, est-ce un pire ? D’un autre coté, on peut se dire que les transports sans retenue, si c’est de joie ou de sentiments positifs, c’est plutôt bien, mais quand c’est de colère ou de sentiments négatifs, ça l’est beaucoup moins.

    Et pour bien connaître les milieux africains, je dirais que cette absence de tempérance, quand elle se traduit par des prises de bec sans fin pour des motifs futiles, me lasse assez vite : j’aime le calme.

    Mais ce n’est qu’une préférence personnelle, bien-sûr.



  • 1 vote
    ffi 4 janvier 2016 23:26

    @maQiavel

    La croyance est, par dérivation, l’action de croire.

    Coire se définit ainsi :

    2. [Le compl. est une prop.] a) Croire + prop. complétive : croire que. Penser que, sans certitude absolue ; considérer comme probable :

    Croire ainsi à un mélange composite d’affirmation (Savoir) et d’interrogation (Douter), où l’affirmation reste dominante néanmoins.

    La définition 2° du CNTRL est probablement issue des auteurs athées (le dico se fondent sur l’usage des auteurs), qui ne connaissent du verbe croire que sa négation (ne pas croire) : ce sont des Sachants.

    Maintenant, vous ne pourrez niez que le Sachant n’est autre qu’un Croyant fanatique, ni que le Croyant fanatique, puisqu’il croit savoir, n’est pas un croyant, mais un mécréant.

    Pour boucler avec d’autres réflexions antérieures, cette part d’interrogation en conscience quant à ce que l’on peut affirmer (ces axiomes auxquels on croit), est un axiome « indéfini », et c’est celui qu’on appelle Dieu.