Bon ça ne va pas trop loin dans l’analyse quand même :
La moitié de la vidéo sur la "détestation de la France" répétée comme un mantra... détestation de la France orchestrée par des zélites oligarchiques dans leur objectif mondialiste... bof il me semble quelles sont complètement à géométrie variable maniant le nationalisme cocardier ou l’internationalisme ou l’européisme quand ça les arrange mais passons... toujours est-il que pour quelqu’un qui se plaint du "pleurnichement" de certains milieux je trouve que l’auteur de cette vidéo est en plein dans la pleurnicherie... nous Français on ne nous aime pas... on nous déteste... on nous demande de nous détester...
Ensuite il affirme que Dieudonné aurait procédé à une sorte de renversement copernicien consistant à montrer à son public (classé sommairement comme globalement issu de l’immigration) comment aimer la France en lui faisant réaliser que ce qui doit en être détesté c’est les mauvaises actions de ses élites (ex l’esclavage puis la colonisation)... dont les Français ne seraient (je schématise) pas responsables.
-premièrement j’ai un doute sur le rôle de Dieudonné dans ce renversement et sur ce renversement même... tout cela me semble de l’ordre de l’interprétation à postériori... une sorte de projection de ce que l’auteur et certains courants de pensées souhaitent voir se réaliser.
-deuxièmement un tel renversement aboutit à une impasse intellectuelle... car si on dit aux "Français" (sous entendu le peuple) qu’il ne doit pas assumer les mauvais cotés de son histoire (à quand une nouvelle loi Gayssot interdisant de faire des réserves sur l’histoire nationale) au prétexte que ces mauvais cotés seraient le fait de ses zélites il faut en faire de même pour ses bons cotés en effet la plupart des bons cotés de la France depuis le moyen age sont le fait de ses zélites (haut clergé/noblesse/bourgeoisie : construction des cathédrales, découvertes techniques scientifiques, révolutions artistiques, Humanisme, Lumières, révolution industrielle) qui les ont initiés, imaginés, financés... quand on y réfléchit bien le peuple n’a joué souvent qu’un rôle "subalterne" dans ces processus (en participant plus ou moins à la production mais pas à la conception). On ne peut pas orienter la détestation des Français vers ses élites sans accepter que ce sont elles qui ont fait cette histoire nationale avec ses bons et ses mauvais cotés... alors comment aimer son histoire nationale si ses bons cotés viennent aussi d’élites abhorrées ?
Il y a que trois moyens de sortir de l’impasse :
- 1 prétendre que les zélites ont fait les "mauvais" cotés de l’histoire nationale et que c’est le "peuple" qui serait à l’origine des "bons" cotés... là il faut le démontrer avec les sources historiques que l’on a et à part les tordre dans tous les sens on reviendra quand même au principe que les élites ont initiés la plupart des progrès du "roman national" et que le peuple les a surtout "réalisé" pour elles... à la limite ce n’est que fin XVIII avec la révolution française qu’on peut dire que le peuple intervient de plus en plus dans l’histoire de France comme acteur agissant mais c’est justement à ce moment que la mondialisation se prépare à accélérer (révolution industrielle/colonisation etc) sous l’impulsion d’acteurs issus justement davantage du peuple (et futurs zélites au passage) voir la IIIe République... pas de chance quand le peuple agit plus c’est pour accélérer le processus qui aboutira au mondialisme oligarchique...
- 2 accepter que l’histoire nationale (que l’on nous demanderait de détester d’un coté et d’adorer de l’autre hum hum) est globalement le fait de ses élites depuis des siècles et jusqu’au XVIII/XIX et assumer à leurs justes valeurs les bons et mauvais cotés de cette histoire (cad des résultats des valeurs, actions, désirs des élites de l’époque) tout en reconnaissant la responsabilité croissante des futurs élites issues du peuples à partir de la révolution française dans cette histoire. Mais dans ce cas là il vaut mieux avoir une vision plutôt positive de l’histoire de France depuis 2 siècles (révolutions, IIIe République et Front populaire, guerres mondiales, gaullisme, période actuelle...) parce que sinon on risque de regretter la période sans interférences du peuple dans l’histoire initié par les élites (càd l’Ancien régime) et tomber dans une vision un peu réactionnaire et bien peu démocratique de l’histoire de France (c’était mieux avant... noblesse, clergé, monarchie, privilèges etc etc...)
3 Refuser cette opposition élite/peuple et chercher plutôt quelle interaction les a doublement façonné... A vraie dire la distinction élite/peuple me parait en partie spécieuse, il y a des catégories intermédiaires, des ascensions et des déclassements, des porosités... mais bon à défaut d’autre termes... mon impression est que les "élites" sont le reflet du "peuple" à un moment donné (quand ce n’est plus le cas il y a révolution ou réforme profonde) et que le peuple a globalement les élites qu’il "mérite" (et réciproquement). Si un "peuple" ne renverse pas ou ne remplace pas ses "élites" c’est qu’il les accepte comme telles. Si des "élites" sont en décalage avec leur "peuple" c’est qu’elles sont incapables de l’"enthousiasmer", de l’inspirer et donc qu’elles faillissent à leur rôle. C’est peut-être le cas actuellement... un "peuple" qui abdique de sa responsabilité, de sa souveraineté devant des "élites" qui n’assument pas leur rôle... d’où une défiance réciproque.
Quant à la quenelle pour moi c’est un épiphénomène, cela me fait penser à l’entarteur... sauf qu’entarter quelqu’un exigeait un contact direct et donc un risque personnel. La quenelle c’est une potacherie qui n’agace probablement que les "élites" juives susceptibles, les autres, bien plus nombreuses, cela ne les touche pas plus que ça...
Au plaisir