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heliogabale

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  • 1 vote
    heliogabale 28 janvier 2014 23:23

    Robespierre voulait consolider puis mettre un terme à la Révolution. Toutefois, l’équilibre auquel aspirait Robespierre n’est pas celui pour lequel optera le Directoire...

    L’exécution des hébertistes (à sa gauche) et des indulgents (à sa droite) puis la loi de prairial (loi dite de Grande terreur mais dont l’intention initiale était de centraliser les procès et de vider les prisons de gens arrêtés sans raison) en sont des exemples.

    Son discours-testament du VIII Thermidor esquisse certainement cette volonté d’en finir (avec la révolution et avec sa vie aussi), mais cela doit passer selon ses dires par une nouvelle purge parmi les "brigands et les fripons" (il commet l’erreur de ne pas citer de noms, ce qui lui a grandement desservi le lendemain)

    Sa chute a été orchestrée par une coalition hétéroclite et certainement quasi-spontanée (certains voulaient se débarrasser de lui depuis un certain temps... mais il n’y a pas eu de vaste conspiration). Coalition qui regroupait des gens de gauche et d’extrême-gauche (on lui reproche l’exécution des hébertistes, ou encore ses hésitations sur le sort de Danton ; sa fête du culte de l’être suprême irrite les athéistes partisans de la déchristianisation, chose que Robespierre a toujours désapprouvé), des gens de droite (du fait de ses tendances sociales et de la loi du Maximum qui les empêche de faire du commerce comme ils l’entendent), des rappelés de missions considérés comme prévaricateurs (vols et massacre) et ont peur que Robespierre les envoient à l’échafaud (comme Fouché) ; il y a également les partisans de Danton (ceux qui veulent mettre fin à la terreur et négocier avec l’étranger et qui se trouvent renforcés par les victoires de l’armée révolutionnaire), d’autres encore qui lui reprocheraient de ne pas vouloir faire de guerres d’expansion (c’est un sujet encore discuté il me semble) etc.

    Tout ça pour dire que la mort de Robespierre n’est qu’une étape dans la lutte entre la bourgeoisie d’affaires (ils hériteront du noms de réactionnaires) et la bourgeoisie bureaucratique qui s’appuie sur les sans-culottes (on les appellera les Montagnards de l’an III).
    La Convention thermidorienne va donc se déchirer et cette bataille tournera à l’avantage des "réactionnaires" suite à l’arrestation de presque tous les membres encore vivant du Comité de Salut Public de l’an II (excepté Carnot) et à l’échec de la révolte de Germinal an III.

    Robespierre fut l’homme qu’il fallait à un moment de l’histoire où la France menaçait de s’effondrer de toute part. Il a incarné une centralité (ni exagération, ni modérantisme ou les deux à la fois diront certains) dans cette époque trouble qui a permis à la Révolution de tenir à un lourd prix. C’est cette centralité (république démocratique et sociale, égalité politique et même sociale, limitation de la propriété, revenu de subsistance, esquisse de laïcité, une certaine tendance à l’universalité...) qui va fonder les valeurs de la République telles qu’on l’entend depuis 1848.



  • 1 vote
    heliogabale 26 janvier 2014 21:49

    Bien que ça soit un fourre-tout, il faut noter que cette manifestation a réuni du monde (au moins 20 000, bien au-delà de ce qu’aurait pu espérer l’extrême-droite il y a encore cinq ans, idem pour la manifestation contre l’IVG) et c’est pour cela que j’exprime mon inquiétude.

    Inquiétude d’autant plus grande que personne ne semble en mesure de trouver la bonne réplique...



  • 3 votes
    heliogabale 26 janvier 2014 21:45

    Il me semble que ce mouvement soit un vrai fourre-tout...

    S’il fallait définir à sa juste mesure l’extrême-droite française des années 2010, c’est le mot démagogie qui me vient tout de suite à l’esprit...

    Au rythme où les choses vont, l’extrême-droite voit ses chances d’arriver au pouvoir grandir de jour en jour. Toutefois j’ai des grands doutes sur sa capacité à gouverner de manière stable sans s’aliéner une bonne partie de son électorat...



  • 1 vote
    heliogabale 22 janvier 2014 14:43

    Ils veulent quoi ces gens ?

    Un gugus à la place de Hollande sans aucun pouvoir, qui ne serve à rien et qui vivent aux frais de l’Etat ?

    La première partie de la proposition me va, le reste, si ça n’excède pas ce que coûte chaque année le fonctionnement de l’Elysée, ça peut être discuté...

    Mais autant revenir à la Convention !



  • 2 votes
    heliogabale 22 janvier 2014 14:32

    Il y a dans toute cette affaire du "diviser pour mieux régner"...

    On peut dénombrer plusieurs noyaux contestataires :

    -les banlieues

    -le monde rural et néo-rural

    -le mouvement syndical (celui de la base)

    Ce que peuvent craindre les élites c’est que ces noyaux de contestation se rencontrent pour mettre à plat le système...

    Plusieurs dirigeants peuvent prétendre à unifier ces mouvements de contestation :

    - la gauche de la gauche (dont la figure principale est pour le moment Mélenchon) et très bien implanté dans les mouvements syndicaux et l’associatif

    - l’extrême-droite (figure principale : Marine le Pen qui a succédé à son père) très bien implanté dans le monde rural

    - toutes les mouvances alternatives et se déclarant anti-système, anti-impérialiste, antisioniste et membres de la dissidenceque l’on qualifie dans les médias de partisans de la théorie des complots, de l’antisémitisme, pro-Iran. Alain Soral et son mouvement Egalité et réconciliation est la figure de proue (très écouté en banlieue).

    Le problème pour ces trois partis, c’est qu’aucun n’arrive pour le moment à élargir son audience au-delà de son pré-carré. On pourrait dire que le FN a pris une (très belle) longueur d’avance, mais les banlieues lui sont encore hostiles et le mouvement syndical ne lui est pas du tout familier. Mais son assise électoral (au moins 20%) lui est assurée. Bien plus que le fait de savoir s’il va arriver au pouvoir, c’est la forme que prendra cette arrivée qui me semble le plus importante. Sera-t-il récupéré par l’UMP par exemple ?

    Mélenchon commet des erreurs tactiques en soufflant le chaud et le froid, sûrement à parce que son parcours et sa grande éducation politique ne lui permettent pas d’avoir l’élasticité idéologique suffisante. En outre il cherche encore sa position : ils qualifient les bonnets rouges de nigauds, mais appelle à manifester contre l’écotaxe (en faisant bande à part), il fait un pas en avant deux pas en arrière sur la sortie de l’euro etc.

    Ces derniers temps, l’audience de Soral s’est élargie (Egalité et Réconciliation figure parmi les 150 sites les plus visités de France dorénavant, devant Rue89) mais il ne fait pas consensus...trop enragé, son antisémitisme (que je qualifie volontiers de pavlovien) est trop prononcé etc.

    Il est possible que cette convergence se fasse de manière inattendue et dans des circonstances qu’on ne pourrait prévoir.

    Il est également possible que le système arrive à neutraliser ces noyaux de contestation en les opposant les uns aux autres...

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