Un ancien
patron de nos services secrets (et champion du business par ailleurs, un
parcours étonnant), Alain Juillet, m’a fait comprendre que la guerre qui
ensanglante l’Europe au Sud-Est est en réalité l’affrontement de deux proxys,
autrement dit deux couillons, l’Ukraine et la Russie. Avec une victime
parfaitement imbécile, l’Europe-UE (principalement l’Allemagne).
On assiste en
réalité avec cette guerre au développement de l’affrontement entre les USA et
la Chine avec l’enjeu de l’hégémonie mondiale : quelle monnaie dominera le
monde après 2050, qui aura le plus de poids dans les instances internationales
FMI, ONU, BM, OMC, CIO …, qui pourra exercer une menace paralysante avec son armée
…
Le déclin de
l’Occident après x siècles de domination mondiale paraît être engagé. La matrice
de l’Occident, l’Europe, est en train de mourir. Elle a perdu la foi, elle ne
se reproduit plus. Les USA se sont émancipés de leur génitrice, et ont pris le
leadership, comme font les enfants avec de vieux parents. Mais les USA, avec des
racines en voie d’extinction (l’Europe) dont ils accélèrent l’agonie (coupure de
NS1 et 2, comme promis par Biden) peuvent-ils tenir longtemps encore leur
hégémonie mondiale ?
Ce processus
va durer longtemps, avec d’autres péripéties que cette sale guerre en Ukraine.
On se doute bien qui sera le vainqueur : le monde émergent, il a une
revanche à prendre sur l’Occident, il sera sans pitié.
Et nous
là-dedans, que faire ? Faut-il chanter à tue-tête USA, USA, USA,
Yeah !!! comme le font la plupart de nos dirigeants, nos médias et une
petite armée de communicants sur Avox, vomissant la Russie pour se donner du
courage dans leur soumission aux US ? Faut-il prendre le parti de
l’anti-progressisme (progressisme = fuite en avant suicidaire de l’Occident),
le parti de la conservation, du souverainisme, devenir poutinolâtres ?
Pour ma
part, je ne prends pas parti dans cette guerre, je n’ai rien à gagner à une
victoire de l’un ou l’autre des belligérants. Dans les deux cas de figure,
l’Europe et la France sont baisés, ils le sont d’ailleurs déjà. Europe
définitivement coupée d’une partie de son continent en cas de victoire de la
Russie (de la Chine), Europe définitivement soumise aux dictats des USA en cas de victoire de
l’Ukraine (de l’OTAN).
Réfléchir à
un positionnement « gaulliste » entre les deux mastodontes, les USA
et la Chine, qui n’ont pas fini de se battre par proxys interposés voire plus
directement, me paraît être la seule voie digne qui permet de marcher la tête
haute dans la rue, en étant soi-même.
Elle s agite et beaucoup Macron a tenu un
discours lyrique su la souverainete de l Europe
Pauvre Macron, il me fait
pitié.
Il est réputé intelligent,
donc il doit bien comprendre ce qui se passe, où nous en sommes en France, il
comprend que nos degrés de liberté se restreignent chaque jour.
Il donne l’impression d’essayer
de faire quelque chose, mais « en même temps » il est rappelé à l’ordre
et il doit rentrer dans la niche. Je me demande si Méluche ou Marine pourraient
faire différemment. Seule une révolution, peut-être ..
La Russie ne
pouvait être un de leurs vassaux, pas plus un partenaire jouant d’égal à égal.
Votre phrase résume
parfaitement le drame que nous (l’Europe) vivons, et le drame que vit la Russie
depuis 1990.
Il n’y a rien à faire, cela
fait partie des tragédies de l’histoire. La coupure de NS1 et 2 est une
parfaite illustration de cette tragédie. Le monde Anglo-Saxon joue sa partie,
et bien. Les continentaux ont plus de mal.
Ne critiquez pas trop Berruyer
qui est le modèle de « l’honnête homme » français d’aujourd’hui. Son
cerveau n’est pas encore annexé, il réfléchit par lui-même. Il en reste encore
quelques un des comme ça, les Chevènements …
A l’opposé, c’est Hollande,
totalement lobotomisé par son statut de young leader : le malheur de l’Ukraine
lui est insupportable, il serait prêt à tuer Poutine s’il le pouvait. En
revanche, le fait que la France pourrait éclater un jour prochain, il s’en fout
complètement, c’est du moins ce qu’il exprime devant deux journalistes.
Cette opposition entre
Océans/Contnents, entre USA/GB et Russie-Chine (et potentiellement Allemagne),
entre progressistes limite schizophrènes et conservateur-souverainistes limite
réactionnaires remplace le clivage gauche/droite, la lutte des classes (qui n’a
pas disparu mais qui est sous le boisseau). La guerre froide est toujours là,
mais avec un contenu un peu différent, plus géographique et basique/naturel.