• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Le fou de T'chou

Le fou de T’chou

Ô phénix, ô phénix ! Ruine des idées fixes.
L'avenir n'attend plus, le passé est révolu.
Dans un monde en paix, le sage apparaît.
Dans un monde en guerre, le sage se terre.
Ô dans cette pourriture, rien que la torture !
Bonheur est comme plume, pour qui veut le ramasser.
Malheur est comme plomb, pour qui se fait du mouron.
Adieu ! Adieu ! sages prétentieux.
Danger ! danger ! Regarde où tu mets les pieds !
La route est épineuse, et ma marche est tortueuse.
Moi qui ne suis pas l'ornière, je ne finirai pas dans la fondrière !

Tableau de bord

  • Premier article le 08/06/2018
  • Modérateur depuis le 16/06/2018
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 20 227 379
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 76 68 8
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires




  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 8 mars 2015 05:19

    Séparation du Ciel et de la Terre.

     

     Et là, les mythes chinois nous racontent ce même mythe de séparation du Ciel et de la Terre. Très présent dans la tradition. Celui-ci mentionne cependant une histoire particulière, l’aménagement du monde. Se faisant l’écho d’une « vieille légende cosmologique commune à tous les peuples du Sud-Est de l’Asie, les anciens Chinois racontaient comment, aux origines du monde, des dieux et des héros avaient aménagé la terre pour que la race humaine pût l’habiter », déclare Henri Maspero. Oui il y avait les San-miao, des sortes de « monstres » ailés, qui mangeaient les hommes. Le « Souverain d’en-haut » prit alors pitié de la condition des hommes et s’assura que les créatures ailées n’aient plus de descendance. Puis, il ordonna à Chong et Li de rompre les communications entre le Ciel et la Terre, afin que les descentes d’entités célestes ne puissent plus se faire.

     

     Ca c’est (un petit petit bout) du mythe Chinois.

     

     Le deuxième acte. La vengeance de Zeus.

     

     Jusque-là l’homme bénéficiait du feu céleste (la foudre, le feu divin). Zeus coupe l’électricité J

     Les hommes ont la viande, mais ils ne vont pas la manger cru. Situation problématique… Alors Prométhée revient proposer aux hommes une idée de génie, aller voler un bout de feu céleste là-haut, chez les cousins. Alors Prométhée prend un bout du feu céleste sur une feuille de fenouil, et redescend l’apporter aux hommes. Il ne s’agissait en réalité pas du feu céleste, mais d’une semence de feu (un tout petit échantillon). Les hommes sont fascinés par le feu, le fait de pouvoir le posséder, et commencent à cuisiner. Tout devient alors périssable, à commencer par le feu, qu’il faut protéger.

     

     Prométhée l’a joué deux fois par l’apparence, c’est par l’apparence que Zeus va tromper les hommes.

     

     Zeus voit la mascarade et devient furibond. Il décide de cacher le blé, le bios, ce qui fait la vie. Alors que le blé poussait comme ça, il cache la semence du blé dans la terre pour que ça germe. Les hommes, depuis que Prométhée leur a donné le feu, se prennent pour des dieux. La plupart en oublient Zeus et grâce au feu, bâtissent une civilisation de progrès, de techniques, d’inventions. Affront à Zeus. Il demande à Héphaïstos de mélanger de la glaise et du limon, et de parer le mannequin  des plus beaux dons des déesses de l’Olympe. Nait alors la première femme, Pandora, incarnant le Charme, l’Amour, l’Admiration. En apparence. Elle a un esprit de chienne, une animalité, un esprit menteur. Pandora est envoyé, avec une jarre fermée, par Zeus à Epiméthée (Irréfléchi) qui en tombe éperdument amoureux. Celle-ci, lorsqu’elle se retrouve seul, ouvre la jarre. Tous les maux que Zeus avaient épargnés jusque là aux hommes se répandent : maladie, épidémies, famine etc. Effrayée, dans un dernier souffle, elle referme la boîte qui enferme le vœux d’espoir de la dame.

     

     Résultat. Les hommes n’ont plus accès au Bien. Il faut qu’ils fassent un détour pour avoir de la richesse, travailler pour avoir un enfant, il vous faut une femme qui vous mange votre Bien, et qui est, pour Zeus, l’équivalent du Feu que Prométhée lui a volé. 

     

     Parce que la femme est pour l’homme un feu inextinguible, qui ne cesse de brûler les forces du Mal.

