La liberté d’expression doit valoir pour tous, et pour tous les sujets. Sinon, ce n’est plus une liberté (droit de l’homme dont le principe d’attribution est l’égalité), mais un privilège.
« Il y a trente ans, avant que la vie des idées, en France, ne devienne hystérique, quand on ne partageait pas l’avis de son adversaire, on s’écriait Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites. Désormais on lui répond qu’il n’a pas le droit de le dire. Si personne ne voit où est l’anomalie, c’est qu’elle est devenue irréversible. Il est encore permis d’espérer le contraire et de l’écrire, mais jusqu’à quand ? » Christian Combaz, L’Anomalie, avril 2000, à propos de l’affaire Renaud Camus.
Les religions sont intellectuellement des anachronismes (Nietzsche disait : des momies) face à l’état actuel des connaissances, en particulier des connaissances cosmologiques, géologiques et paléontologiques.
Sociologiquement, seul le christianisme a su s’adapter à la vie moderne. Les injonctions et interdits du judaïsme et de l’islam (porc animal impur, shabbat, ramadan, halal, prières à heures fixes, signes vestimentaires par kippa, voile ou burka) handicapent socialement ceux qui se croient obligés de les respecter.
Il faudrait abroger les dispositions suivantes de la loi sur la liberté de la presse : Article
24, alinéa 8 (provocation à la discrimination, à la haine ou à la
violence) ; art. 24bis (Gayssot) ; art. 32 alinéas 2 (diffamation envers
une religion)
et 3 (diffamation homophobe) ; art. 33, al. 3 (injure envers une
religion) et 4 (injure homophobe) ; art. 48, 6° (poursuites d’office par
le ministère public) ; art. 48-1, 1er al. (associations parties
civiles) ; art. 48-2, 1er al. (associations parties civiles) ; art. 48-4,
1er al. (associations parties civiles).
Le fait que l’État ne subventionne
aucun culte, ce n’est pas seulement une loi (celle de décembre 1905),
mais aussi un principe fondamental reconnu par les lois de la République
(PFRLR) et un principe à valeur constitutionnelle (PVC) inscrit dans la
Constitution.
Si ce que propose Benoist Apparu devait être envisagé, il faudrait alors en passer par une réforme constitutionnelle ; pas facile ...