Éric Guéguen

Eh oui, donc s’enquérir de la mort est le rôle des élites intellectuelles.
Or, les Alain Minc et BHL ne s’en soucient guère, quant aux Soral ou aux Zemmour, ils se contentent de jeter des cailloux.
On est mal barrés, je vous le dis, on est mal barrés...
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PS : je suis père de famille et j’ai des crédits sur le dos. Je n’ai certes pas encore été licencié, mais je ne gagne pas grand chose...

C’est ce que je m’évertue à dire : au lieu de jeter des cailloux aux vautours, il faut s’enquérir des conditions de la mort. Vous voulez mon verdict ? Négligence de soi, tout simplement. Et pour le comprendre, il faut sortir des débats stériles sur la "crise" actuelle, il faut prendre de la hauteur, comprendre ce monde et ne ménager aucun effort pour interroger l’histoire la plus reculée. Voilà une belle gageure pour notre civilisation : convaincre chacun de se sortir les doigts. Et forcément, à cela, chacun préfère écouter les louanges de vieux sophistes qui nous serinent que tout le malheur vient de quelques salops profiteurs, tapis dans l’ombre. C’est tellement plus simple ! 

Machiavel, vous voyez des groupes de vautours picorer un corps mort, et vous en déduisez qu’ils l’ont tué...

Machiavel, selon moi il n’y a tout simplement pas de berger. Vouloir trouver un berger, c’est déceler un complot subreptice. Or, le berger est celui qui maîtrise tout. qui maîtrise tout dans le monde actuel ? Qui donc ? Les gens de la finance ? Les économistes ? Surtout pas, ils vivent au jour le jour, comme tout le monde, même s’il se servent bien plus que les autres au passage.
Et ce monde, nous avons tous applaudi à sa venue. Aujourd’hui, il nous débecte...

"... à ceci près", pardon...