     

     Et oui, fe- mme = feu âme = Feu de l’âme (en langue des oiseaux). Je ne verrai plus jamais les femmes de la même manière. Haha ! J

     

     J’espère qu’acune femme dans l’assemblée ne se sentira personnellement visée smiley 

     

     Moralité.

     

     Le fait est que l’homme est le seul être de la Terre dont la condition est de se nourrir de viandes, de céréales cuits, le seul qui soit civilisé. Le seul dont les repas obéissent à des règles. Celles-ci institua-lisent et consacrent l’infranchissable barrière entre les hommes et les dieux.

     

     L’humanité a cru, et croit encore, que Prométhée (Prévoyant) va les sauver.

     

     Le Mal se cache toujours derrière les apparences du Beau, du Bien. Jouer avec les dieux est dangereux. 

     

     Tout ça pour quoi… Quel est le lien avec notre discussion me direz-vous ?

     

     Zhuangzi avait compris à cent pour cent le mythe de Prométhée (Prévoyance, calcul), la dangerosité des apparences, et propose de recoller les morceaux. Des idées pour faire ça ? Il en a à la pelle. Aux lecteurs attentifs de trouver lesquels smiley . Essayez de demander aujourd’hui à quelqu’un de voir s’il a des idées pour contrer Prométhée ou Lucifer… Oui, ce n’est pas facile. Comme dit un proverbe de Confucius, sur une de mes papillotes de Noël : « Celui qui déplace la montagne, c’est celui qui commence par enlever les petites pierres ».

     

     Mais tout l’intérêt du Zhuangzi est qu’il va plus, beaucoup plus loin.

     

     Il avait compris exactement la même que les grecs sur le pouvoir, le politique. 

     

     - Il n’y a de communauté humaine que si le pouvoir de domination, kratos, est placé au centre, dépersonnalisé, réduit à rien.

     

     - Deuxièmement, le plus important dans cette nouvelle relation au pouvoir, c’est la phlia, l’amitié.

     

     Un grand merci à Jean Pierre Vernant et à vous pour m’avoir fait découvrir Prométhée et le monde grec !

     

     https://www.youtube.com/watch?v=gdIGaHH_hv0

     

     Voilà la différence entre les grecs et les chinois, ce à quoi ils accordent de l’importante dans leur vision du monde :

     

     Grec : Démontrable, prévisible, démontrable (géométrie, mathématique)

     Chinois : Incertain, imprévisible, probable (divination, « physique »)

      



  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 8 mars 2015 05:18

      @ gaijin et Ozimandias

     

     Ce que vous mentionnez est très intéressant.

     

     La symbolique de l’axe tourné vers le Nord se retrouve sur la statue d’Atlas, dans le Rocher abbateur Center, pas loin. Le Taureau dont vous mentionnez fait peut être référence à l’autre principal symbole de ce complexe de bâtiments commerciaux : La Fontaine de Prométhée… 

     

     Je ne suis jamais allé à New York, cela ne m’a jamais fait rêvé. La statue de la liberté non plus d’ailleurs. J’exagère, elle m’a peut-être fait rêvé dans le film Titanic à l’époque. On sait tous comment ça s’est fini... Mais aujourd’hui, je dois dire que je serai curieux de voir des mes yeux toutes ces « œuvres d’art » contenues dans ce complexe qui, le mot n’est pas trop fort, est une véritable terre sacrée du monde moderne.

     

     Prométhée, enseignant dans tous les arts, a introduit le feu qui s’est avéré être pour les mortels un moyen pour de puissantes fins. (Inscription devant la fontaine)

     

     J’ai une connaissance assez vague de la culture hellénistique. Cela ne m’a jamais accroché. Disons plutôt que la façon dont on me l’a enseigné ne m’a pas donné, jusque là, envie de m’y intéresser. Oui, c’est d’un compliqué toutes ces intrigues entre ces « dieux », mais what the fuck quoi  ? Comme dirait un langage « moderne ». Ceux qui ne sont pas tombés de la dernière pluie ont peut être eut plus de chance à cet égard.Je n’avais jamais fait le rapprochement entre Prométhée et Lucifer.

     

     Oui ce pauvre Prométhée qui veut aider les hommes, et qui ne fait qu’apporter le feu à ces derniers ; la lumière, le progrès ! Bon j’exagère à peine, on sait tous que Prométhée est un peu roublard, il a défié Zeus, tout comme Atlas. Mais mon image candide s’arrêtait là. Aussi, pour toute tradition de philosophes et de poètes, Prométhée est le symbole même de l’humanisme. C’est avant tout lui qui a apporté à l’humanité le progrès, la technique et la civilisation. Il est injustement puni par des dieux cruels, qui veulent maintenir l’humanité dans l’ignorance. C’est ce que pensent Platon, Voltaire, Hugo, Marx etc.

