A l’aide d’un idéateur expérimental, je m’amuse à trouver les motivations racialistes et ethnocentristes de ceux qui prétendent exprimer des opinions politiques, mais qui ont une sainte phobie de toute ingénierie sociale et de toute délibération réelle.
100% ok sur les dominants et dominés, mais ce n’est pas du tout ce que je voulais dire, c’est de ma faute, mon analogie prêtait à confusion (ce qui selon mon éthique est très grave)
Je voulais dire, que de façon générale, le rapport de force, qui n’est pas seulement entre dominants et dominés, mais entre la soif de justice et le principe de réalité par exemple, ou le système disons, la dynamique commune comme tu dis.
Les murs comme je disait, et pas les geoliers.
Bref.
Cette précision ne me fait que plus mal comprendre ton point de vue.
Pourquoi devoir rappeler que chacun dans un système (et à fortiori les dominés dans un système capitalo-parlementariste (comme dirait Badiou)) est responsable de son sort ?
Pourquoi mettre cette question sur la table ?
Sur le fond, je crois que c’est une question peu déterminante, presque métaphysique, mais je t’assure qu’en la ramenant sur la table de cette façon "peuple responsable de ses dirigeants", ou "grecs ou les crétois ont été cupides et doivent payer" cela prête à confusion.
Tu sais bien qu’un système est souvent autonome, même si les gens s’agitent, s’attribuent des mérites, et complotent pour se donner l’illusion qu’ils le maîtrisent complètement.
Alors pourquoi rappeler la responsabilité de la population ?
C’est une position qui me parait ultralibérale (sur ce sujet précis, je ne t’accuse pas de façon générale).
Je pense que c’est ta haine de la fausse démocratie qui te fait parler ainsi, mais stratégiquement, il vaut mieux dire "si il n’y avait pas politiques professionnels, cela ne se serait pas produit ainsi".
tiens, l’argentin et machiavel1983, c’est marrant (ouais, moi, je trouve tout marrant), j’évoquais le même sujet avec machiavel1983 sur un autre post...
la "responsabilité".
Ben, machiavel1983, faut pas avoir honte de dire que oui, il y a peut-être une petite supériorité de fait, à chercher à s’émanciper, les capacités à le faire, à le démarrer sont difficiles à identifier clairement, mais quoi qu’il en soit, parler de responsabilité dans le but de secouer les gens, c’est louable, mais toutes les stratégies ne se valent pas, et toutes les bonnes intentions ne sont pas des stratégies en puissance.
L’argentin et moi-même, nous ne devons pas considérer cet angle d’attaque comme très prometteur, mais nous pouvons nous tromper.
En tous cas, ça mérite réflexion.
Moi, ce que je déteste dans l’intervention de Bohringer, c’est sa conclusion : "ce n’est pas de l’agressivité"... voilà le fléau communicationnel et relationnel, cette obligation de s’excuser, après s’être pourtant retenu d’aller frapper Goineau...
C’est marrant, moi, c’est le seul point ou je suis en désaccord avec Attali.
Tu gagnerais peut-être à réévaluer ton pragmatisme (ton machiavelisme donc ? ton marxisme ? ton cynisme ?)
Je te l’ai déjà dit, je crois, mais le postulat : "les gens sont responsables de leur gouvernants",
me parait faux, puisqu’il existe des rapports de force et que précisément, tout n’est pas possible à tout moment pour tout le monde dans les rapports de force.
Prétendre que ceux qui ne se révoltent pas méritent tout ce qui leur arrive, c’est prétendre que tout le monde sait tout, et est capable de savoir à quel moment on le met dans une impasse.
Tu crois que les prisonniers innocents sont coupables de ne pas s’échapper ?
Même si l’envie de s’échapper d’un innocent est plus forte que celle d’un coupable, les murs ont la même épaisseur, et la capacité de leurs cerveaux respectifs à élaborer des stratégies est indépendante de leur envie de s’échapper.