@yoananda2
Oui elles
sont déclaratives.
« Hors,
une personne sous influence ne va pas forcément le savoir, encore moins le
dire. Donc à priori sauf protocole très poussé, pour moi ça ne vaut presque
rien ».
Très bien. Je
pourrais répondre "Qu’est ce qui prouve qu’elles sont sous influence ?" parce que c’est plutôt dans ce sens là que la charge de la preuve devrait fonctionner. Mais je vais
plutôt
répondre ceci. Qu’est ce qui prouve que toi et moi, lorsqu’on s’exprime
ici on n’est pas sous influence ? Qu’est ce qui prouve que les électeurs
lorsqu’ils votent ne sont pas sous influence ? Qu’est ce qui prouve que
les femmes qui s’habillent légèrement ne sont pas sous influence ? Qu’est
ce qui prouve que les femmes qui décident à un moment de ne plus porter le
voile ne sont pas sous influence ? On pourrait étendre ces questions à tous les
aspects de nos vies ( mais bizarrement, ce n’est que pour les femmes voilées qu’on
les pose) et on ne s’en sortirait jamais car dans l’absolu, il est possible que
nous soyons tous sous influence.
C’est pour ça que lorsqu’on pense en terme d’organisation collective, on parle de « droit de », ça permet de se focaliser sur certains aspects précis. On ne parle pas de la liberté comme un absolu métaphysique mais du
droit de poser un acte sans être contraint ( la contrainte en droit prend le
sens d’obliger, de forcer quelqu’un à agir contre sa volonté). Et pour
constater une contrainte qui oblige à faire quelque chose alors qu’on ne le veut pas, on n’a pas besoin de
protocoles poussés, le déclaratif suffit.
Et de fait, rares sont les femmes qui portent un voile contre
leur volonté en France.