     

     Jusqu’à ce que je découvre Jean Pierre Vernant.

     

    - https://www.youtube.com/watch?v=Pgpf-aPvctQ 

    - (en option sur Prométhée : https://www.youtube.com/watch?v=Z0QlDuBWV8g&spfreload=10)

       

     Merveilleux monsieur que celui-ci, qui vient de m’éveiller à un autre monde. L’histoire de Prométhée (Prévoyance) et de son frère Épiméthée (Irréfléchi) se déroule en trois actes. Le début du premier acte décrit un véritable âge d’or où il n’y avait que des hommes. Ils n’avaient pas à travailler, le blé et autres denrées poussaient tout seuls. Ils pouvaient se nourrir de nuées, d’aromates naturels. Il n’y avait pas de vieil âge, on vivait des centaines d’années, et on finissait par s’endormir, comme un arbre, le rêveur allant rejoindre Hypnos.

     

     Déjà ici, je ne peux pas ne pas penser au Zhuangzi. Il fait mention exactement du même mythe d’un âge d’or tout au long de l’œuvre. Un aperçu. Chapitre I « Voler, voguer, vaquer » :

     

     (Un personnage dit avoir entendu une fable extravagante, racontée par un fou)

     

     « Sur les lointains monts Kou-cheu habitent des immortels au teint de neige, délicats comme des vierges, qui, au lieu de se nourrir de céréales, aspirent le vent et boivent la rosée. Montés sur un char de nuages tiré par des dragons ailés, ils voyagent en dehors des bornes de l’univers. Il leur suffit de concentrer leur esprits pour écarter les maladies et fructifier les récoltes. Jugeant qu’il s’agissait là de propos abracadabrants, je n’y ait pas prêté foi […] ». 

     

     Hommes et Dieux sont mélangés, et mangent à la même table. (Communication entre le Ciel et la Terre) Puis, Zeus commence à en avoir marre de ces hommes qui se comportent comme des dieux, mais qui n’en sont pas. Mi-dieu mi-mortel. C’est quoi ça ? Il ne va pas utiliser la violence, mais l’homme manque de dignité. Il faut faire quelque chose. Il demande alors à Prométhée, qui a ressenti la requête de Zeus comme une injustice faite aux hommes. Il décide donc de tromper Zeus lors d’un banquet sacrificiel, qui devait sceller le destin de l’humanité entière. Oui rien que ça…  On sacrifie un taureau ou un bœuf, là je sais pas trop. Zeus voit bien la combine de Prométhée (Prévoyance), mais fait semblant de jouer le jeu. Il fait choisir Zeus, entre une part où il n’y a que des os, mais qui sont tartinées de bonne graisse blanche, et la chair de l’animal, qu’il enveloppe avec le tissu de l’estomac, d’aspect rebutant. Zeus choisit alors la belle graisse blanche, et se rend compte que Prométhée l’a bel et bien berné. Il est alors furieux. Prométhée (Prévoyance) s’est, par orgueil, posé comme le bienfaiteur de l’humanité. Il a joué sur les apparences

     

     Le sacrifice rituel, au moins autant qu’en Grèce antique, a une importance prépondérante dans la société de la Chine archaïque. Il est chargé d’une symbolique de premier ordre. Ce sont sur les os mêmes où l’on applique un tison incandescent qu’on communique avec les dieux, qu’on fait de la divination. Et c’est aussi comme ça qu’est inventé l’écriture chinoise. Le rituel sacrificiel sous les Zhou était une véritable institution, qui permettait de rappeler à chacun sa place dans la société, où les plus nobles mangeaient les meilleurs parts de l’animal qu’on rôtissait à l’occasion… Bref, il y aurait mille choses à dire. Mais le plus important. L’issu de ce banquet cannibale (à la Freud, ce grand dégénéré…).

     

       



  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 8 mars 2015 05:03

    @ gaijin

     

     Concernant la première conception du corps en Chine ancienne.

     

     Oui pour que le divin vienne il faut il faut faire place nette, faire le vide, évacuer tout ce qui est humain.

