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Commentaire de Joe Chip

sur Hôpital public : l'optimisation à mort...


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Joe Chip Joe Chip 25 avril 2020 02:50

A noter que les médias prennent désormais l’Allemagne comme exemple que l’austérité budgétaire et la gestion "néolibérale" de l’hôpital public n’est pas à l’origine des dysfonctionnements du système français puisque l’Allemagne parvient, elle, à faire "mieux avec moins".

Cdanslair et plusieurs médias ont demandé "Pourquoi les Allemands sont meilleurs que nous ?" comme ils l’avait déjà fait après la crise de 2008.

Certains commencent déjà à appeler à des réductions de poste (administratifs, bien entendu) à l’instar de Zemmour qui a confirmé à l’occasion de cette crise sanitaire qu’il avait définitivement basculé dans la mouvance néoconservatrice. Il ne cesse désormais de faire référence à Huntington, à défendre Trump sur tous les sujets, à vanter la "grandeur" du système "individualiste" anglo-saxon, et se joint régulièrement aux cortèges des voix médiatiques exigeant le dépeçage du système social ’fou" français. Il exprime désormais dans son émission son assentiment systématique avec les invités libéraux (Gaspard Koenig, Christophe Barbier...).  

Mais la dernière idée à la mode chez les éditocrates (Le Monde notamment) et les politiques (de droite) est maintenant d’appeler à la "rupture" avec le "centralisme français" pour se rapprocher du "modèle des landers allemands" qui aurait fait la preuve de sa supériorité sur le "modèle jacobin français" à l’occasion de cette crise.

L’Allemagne, toujours l’Allemagne. Avant c’était souvent l’apologie de l’Angleterre mais depuis le brexit l’Allemagne est devenue le seul exemple à suivre. Le Monde à travers l’apparente bonne gestion de cette crise outre-Rhin a cru voir à l’oeuvre les "puissants excédents budgétaires" allemands (sans expliquer comment et pourquoi ces excédents pourtant interdits et traduisant un déséquilibre économique se sont constitués). 

Bref, en dehors de l’Allemagne, point de salut. 

La gauche ? Disparue. Les écolos ? Pas un mot depuis le début de la crise. 

Quant à Barbier, ça y est, c’est la fête, il ne s’écoule pas un jour sans qu’il appelle à sacrifier des vieux, relancer l’économie coûte que coûte ou même à stigmatiser sournoisement des personnes en surpoids du fait de leur "fragilité" supposée. A côté de ce libéral-darwinien assumé Laurent Alexandre passerait presque pour gentil. 

Bref, comme on pouvait l’anticiper, cette crise n’est pas perdue pour les néolibéraux qui ont bien l’intention d’exploiter cette période de sidération collective pour imposer un nouvel agenda de "réformes".


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