Elocution, voix, tempo du discours, gestuelle ... tout est absolument remarquable chez cet avocat.
Qui plus est, et indépendamment de ce que chacun peut penser, il parle vrai, focalise sur les points importants. Un journaliste de son niveau dans le mainstrream, c’est bien simple, il n’y en a pas.
Une affirmation qui mériterait un grand débat : "tant qu’il y aura des milliardaires français, il n’y aura pas de démocratie en France mais juste une oligarchie".
Un tel débat ne peut évidemment se tenir dans un grand média (forcément détenu par un milliardaire). Il reste que ce serait un débat fondamental, de quelque point de vue que l’on se place, droitre ou gauche : quel est le véritable poids de l’argent dans notre oligo/démocratie.
@JL Gauchir = pervertir : j’appelle gauchiste la pensée de droite qui se croit ou se prétend de gauche
Intéressant.
Historiquement, les non staliniens étaient accusés de gauchisme.
Stalinien : du passé faisons table rase. Le dogme religieux dans toute sa beauté et rigidité. Ceux qui s’écartent du dogme doivent être éliminés, physiquement.
Gauchistes : qui combattent la rigidité du dogme (le stalinisme, la gaullisme) et retombent un peu n’importe où, le plus souvent à droite comme leur origine bourgeoise (black blocks mercenaires du néo-libéralisme). Sympathiques mais faibles, l’histoire les dégage.
Bégaudeau adore la littérature
et se pique d’écriture. Artiste raté ? Je n’ai pas lu ses romans, je ne
saurais dire, mais il tente le coup.
Quand Soral parle de musique
(classique, jazz ou rock …), c’est lumineux, il a un goût musical assez sûr.
Les deux sont d’une intelligence
supérieure, dans les registres spéculatif et sensible.
Ces artistes ratés qui se
défoulent en politique sont souvent traités de fascistes. Le plus grand
fasciste de tous les temps avait au départ une prétention artistique, non
dépourvue de talent.
Il rame
comme un malade confronté aux réalités que lui balance à la face le journaliste :
les ouvriers ont pris la fuite, toton Marx s’est retrouvé tout seul !
Lui qui se
réclame justement des réalités les plus basiques, celles qui gouvernent les
rapports sociaux ! Confronté aux
réalités, il devient confus, il sombre, son brio d’intellectuel spéculatif ne
le sauve pas, au contraire.
Enfermé dans
son dogme marxiste, où le fait de travailler pour un propriétaire serait
destructeur de l’âme (l’aliénation ?), où les processus impliquant la
valeur d’échange et la marchandise seraient quasi mortels ( ?).
Cet
enfermement le rend aveugle. La culture, la nation, l’immigration ? Balivernes
que tout ça. Un clone de Macron en elque sorte. Sauf que pour Macron, c’est la finance
mondiale et le progressisme qui le passionnent, le reste il s’en fout. Begaudeau, lui, c’est l’injustice
(bien réelle) des rapports sociaux et la haine du bourge qui le passionnent, le
reste, il s’en fout.
Bégaudeau,
Macron : deux autistes unidimensionnels (Marcuse), potentiellement
totalitaires.
D’un côté,
on a les scientifiques qui se soumettent à l’arbitrage de l’expérience, de la
réalité. Ils sont dans l’ensemble incontestables et ne nous apportent que du
bénef. : le confort et surtout le moyen d’être les mieux armés, les plus à
même de nous défendre et de tuer l’ennemi, efficacement.
Jusqu’à ce
que toutes ces créations technico-scientifiques détruisent tout, la nature et
finalement tout le vivant. C’est le cycle de l’homme qui ne dure qu’un instant : quelques millions d’années environ si on le compare à la durée de vie de la planète
qui se compte en milliards d’années, sans parler de l’univers.
De l’autre côté
il y a les intellectuels, création française assez récente. Ils excitent la
curiosité de leurs contemporains pour trois raisons principalement : ils s’opposent
au pouvoir en place (tout en étant bien souvent des serviteurs-fonctionnaires
de ce pouvoir), ils proposent des organisations sociales alternatives
(communisme …), et imaginent ce que pourrait être l’avenir (prospectives). Ils sont supposés
être plus intelligents que la moyenne et mériter une certaine confiance.
Malgré cette
confiance relative, ils sont en voie de disparition, pour des raisons assez
mystérieuses. Peut-être ont-ils trop « déconné », toutes leurs
spéculations (leurs idéologies) ne conduisant finalement à rien de bien
intéressant, quand ce n’est pas au pire malheur, toutes leurs prospectives se
révélant fausses, tous leurs combats oppositionnels se révélant finalement assez
vains (TINA). Sartre est le prototype du déconneur absolu.
Création essentiellement
européenne, cette race d’intellectuels a été finalement balayée par les
Anglo-Saxons d’outre atlantique très pragmatiques (au contraire des rêveurs
européens) qui attendent des penseurs des dividendes, des résultats rapides et
concrets. Ils préfèrent développer l’IA et en tirer tous les bénéfices
potentiels (en dollars) plutôt que rêver à une autre société avec leur PI (leur Pauvre
Intelligence comparée à l’IA).
Ceci dit,
les intellectuels résiduels gardent en Europe une certaine clientèle (et aussi
dans quelques universités américaines), dont je fais partie. Des curieux
insatisfaits, souffrant de l’absence de religion sur laquelle se reposer, un
intellectuel de premier plan ayant établi que Dieu serait mort (au siècle dernier).