     

     Je crains que vous ayez une vision un peu biaisée de cette conception du corps. Peut-être pas, mais je n’adhère pas du tout à la fin de votre phrase.

     

     Précision préliminaire quant au terme de divin. Il ne s’agit pas d’un bon dieu extérieur à l’homme, auquel il faudrait réserver une chambre vide pour l’accueillir, mais d’une divinité vivant parmi les hommes. Il s’agit exactement des mêmes dieux grecs. Ils ne vivent pas à l’extérieur du monde, mais parmi les hommes, ou presque. Ils font en tout cas partie d’une même réalité. Mieux, ils sont le monde (Gaïa la Terre, Ouranos le Ciel et la Vie , Ouréa les montagnes, Pontos le flot etc…).

     

     À ce titre, cette conception du corps ne conçoit pas une seule âme à l’intérieur d’un corps humain, mais une multiplicité (les fameux  ?hun/ ?po, terrestres et célestes). 

     

     Précisons qu’en Chine, il ne s’agit « jamais » du corps objet dont il est question, mais du corpspropre. Ce corps, je le perçois par la cénesthésie (impression vague), par un sens premier, immédiat, spontané, permanent que j’ai de ma propre présence. Pour intégrer le divin, il ne faut donc pas « évacuer tout ce qui est humain », mais au contraire l’incarner l’intégrer à la viande. Ce corps, nous pouvons mieux le percevoir à travers l’image (ou prendre 3 pintes et en avoir une image brouillée). Il s’agit donc d’une suggestion d’image où la vision à un rôle central. Comme chez nos amis les grecs, la vision, idéalement, ce n’est pas se regarder le nombril, ne regarder que soi ; la vision ce sont les yeux qui touchent les objets, parce que voir c’est savoir. Et le savoir ne peut se construire que dans le rapport à l’autre, à la relation qui unit deux entités distinctes. 

     

     Pour conclure sur cette question. Si cette conception du corps a eut moins de succès que la seconde, elle a perdurée. C’est à cet égard que nous constatons l’immense richesse du panthéon taoïste. Les pratiques d’alchimie spirituelle visent ainsi à induire par l’imagination une multitude de dieux à l’intérieur du corps.


     L’homme vrai respirait par les talons


     Quant à vos propos sur la deuxième conception, j’y adhère smiley Je connais encore très mal la pensée indienne, mais ça ne m’étonne pas qu’on retrouve ce genre de similarité. Pour la conception chinoise, cela peut faire référence à une pratique avancée de Qi gong, le  ??? ou Petite Circulation. Il s’agit, lorsqu’on a amassé assez de Qi dans le Dantian  ??, et sachant bien ressentir son corps, sentir les flux qui le parcours, de diriger le Qi vers les méridiens principaux  ?? et  ??, et ainsi irriguer tout le corps, des pieds à la tête. 


    On dit effectivement dire alors qu’on respire par les pieds. 



  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 6 mars 2015 14:19

    @ gaijin 

       Pour répondre à votre question sur le corps. 

      Je n’ai effectivement surement pas conscience de toute l’étendu de la question.

      En Chine, du moins à l’époque du Zhuangzi, on compte deux visions bien distinctes du corps. L’une "supplantera" l’autre avec l’avènement de l’Empire. 

    - L’une c’est le corps réceptacle, l’idée que le corps est un réceptacle dans lequel le corps est habité par un esprit. Probable que ce soit lié au culte des ancêtres. Un membre de la famille habité par un ancêtre. Peut-être d’autres pratiques (shamanique ?).

    L’autre conception importante du corps. Conception circulatoire. des fluides, considérant le corps comme un système où des fluides circulent.

       Exemples (du Zhuangzi) : 

    Première vision : " Rentre ton intelligence (au pied !), unifie ta posture et l’activité (shen divinité) se logera en toi. Ton ascendant resplendira, en toi la voie résideras. Tu auras l’air effaré du veau nouveau-né, et tu ne chercheras pas à comprendre".

    Deuxième vision : " Les hommes vrais d’autrefois avaient un sommeil sans rêve, une veille sans souci, ils n’étaient pas gourmand, et respiraient profondément. L’homme vrai respirait par les talons. Les autres hommes respirent par la gorge."

        Bon, il y aurait des tonnes de choses à dire. La deuxième citation n’est pas vraiment caractéristique, mais je pense que vous voyez ce que c’est, alors j’en ai mise une plus fun...

