Sans
la mise en place d’une authentique démocratie par une réforme profonde de nos
institutions et la récupération par le
politique du pouvoir d’arbitrage économique, rien ne sera possible. Comme
la fin du monopole de la finance sur les
médias, une indépendance du service public de l’information garantie par la loi
et le Parlement, la défense de nos intérêts nationaux au sein de toutes les
institutions supranationales à commencer par l’UE. Sans ces fondamentaux, nous
ne serons jamais respectés ni entendus, juste des citoyens pour la forme et les
discours. Des conditions incontournables à saisir que n’ont pas connues
ceux qui nous ont précédés et qui sont à notre portée si nous en avons le
courage et la volonté. Nous avons devant nous un sacré chantier collectif ici
et dans les pays de l’UE et dans nos instances supranationales. C’est à nous en
nous rassemblant de résoudre les problèmes que certains d’entre nous ont
le pouvoir de créer en continu. Sinon, on leur laisse le champ libre et ils
possèdent d’immenses moyens pour nous manœuvrer.
→Législatives
2017/2022 : Malaise démocratique, économique et social ( par Octave
Lebel, lundi 23 mai 2022)
Merci
d’illustrer mes propos et même de rajouter d’autres dimensions. Au moins l’intérêt
du jour c’est de quitter le mode allusif si chère à l’extrême-droite puisqu’elle
cherche à convaincre une partie de la classe moyenne et populaire de voter
contre ses propres intérêts en jouant la comédie du vrai-faux-opposant à la
macronie et ce qu’elle représente. C’est tout à votre honneur parce que ce n’est
pas le comportement le plus habituel ici.
L’extrême-droite est le
joker de la macronie et de ses satellites et bien sûr des intérêts économiques
et financiers qu’ils représentent. LREM et LR ont donné 50 mandats pour contrer
la NUPES aux législatives au RN qui s’est empressé de voter avec ses amis ici
et au parlement européen tout ce qui protège les nantis. Et concernant la
retraire tout le monde a pu voir le numéro de camouflage de MLP et Bardella
afin de ne pas fâcher la famille élargie ni se faire lyncher par les gens. Qui n’a
pas vu la comédie pas maintenant ?
« Mais la démocratie directe (de mémoire,
c’est ça ton truc) »
« Tu ne réponds à
aucun argument parce que tu n’as rien à objecter d’autre que des attaques
personnelles stériles et insinuations insidieuses (et, il faut bien le dire,
lâches). »
Nous avons compris, vous n’aimez pas
la démocratie parce que vous êtes plus
malin que les autres. C’est une très
vieille explication qui est aussi il faut bien le dire une très vieille ruse. Qui
protège qui vous savez et aussi susceptible d’égarer ceux qui ont besoin de se
croire ou de se faire passer pour malins
aux yeux des autres.
Au fond vous n’êtes pas si malin que cela en
nous révélant ainsi la crainte d’avoir compris que nous allons nous passer de
vous et vos semblables et faire avancer la démocratie. Je ne vous explique pas
la démocratie ni comment cela marche parce que je crois que vous avez
parfaitement compris comment cela marche
Puisque
nous parlons de démocratie, le diable est comme toujours tapi dans les détails :
1.
Ce soir du 7 mars d’une grève générale que la bêtise, l’arrogance, la duplicité
d’une minorité impose à tout un pays (70%+ 90%, totale population +totale
population active en opposition à cette réforme), le groupe LR au sénat, usant
de l’article 38 du règlement mis au point en 2015 (ces gens savent ce qu’ils
veulent), a cru opportun de limiter le temps du débat autour de la dite
réforme. Probablement effrayé par cet appétit de comprendre et de s’exprimer
dont ils ne nous croyaient plus capables.
2.
Si on ne veut pas être dupés, il est toujours important de regarder de près
comment nous sommes censés donner le pouvoir de légiférer (et à qui) sur nos
vies parce que ceux qui le font maîtrisent parfaitement cet arsenal en nous
opposant bien sûr la démocratie quand nous ne sommes pas d’accord et dérangeons
leur entre-soi. Difficile de ne pas dire que nous avons tous manqué à
l’occasion, de vigilance et que nous allons devoir faire un effort dorénavant
si nous voulons être respectés.
Quand
allons-nous mettre à plat nos institutions pour responsabiliser tout le monde
et en finir avec ces jeux malsains qui nous mènent tous dans le mur ?
Elections municipales : 30
000 maires élus au 1er tour le 15 mars 2020 en l’absence de 55% des
électeurs contre 7600 en 2014 appuyés sur 64% de leurs concitoyens. 60%
d’abstentions au second tour et des élus qui représentent entre 10 et 20 %
du corps électoral.
Elections sénatoriales 2020 :
renouvellement le 27/09/20 de la moitié des mandats de la chambre haute (vote
obligatoire) pour un mandat valable jusqu’en 2026 par les nouveaux élus
municipaux composant la plus grande part de ce corps électoral. En toute
discrétion et arrangements de l’entre-soi.
Ce
même jour de grande grève générale, le 7 mars 2023, le ministre de
la justice, probablement énervé par ce qu’il appelle, avec ses amis de la
politique et des médias la bordellisation de l’Assemblée, a fait un double bras
d’honneur dans l’enceinte à un député LR qui se plaignait que 8 éminents
représentants du gouvernement fassent l’objet de mise en examen. En bon
juriste, il a cru bon nous rappeler que
ces signes s’adressaient à la présomption d’innocence. A ce jour il a fini par
faire amende honorable comme on dit. Tout va bien donc à nouveau.
Quand
allons-nous mettre fin à ces jeux politiques qui ont gangréné toute la
réflexion et le travail politique, avant les élections, pendant et après, sans
pouvoir plus s’arrêter, parce qu’il a fallu une fois de plus nous priver d’un débat de fond sur le
diagnostic de la situation de notre pays et les directions à prendre ?
Enfin explicitées et arbitrées par des institutions fonctionnelles
responsabilisant toutes les composantes d’une démocratie. Sans oublier les
citoyens faut-il le dire ? Est-ce que c’est trop demander ?