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Commentaire de Tchakpoum

sur La nation selon Tatiana Ventôse


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Tchakpoum 4 mars 2021 13:52

@yoananda2

Les indiens disent (de mémoire)) : la terre n’appartient à l’homme c’est l’homme qui appartient à la terre. Je partage ce point de vue mais la aussi, ce n’est pas réaliste.

Parce-que vous la dîtes en mode spirituel (philosophico-spirituel). En mode scientifique, ça fait : La Terre n’a pas besoin de nous pour continuer, mais nous avons besoin d’elle pour vivre. La planète peut éternuer un bon coup une sixième fois, elle s’en remettra et nous on risque de disparaître, ou à peu près, avec la sixième extinction des espèces. On peut trouver les mots assez vite pour décanter certaines réflexions spirituelles.

 

J’irais voir l’interview.

Ne pas s’inquiéter des 3 ou 4 premières minutes quand elle parle de Yann Arthus Bertrand avec qui elle a travaillé. Après ça passe très vite à autre chose et on n’a plus affaire à une bobo. L’économie symbiotique contient des évidences intéressantes avec des applications fertiles.

 

En effet, mais ce n’est pas forcément une "volonté", c’est plutôt une nécessité économique, pas le choix dans le système de faire autrement pour un éleveur, et ceux qui ont pensé le système l’ont fait à une époque ou l’homme survivait à peine et ils étaient LOIN de ces problématiques.

La révolution industrielle serait venue à un endroit ou à un autre de la planète, de toute façon. Et c’est le développement de sa puissance qui nous a dépassés. Un autre paradigme que celui occidental aurait-il permis de contrôler cette révolution et la réussir, eu lieu de libérer un Frankenstein ? Science sans conscience n’est que ruine de l’âme : la conscience des enjeux de la science a toujours existé, mais l’occident n’avait pas le paradigme pour la porter. L’imaginaire commun, ou le spirituel, a été vandalisé par le monothéisme (Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre  : ben voilà, c’est fait, on a l’air cons maintenant). Comme une espèce invasive, quand un monothéisme est passé, il ne reste plus rien derrière et c’est lent à la repousse. Le problème de la nécessité commune est qu’elle ne peut pas être simplement politique. La DDHC, c’est bien joli mais un simple catalogue des droits ne fabrique aucune nécessité commune. L’enjeu à venir est bien le réemboitement d’un politique et d’un spirituel qui replacera un bon paradigme : une nécessité commune « grisante » qui remettra en ordre économie, écologie (c’est le même mot, n’est-ce pas…) et science.

 

Je continue un peu hors sujet, mais ça complète aussi votre échange avec medialter. La DDHC a été rédigée en réaction contre la rigidité des trois ordres de l’Ancien Régime, ou castes, qui étaient sclérosées. Et ce droit de l’hommisme, on le sait maintenant, n’aboutit qu’à l’anomie d’une société, même s’il a sans doute été nécessaire et libérateur durant deux siècles. Dumezil a expliqué la nécessité d’une société fonctionnelle. Il est « anormal » de demander à un gosse « Qu’est-ce que tu veux faire plus tard », on devrait lui demander « Comment veux-tu être utile plus tard ? ». Un bon système scolaire devrait aboutir en fin de collège au diplôme d’un métier. A chacun ensuite de continuer, ou pas, vers une filière ingénieure, ou scientifique, ou intellectuelle. Et j’aimerais bien que nos « penseurs » soient des ingénieurs, qui ont produit des résultats, agi sur la matière, compris avec l’expérience du concret, plutôt que des intellos qui ne jonglent que des abstractions conceptuelles. Sans aller vers un retour aux castes, on peut faire revenir l’évidence d’une société fonctionnelle qui distribue des places utiles à chacun et non des simples jobs réduits à la nécessité de tirer du pognon pour sa famille. La « solidarité », la « participation », le « vivrensemblisme » même la politique, l’économie et le reste, fonctionneraient avec le sentiment d’utilité réelle de chacun à la société.


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