    (pour plus de détails, voir Billeter, Zhuangzi, Taoisme et philosophie, cours n° 22 environ (je ne sais plus trop)

        Vous faites sûrement référence au shen  ?/qi  ?/ jing  ?

        Je reprends un schéma (il ne sert un peu à rien ici, mais j’ai quand même envie de le mettre) :

     Le Dan Tian inférieur ( ???, Xia Dan Tian) : localisé sous le nombril au niveau du 6VC (Vaisseau conception, ou Ren Mai), 3 doigts de distance sous l’ombilic et 2 doigts vers l’intérieur. Point d’acupuncture : QIHAI // (Jing)

     Le Dan Tian médian  ( ???, Zhong Dan Tian) : localisé au niveau du coeur, entre les deux seins, sur le sternum au niveau du 17VC (Vaisseau conception, ou RenMai). Point d’acupuncture : TANZHONG // (Qi)

    Le Dan Tian supérieur ( ???, Shang Dan Tian) : entre les 2 yeux au niveau du front, le "3ème oeil". Point d’acupuncture : YINTANG // (Shen)


       Alors est-ce que c’est le Shen (esprit) qui précède le Jing (essence, corps) ou inverse ? Honnêtement ce n’est pas clair à mes yeux. Ce qui est cherché il me semble dans la pratique alchimique c’est la production de Jing, mais cette discipline ne prend-elle pas à rebours le cours de la nature ? 


       Bref...


       Ce que vous dites est très intéressant. 


       Toutefois

    cette possibilité du vide est VOYEZ vous le grand écart qui sépare la pensée occidentale contemporaine de la pensée chinoise ou si vous préférez la pensée moderne de la pensée ancienne qui est commune au monde entier    


        Vous me semblez un peu entre deux eau. 

       

       Je me permets de vous reproduire un passage (une note) de ma traduction annotée des "Six Lignées" (écoles philosophiques) écrit par Sima Tan, le père de Sima Qian. 


       Le terme de « vacuité » ici traduisant le terme de xu  ?, probablement tiré du vocable venant duLaozidemande une explication afin d’être plus intelligible pour le lecteur. Harold D. Roth remarque que les notions de wuwei et de xu sont absentes de L’œuvre intérieur (neiye  ? ?), un des chapitres duGuanzi  ??, que l’auteur identifie à la suite de A. C. Graham comme possiblement le texte mystique du taoïsme le plus ancien qui nous ait été transmis, datant le texte des environs du IVème siècle avant notre ère. Ce texte emploie une métaphore spécifique :  ????, [ ????] « Nettoie soigneusement sa demeure, [Et l’Essence arrivera d’elle-même] » Traduction de Romain GRAZIANI : Écrits de maître Guan, Les Quatre traités de l’Art de l’esprit, Paris, Les Belles Lettres, 2011, p. 12. Le pronom personnel « sa » revoie ici à l’Esprit shen  ?. Harold D. Roth souligne que cette métaphore peut être associée au xu  ?Elle suggère l’extérieur d’un temple qui doit être nettoyé en guise de préparation pour la descente de divinités venues recevoir un sacrifice, ou peut-être la purification du shaman se préparant à servir de médium pour recevoir des divinités. L’auteur argumente cette hypothèse en faveur des origines possiblement chamaniques du taoïsme (Voir op.cit. Original Tao, p. 189). Nous notons donc l’idée d’une purification, d’un nettoyage que l’on pourrait associer au terme de xu, plutôt que l’idée d’un vide spatial ex-nihilo. Il convient de ne pas non plus établir d’équivalence, ces deux textes sont disjoints dans leur vocable, ce qui peut suggérer une différence de tradition, et donc une différence — même sensible — du sens que les auteurs ont voulu suggérer par le choix de leur terme pour décrire leurs pratiques. 


       Pour finir sur ce vaaaaste sujet, un petit poème, issu de la première strophe de L’oeuvre intérieur :


    De tout temps, l’Essence

    En survenant génère la vie.

    Quand elle descend, elle fait croître les céréales

    Et quand elle monte, produit les rangées d’étoiles.

    Quand elle circule entre Ciel et Terre,

    On lui donne les noms d’esprits et mânes.

    Elle s’amasse dans le sein

    De celui qu’on nomme sage. 


    traduction de : Romain Graziani, Les Quatre traités de l’Art de l’Esprit



  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 6 mars 2015 03:53

        Vous noterez l’image de l’européen retrouvé en Chine, vieux de 3000 ans. On dirait qu’il a passé l’arme à gauche la semaine dernière. 
Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité